
Régions : BOUIRA Recasement de 18 familles à Aïn Laloui
Il est 10h passées, quand une voiture de la Direction de l’action sociale de Bouira arrive à Aïn Laloui. A son bord, une dame très jeune, la quarantaine à peine entamée, qui vient de bénéficier d’un logement dans le cadre du recasement. Depuis 18 mois, sans abri après son divorce et ne trouvant où se loger avec ses trois enfants, B. Djamila n’a trouvé d’autre moyen que de s’adresser aux responsables de la DAS de Bouira. Ceux-ci l’orientèrent vers le foyer pour personnes âgées. Elle y élut domicile mais en perdant la garde de ses enfants. Ce dimanche, et grâce aux responsables locaux et du chef de daïra de Aïn Bessem, président de la commission d’attribution de ces 18 logements, B. Djamila pourrait vivre décemment dans un logement à elle et, sur tout, en récupérant ses trois enfants dont l’un est étudiant à l’université. Grâce à cette action, une famille vient d’être réunie à nouveau dans une véritable chaleur familiale. Cela étant, selon le chef de daïra, au total, elles sont 18 familles à avoir été relogées ce dimanche. Cette opération se fait avec démolition immédiate des taudis au bulldozer afin que d’autres familles ne s’installent pas, ce qui permet à l’APC de récupérer ces terrains pour construire d’autres logements. A propos des besoins en logements, selon les responsables locaux rencontrés sur place, à Aïn Laloui, elles sont plus de 450 familles habitant dans des taudis qui attendent des logements décents. Et parmi ces taudis, celui d’El Atik, un camp de regroupement datant de l’ère coloniale, est des plus miséreux. Le président de l’association de ce bidonville, Abdekbir Rachid, nous dira qu’il faudrait 450 logements pour son éradication. Cette appréciation est exagérée, selon le P/APC, qui indique qu’au total, ce sont uniquement 200 familles qui sont répertoriées et que, incessamment, un premier quota de 90 logements dans le cadre du RHP sera lancé. Pour le P/APC, le problème des bidonvilles au niveau du chef-lieu de Aïn Laloui ne concerne pas uniquement El Atik mais quatre autres sites. «Tous ces sites seront démolis et leurs habitants recasés», nous dira le chef de daïra. En attendant, les citoyens à l’instar de ceux d’El Atik dénoncent la partialité des autorités locales qui ont recasé des familles ayant selon quelques-uns érigé des taudis seulement dans les années 1990, alors que d’autres vivant dans des bidonvilles bien avant l’indépendance du pays attendent toujours. Y. Y.
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