Actualit�s : R�GULATION DU MARCH� FINANCIER INTERNATIONAL
La Suisse ne veut plus d' "argent sale"


La Suisse, o� une nouvelle autorit� de surveillance et de lutte contre le blanchiment d�argent, la Finma, sera op�rationnelle d�s le 1er janvier 2009, ne veut plus d��argent sale� et invite notre pays � coop�rer dans le d�veloppement de la r�gulation du march� financier international.

Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) -Sous le patronage du pr�sident de la R�publique et sous l��gide du minist�re des Finances, le Forum des comp�tences alg�riennes en Suisse (FCAS), en collaboration avec la Chambre de commerce et d�industrie suisse � Alg�rie (CCI-SA), organise, depuis hier et aujourd�hui � l�h�tel El Aurassi, la quatri�me �dition du Forum international de la finance (FIF). Une occasion de d�bats et d��changes d�expertises internationales en mati�re de gestion de fortune du patrimoine public, management bancaire, financement des projets �nerg�tiques alternatifs, gestion des risques et la formation.
L�Alg�rie doit am�liorer son image

Egalement une occasion, en marge des travaux, pour l�ancien conseiller f�d�ral helv�tique et pr�sident de la Suisse, Joseph Deiss, d�inviter notre pays �qui compte� � am�liorer davantage son image ext�rieure en mati�re de s�curit� et stabilit�. Un facteur � m�me de stimuler l�int�r�t des banques suisses pour le march� alg�rien o� elles sont encore absentes. Et cela d�autant que les banques helv�tiques, plus sp�cialis�es dans la gestion des portefeuilles priv�s que dans la banque de d�tail ou de financement, semblent m�conna�tre ce march� ou le per�oivent encore comme manquant de maturit�, selon le pr�sident du FCAS, Brahim Gacem. M�me si ce dernier n�a pas �cart� qu�� moyen terme, une banque suisse soit pr�sente en Alg�rie et que la perception du march� s�am�liore. Un march� alg�rien dont la situation �conomique et financi�re s�appr�cie selon le ministre des Finances, Karim Djoudi : une croissance hors hydrocarbures de 6,4% (en 2007), un secteur priv� qui contribue � 80% � la richesse du pays, un taux de ch�mage r�duit � 11,8%, une inflation contenue � 3,5%, un endettement ext�rieur global r�duit � 3,7% de la richesse nationale.
Que l�Alg�rie contribue � la r�gulation financi�re internationale !
Toutefois, notre pays doit, selon le responsable suisse, Joseph Deiss, �uvrer, par le biais d��institutions justes�, � ce que tout investisseur potentiel �ait confiance�. En pr�cisant que les investissements � l��tranger sont le fait du secteur priv� helv�te et non de l�Etat conf�d�ral. Et en signalant que l�accord de non-double imposition sign� entre les deux pays n�est pas encore entr� en vigueur et que la Suisse n�gocie un accord de libre-�change avec l�Alg�rie. Autre invite de Joseph Deiss, celle appelant tacitement notre pays � participer au d�veloppement de la r�gulation du march� financier international et dans la lutte contre le blanchiment d�argent. �Nous ne voulons pas d�argent douteux, criminel, de la corruption ou du terrorisme et nous n�avons aucun int�r�t � avoir des fonds douteux�, a affirm� cet ancien conseiller f�d�ral. Affirmant ne pas �tre au courant de quelconques d�p�ts alg�riens de ce type, Joseph Deiss a consid�r� que les capitaux qui entrent en Suisse sont moins importants que ceux qui en sortent. Il a ainsi assur� que les banques helv�tiques sont au fait de l�origine, propri�t� et mouvements des capitaux plac�s. M�me s�il a pr�cis� que son pays maintient le secret bancaire, restitue les fonds d�tourn�s et fournit une entraide judiciaire en cas de crime financier prouv�. Sauf qu�� la diff�rence de l��vasion fiscale, la fraude fiscale est un d�lit p�nal en Suisse. Voire, la r�gulation et le contr�le en mati�re financi�re se consolident en Suisse o� une nouvelle autorit� de surveillance et de lutte contre le blanchiment d�argent, la Finma, sera op�rationnelle d�s le 1er janvier 2009.
C. B.

 

CR�ATION D'UN FONDS SOUVERAIN PAR L'ALG�RIE
Une d�cision �conomique, une question de risque, selon Djoudi
En marge des travaux du 4e FIF, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a estim� que la cr�ation d�un Fonds souverain est �une d�cision �conomique�. Voire, il faut examiner selon Karim Djoudi, le comportement des fonds souverains dans le monde, d�autant que ces derniers ont �t� affect�s par la crise financi�re internationale actuelle, dite des subprimes. Pour le grand argentier du pays, la gestion des r�serves de change du pays rel�ve de la Banque d�Alg�rie. Cette gestion �tant bas�e sur des placements � l��tranger assurant un minimum de risques et permettant de pouvoir les r�cup�rer rapidement. Or, les fonds souverains, par leur nature, investissent dans des actifs � haut niveau de risque et soumis � fluctuations de gains.
C. B.

 

EFFICIENCE DU SYST�ME BANCAIRE
L'Alg�rie, derni�re du peloton au Maghreb

Le syst�me bancaire alg�rien est moins efficient que ceux de ses deux voisins maghr�bins (Maroc et Tunisie), selon le Dr Dhafer Sa�dane, ma�tre de conf�rences � l�Universit� Charles-de-Gaulle, Lille III. Intervenant hier au 4e FIF, cet universitaire a indiqu� qu�en mati�re de gestion du personnel, r�serves et immobilisations, cinq banques alg�riennes ont am�lior� leur efficience entre 1999 et 2006, passant de 81% � 87%. Ces banques ont �galement att�nu� le gaspillage des moyens et co�ts, le taux passant de 19% en 1999 � 13% en 2006. M�me si le syst�me bancaire alg�rien est attractif, se modernise et progresse de 15% par an, son efficience demeure toutefois la plus faible au niveau maghr�bin, le score le plus bas �tant celui de la Banque de d�veloppement local (70%). Alors que six banques marocaines voient leur efficience passer de 84% � 96% et le niveau du gaspillage r�duit � 14% alors qu�une dizaine de banques tunisiennes voient leur efficience stabilis�e � 90% et le taux de gaspillage osciller autour de 10%.
Toutes les privatisations ne sont pas bonnes !
Par ailleurs, cet universitaire a avanc� pour l�Alg�rie un taux de rentabilit� de 5%, moindre que celui observ� en Tunisie (8%) et au Maroc (13%). En outre, le Dr Sa�dane a indiqu� que la privatisation du syst�me bancaire public est quasi totale au Maroc et progresse en Tunisie et en Alg�rie. Dans ce dernier pays, cet universitaire a not� la suspension provisoire du processus de privatisation du Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA), les conditions ad�quates (un environnement international stable, un prix de cession avantageux...) n��taient pas encore r�unies. Cela m�me si cet universitaire a consid�r� que �toutes les privatisations ne sont pas bonnes� et que les pays ont toute latitude de revenir sur les processus de privatisation enclench�s. D�o�, selon cet expert, la n�cessit� d�am�liorer cette efficience en luttant contre les surcapacit�s, en g�rant mieux la production, en cr�ant des champions nationaux et r�gionaux et en sortant du statu quo en s�appuyant sur les comp�tences des banques �trang�res et l�ouverture de capital. Par ailleurs, le Dr Sa�dane a estim� que les �conomies maghr�bines sont �pour l�instant suffisamment prot�g�es �, � l�abri de la crise financi�re internationale, du fait du d�calage dans le temps.
C. B.

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