P�riscoop : BAZOOKA
Kouchner et le QI des Alg�riens
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Prenez cette M�diterran�e que Sarkozy veut unir. Secouez de tous les c�t�s et cherchez des pays qui �chappent � l�emprise, � la domination ou � l�influence des Etats-Unis et de l�Europe. Il en existe trois qui y �chappent � des degr�s divers et avec des politiques nationales tr�s diff�rentes : la Syrie, la Libye et l�Alg�rie. Le seul point commun � ces trois pays est leur relatif refus de reconna�tre Isra�l avant une solution au probl�me palestinien.
Tout le reste soit appartient � la zone Otan, Turquie en t�te qui ne veut pas du �Club Med� de Sarkozy selon le bon mot d�un diplomate turc, soit est au garde-�-vous derri�re les Etats-Unis ou l�UE. De ces trois pays, l�Alg�rie est le seul qui peut poser probl�me au projet de Sarkozy. L�Union pour la M�diterran�e peut exister en l�absence de n�importe quel pays du pourtour m�diterran�en y compris la Turquie, mais pas sans l�Alg�rie. Sans notre pays et pour des raisons historiques, politiques, g�ostrat�giques, Sarkozy r�unira � Paris qui il voudra ou pourra il ne produira aucune plus-value car tous ont d�j� renonc� � l�id�e de souverainet� nationale et de d�fense de l�id�e d�Etat-nation et tous se placent, pour les pays du Sud, sous tutelle fran�aise ou am�ricaine. Malgr� des concessions inexpliqu�es et inexplicables sur sa souverainet� comme dans l��pisode de la loi sur le p�trole, de la signature de l�accord d�association avec l�UE, de l�int�gration de certains programmes de l�Otan, notre pays n�a pas renonc� � l�id�e d�une souverainet� nationale et � l�id�e d�une d�fense de l�Etat-nation seul capable d�intervenir pour promouvoir une �conomie nationale fond�e sur le d�veloppement des capacit�s nationales de production. De grandes r�sistances existent encore malgr� les illusions n�olib�rales qui nous co�tent 10 milliards de dollars de transfert au titre des profits des entreprises �trang�res et l�effondrement de pans entiers de notre industrie nationale. La bataille autour de cette question d�Etat-nation n�est pas encore gagn�e pour les milieux imp�rialistes et l�Alg�rie reste pour la France le march� garanti et le plus juteux de la M�diterran�e avec des importations de produits fran�ais pour pr�s de 17 milliards de dollars en 2007, selon certaines estimations, avec un quasi monopole dans certains cr�neaux comme le m�dicament, puisque la France a trust� 75% du un milliard 400 millions de dollars pour le m�dicament. Bien s�r, l��quipe de Sarkozy nous abreuve de compliments : partenariat d�exception, etc. La r�alit� est que c�est un partenariat des profits d�exception. Pour le reste, Renault investit au Maroc et Sarkozy soutient le Maroc. Rien qu�� l�examen de ces deux faits, il appara�t combien la France tient pour acquis son droit � nous rouler dans la farine. Mais ce n�est pas tout. Sarkozy a clairement indiqu� les trois axes-cl�s de sa politique �trang�re qu�il imprimera � l�UPM et auxquels l��crasante majorit� des pays m�diterran�ens adh�rent : un politique anti-chinoise �conomique et politique, une politique anti-iranienne absolue et la pr��minence absolue d�Isra�l et de �sa s�curit�. Qu�avons-nous � gagner � nous joindre � Isra�l et � consid�rer l�Iran comme notre ennemi principal ? Rien ! L'UPM n'aura aucune r�alit� sans l'Alg�rie mais l'Alg�rie dans l'UPM n'existera plus en tant que pays ind�pendant. L'�quation est simple. Bernard Kouchner nous prend pour des imb�ciles quand il proclame sa conviction que les Palestiniens auront un jour un Etat. Mais pour Sarkozy, la pr�sence de notre pr�sident aux c�t�s des Isra�liens pour discuter de projets communs avec eux sera forc�ment une victoire politique �clatante qui ne lui aura co�t� que des mots et qui ruinerait pour toujours notre ind�pendance et notre souverainet�. Sarkozy et Kouchner savent tr�s bien que nous ne pourrons plus en sortir sinon au prix d�une r�sistance acharn�e et co�teuse � toutes leurs menaces, y compris militaires. Il est temps d�en prendre conscience. En juillet, il sera trop tard, vraiment trop tard.
M. B.

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