Actualit�s : LOI SUR LES CONDITIONS D'ENTR�E ET DE S�JOUR DES �TRANGERS
Les centres d'immigrants clandestins occult�s


Le projet de loi relative aux conditions d�entr�e, de s�jour et de circulation des �trangers a �t�, hier, pr�sent� et d�battu au Conseil de la nation. La disposition relative � la cr�ation de centres de prise en charge des immigrants clandestins a �t� totalement occult�e par le ministre de l�Int�rieur et les s�nateurs.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Longtemps revendiqu�e par les Etats membres de l�Union europ�enne � notamment l�Espagne et la France � la gestion du flux d�immigrants clandestins africains sera, � l�avenir, pris en charge par l�Alg�rie. La loi sur les conditions d�entr�e, de s�jour et de circulation des �trangers, qui est pass�e hier devant le S�nat, pr�voit la cr�ation de �centres d�attente�. �Il peut �tre cr��, par voie r�glementaire, des centres d�attente, destin�s � l�h�bergement des ressortissants �trangers en situation irr�guli�re en attendant leur reconduite � la fronti�re ou leur transfert vers leur pays d�origine. Le placement d�un �tranger dans ces centres peut �tre ordonn� par arr�t� du wali territorialement comp�tent pour une p�riode maximale de trente jours renouvelable en attendant l�accomplissement des formalit�s de sa reconduite aux fronti�res ou son rapatriement vers son pays d�origine�, stipule l�article 37 de cette loi. Interrog� � sa sortie de l�h�micycle, le ministre de l�Int�rieur a tent� de minimiser la port�e de cette disposition. �Ces centres d�attente n�ont rien � voir avec ce qui se fait ailleurs. Les ressortissants �trangers en situation irr�guli�re seront plac�s dans ces centres en attendant de d�terminer leur nationalit� et de prendre attache avec leur ambassade. Des mesures seront prises ensuite pour les rapatrier vers leur pays d�origine�, a indiqu� Noureddine Yazid Zerhouni. En int�grant dans sa l�gislation ces centres de transit, l�Alg�rie, qui se trouve en premi�re ligne, ne risque-t-elle pas de sous-traiter la gestion des flux migratoires pour le compte de l�Union europ�enne et, �galement, pour le compte du Maroc ? �Je n�ai jamais �t� un sous-traitant�, r�pondra Zerhouni, visiblement irrit� par cette question. Aussi, est-il important de signaler que le ministre de l�Int�rieur a totalement occult� cette disposition lors de la pr�sentation de cette loi devant les s�nateurs. Ces derniers ont �galement fait l�impasse sur cette question lors des d�bats. Les d�put�s � toutes tendances confondues � ont eu la m�me position vis-�-vis de l�article lors du passage de ce texte devant l�APN. Mais des interrogations persistent en l�absence de d�bat autour de ces �centres d�attente�. L�Alg�rie est-elle pr�te � prendre en charge les milliers d�immigrants clandestins qui traversent son territoire ? Les services de s�curit� et l�administration sont-ils pr�ts � mener une telle mission ? Sur le plan financier, qui prendra en charge l�h�bergement et le rapatriement des immigrants clandestins ? Se dirige-t-on vers une politique des �charters�? Une chose est s�re : en acceptant le principe de la �sous-traitance� de l�immigration clandestine, l�Alg�rie r�pond � l�un des principaux crit�res impos�s par les initiateurs du projet d�Union pour la M�diterran�e.
T. H.

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