Actualit�s : FINANCEMENT DE LA PME
Le d�veloppement du cr�dit mutuel, une perspective


L�id�e de cr�ation d�une institution financi�re mutualiste, d�di�e exclusivement au financement de la PME, vient d��tre relanc�e par le pr�sident du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, Za�m Bensaci, qui invite �galement Sonatrach � contribuer au d�veloppement de la sous-traitance dans le sud du pays.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Jeudi dernier, � Gharda�a, le Conseil national consultatif pour la promotion des petites et moyennes entreprises (CNC-PME), en collaboration avec la Fondation espagnole Cirem, a organis� un atelier sur les �instruments de financement des PME et l�exp�rience espagnole �. Le premier d�une s�rie de six, cet atelier, anim� par des op�rateurs et experts bancaires et financiers des deux pays, a �t� plac� sous le patronage du ministre de la PME et de l�Artisanat, Mustapha Benbada. Ce dernier a ainsi fait �tat des divers instruments de financement mis en place au profit de la petite et moyenne entreprise (dont la Caisse de garantie des cr�dits � l�investissement CGCI, lancement d�un fonds sp�cial pour l�investissement, d�veloppement du cr�dit-bail, affacturage). Des instruments et divers m�canismes qui traduisent, selon le pr�sident du CNC-PME, Za�m Bensaci, �la volont� des pouvoirs publics d�am�nager continuellement le dispositif de financement en place pour l�adapter � la PME et � ses caract�ristiques �.
Les instruments de financement insuffisants
Des instruments qui �proc�dent davantage du souci de structurer progressivement le dispositif de financement que de mettre en place des mesures dont les effets pourraient �tre imm�diats�, constate-t-il. Pour Za�m Bensaci, ces instruments �rec�lent certainement des possibilit�s r�elles mais ils ont besoin d��tre davantage connus par ceux-l� m�mes � qui ils s�adressent�. Voire, ces mesures restent �encore insuffisantes� selon le pr�sident du CNC-PME qui n�a pas manqu� de rappeler que le financement des PME et leur acc�s au cr�dit bancaire demeurent probl�matiques, un n�ud gordien, une construction inachev�e. Et Za�m Bensaci de r�it�rer une proposition �qui a pu para�tre hardie ou inopportune, la possibilit� de cr�ation d�une institution de financement de caract�re mutualiste et exclusivement d�di�e au financement de la PME�.
Pourquoi pas le cr�dit mutuel pour les PME ?

Pour le promoteur de l�atelier, �la cr�ation d�une institution de financement de caract�re mutualiste n�est pas une alternative au financement de la PME par les banques, mais contribue � �largir l�offre dans ce domaine�. �Il ne s�agit l�, ni d�une lubie, ni d�une quelconque id�e fixe. Cette proposition est port�e par plusieurs associations professionnelles et organisations patronales et pourrait faire consensus si les pouvoirs publics acceptaient de la consid�rer avec la bienveillance qu�elle m�rite�, rel�ve-t-il, en pr�conisant, � titre exp�rimental, la cr�ation d�une ou plusieurs caisses pilotes au niveau des r�gions qui s�y pr�tent (existence de p�les industriels�) et sur la base d��tudes compl�tes de faisabilit�, le pragmatisme et l�existence d�une �pargne notamment �tant requis.
Pourquoi confier la sous-traitance aux �trangers ?

D�veloppant par ailleurs les atouts de la sous-traitance, en tant que vecteur de cr�ation, consolidation et/ou reconversion de PME et de d�veloppement industriel et de niches d�investissement, Za�m Bensaci a estim� que l�existence de capacit�s de production industrielle et de savoir-faire au niveau de plusieurs r�gions, �p�les ou bassins industriels�, soul�ve la question de la mise � contribution de ces capacit�s et savoir-faire par les grandes entreprises nationales, la Sonatrach notamment. Or, �il est pour le moins d�cevant de constater que la sous-traitance d�une multitude d�activit�s est confi�e syst�matiquement � des entreprises �trang�res alors m�me que ces activit�s peuvent �tre r�alis�es par nos PME�, d�plore le pr�sident du CNC.
Quelle vocation pour Sonatrach ?

En ce sens, Za�m Bensaci a estim� que �les processus technologiques que font intervenir ces activit�s de sous-traitance sont � la port�e de nos entreprises et m�me lorsqu�ils ne le sont pas et qu�ils doivent mettre imp�rativement � contribution des entreprises �trang�res, celles-ci ne devraient pouvoir le faire qu�en s�associant � des PME alg�riennes�. Pour mettre en �uvre une telle strat�gie, Sonatrach serait, selon le pr�sident du CNC, �une sorte de catalyseur d�une dynamique de progr�s qui b�n�ficierait aux PME des r�gions du Sud, favoriserait la cr�ation ex nihilo de PME sous-traitantes et contribuerait au d�veloppement de r�gions d�favoris�es, la constitution de nouveaux p�les industriels� �. Cela m�me si �la promotion des activit�s de sous-traitance aura besoin de l�attention et du soutien des pouvoirs publics�, rappelle- t-il.
C. B.

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