
Actualités : NOUREDINE ZERHOUNI INSTALLE LE NOUVEAU WALI DE BÉJAÏA Les élus sommés de s’entendre «sous peine de dissolution de leur assemblée»
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine-Yazid Zerhouni, a procédé, hier dimanche, à l’installation du nouveau wali de Béjaïa, en l’occurrence M. Ali Bedrici, en remplace - ment de M. Rachid Fatmi, muté à la tête de l’admi - nistration de Souk-Ahras. Intervenant à l’occasion de cette cérémonie qui s’est déroulée à la salle des congrès, en présence des autorités civiles et militaires de la région, des députés, des sénateurs de la circonscription électorale de Béjaïa, des directeurs de l’exécutif et des élus locaux, le représentant du gouvernement a, comme il fallait s’y attendre, défendu le bilan de l’ancien wali installé, pour rappel, à Béjaïa depuis les événements du Printemps noir 2001. Dans son intervention, le ministre de l’Intérieur a annoncé de nouvelles dispositions relatives aux plans communaux de développement (PCD). Zerhouni dira que désormais, les élus sont appelés à établir des programmes de développement pour la commune et la wilaya pour toute la durée du mandat électif de cinq années en tenant compte des priorités de chaque municipalité. Profitant de l’installation du nouveau wali de Béjaïa, le président de l’APW, M. Ferhat Hamid, a interpellé le ministre de l’Intérieur, Noureddine-Yazid Zerhouni pour réclamer «un plan spécial d’actions urgentes à entreprendre à même d’ins u ffler une dynamique de relance économique à Béjaïa». Ce plan se résume, entre autres, selon le responsable de l’institution élue de la wilaya de Béjaïa, en un programme conséquent de logements sociaux, l’éradication de cités ex-SAS à Ouzellaguen, la résorption de l’habitat précaire, le lancement des travaux de la pénétrante de l’autoroute Est- Ouest, un programme de rattrapage en matière de gaz de ville, l’extension et la classification de l’aéroport Abane Ramdane, l’inscription de gares intermodales et maritimes et l’extension du port. A la demande de l’inscription urgente d’un CHU après l’ouverture de la faculté de médecine à l’université de Béjaïa, le ministre de l’Intérieur s’est contenté de répondre que si la faculté de médecine justifie l’existence d’un CHU, la programmation d’un tel projet nécessite néanmoins des études, mais son inscription ne pourrait intervenir dans l’immédiat. Dans son discours, le ministre a plaidé pour un plus grand exercice démocratique à travers notamment la promulgation de prochains textes des codes de wilaya et de la commune. Selon le ministre, l’introduction de ces nouveaux textes a pour objectif d’introduire la notion de «démocratie participative ». «Il faut désormais passer de la démocratie représentative à la démocratie participative, c'est-à-dire associer les citoyens par le biais d’associations représentatives (comité de quartier et de village) dans la gestion des affaires de leur cité», a déclaré en substance le ministre de l’Intérieur. Par ailleurs, dans un point de presse animé au terme de la cérémonie d’installation du nouveau wali de Béjaïa, le représentant du gouvernement a évoqué le projet du nouveau découpage administratif. Zerhouni a déclaré que d’autres daïras seront bientôt élevées, elles aussi, en wilaya-déléguées, en attendant le nouveau découpage administratif qui leur donnera le statut de wilaya. Sans citer les daïras concernées, se limitant à signaler que la wilaya de Béjaïa est également concernée, Zerhouni a précisé que les wilayas déléguées auront à assumer les missions administratives dignes d’une wilaya, en attendant la mise en place de toutes les commodités et infrastructures administratives nécessaires pour ce transfert. S’agissant des blocages observées dans une dizaine d’Assemblées de la wilaya de Béjaïa, le ministre de l’Intérieur a affirmé que si «les actions de sensibilisation des élues pour permettre un fonctionnement normal de la commune n’aboutissent pas toutes, ces Assemblées seront dissoutes». A noter enfin, que le nouveau wali de Béjaïa, Ali Bedrici, entamera ses fonctions avec le scandale ayant éclaboussé ces derniers jours l’agence foncière de Béjaïa qui aurait, selon les accusations du président de l’APW, fait profiter de nombreux de ses cadres de parcelles de terres cédées à moins de 170 DA le mètre carré au centre-ville de Béjaïa et sur la côte ouest, à Beni K’sila. Des parcelles de terres dont le prix réelle dépasserait des milliers de dinars, ajoute le même président de l’APW dans une déclaration rendue publique. A. Kersani
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