Actualit�s : UNE R�SOLUTION DU CONGR�S DU RND MET FIN AU DOUTE
La question du 3e mandat est r�gl�e


On attendait le FLN (Front de lib�ration nationale), c�est finalement le RND (Rassemblement national d�mocratique) qui le fait : � l�issue de son troisi�me congr�s, cl�tur� hier vendredi � l�h�tel El-Aurassi, le parti du chef du gouvernement donne le coup de starter officiel � la campagne pour un troisi�me mandat d�sormais acquis � Abdelaziz Bouteflika.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Comme en 2003 � pareille p�riode, ce ne sera donc pas le parti que pr�side Bouteflika, mais son rival proche �des d�cideurs� qui annonce presque la reconduction de l�actuel pr�sident � la t�te de l�Etat et met fin au semblant de suspense autour de la question. �La r�solution de soutien � Son Excellence le moudjahid Abdelaziz Bouteflika� adopt�e par le 3e congr�s du RND, ne laisse ainsi aucune place au doute. On y lit, sans m�me le conditionnel d�usage, que le 3e congr�s du RND �annonce que le Rassemblement national d�mocratique soutiendra le projet de r�vision de la Constitution que soumettra Monsieur le Pr�sident de la R�publique, dans le but de consolider l�Etat et d�am�liorer le fonctionnement des institutions de la R�publique, et, dans le m�me temps, exprime son souhait que cette r�vision constitutionnelle permettra au moudjahid Abdelaziz Bouteflika de se pr�senter pour un 3e mandat � la pr�sidence de la R�publique�. Le paragraphe d�apr�s explicite bien la chose : �Soucieux de la poursuite et du parach�vement du processus de redressement national, le congr�s d�clare que le Rassemblement national d�mocratique soutiendra activement la r��lection du moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour un troisi�me mandat � la pr�sidence de la R�publique.� Retrouvant sa verve d�antan apr�s deux ann�es de travers�e du d�sert, le patron du RND, r��lu � l�unanimit� d�s le premier jour du congr�s chef du gouvernement pour la quatri�me fois depuis lundi dernier, le confirmera d�ailleurs d�embl�e lors de sa conf�rence de presse anim�e hier � El-Aurassi : �Oui ! la r�vision de la Constitution aura lieu. In�vitablement, via le Parlement. Quant � la voie r�f�rendaire, c�est au pr�sident de d�cider.� Cette premi�re sortie publique d�Ouyahia apr�s son retour au Palais du gouvernement r�v�le, par ailleurs, un chef de l�ex�cutif tr�s s�r de lui et qui a certainement de solides garanties. Ainsi, et contrairement � Belkhadem qui, d�s sa prise de fonctions en mai 2006, disait n��tre l� que comme �coordinateur� des activit�s du gouvernement, Ouyahia, lui, r�pond s�chement � la question : �Oui, je vais exercer pleinement mes pr�rogatives de chef du gouvernement !� Est-il l� pour pr�parer le troisi�me mandat de Bouteflika ? Il ne s�en cache nullement. J�ai aucune g�ne � le dire : �Je suis �galement l� pour pr�parer les prochaines batailles politiques car, comme c�est le cas des responsables dans tous les pays du monde, j�appartiens � une famille politique que j�assume pleinement. � Sans surprise, le nouveau chef du gouvernement affirmera que �s�agissant d�un simple remaniement du gouvernement, il n�y aura pas de pr�sentation d�un programme de gouvernement au Parlement�. Tr�s offensif, Ouyahia veut visiblement donner l�image d�un chef de l�ex�cutif qui d�cide et qui ne c�de pas. �Les priorit�s du gouvernement ne seront, en aucun cas, fix�es par les pneus qui br�lent ou par les digues dress�es pour barrer les routes ! Cela s�appelle atteinte � l�ordre public auquel cas, croyez-moi, la loi sera appliqu�e !� Comme lors de ses interventions au congr�s, Ouyahia, qui a plus parl� en sa qualit� de chef du gouvernement hier � El-Aurassi, affirme que la priorit� est �de mettre fin � la m�diocrit� ambiante et au laisser-aller�. Pr�conisant �plus d�Etat� et �plus de fermet�, il dira que �dans la soci�t� qui est la n�tre, l�on en est arriv� ou point o� des jeunes tuent leurs p�res ou leurs m�res pour 200 DA ! (�) Cela doit changer : d�abord par la primaut� de la loi. De m�me que par un sursaut national pour se r�veiller de la somnolence de l�aisance financi�re�. Sur sa lanc�e, ouyahia s�engage � mener �une lutte sans piti� contre la corruption. Et l�avenir vous le dira !� Il ira m�me jusqu�� lancer cette �impopulaire� menace : �Je suis personnellement pour l��tablissement de la peine de mort pour sanctionner les grands d�tournements, le trafic de drogue et la violence contre les enfants.�
Quand Ouyahia ach�ve Belkhadem !
Pour mieux se faire distinguer de son pr�d�cesseur, Ouyahia fait montre de positions pour le moins �os�es� sur deux questions au moins : l�adh�sion de l�Alg�rie au projet de l�Union pour la M�diterran�e et sur �l��ducation islamique�. �S�agissant de cette affaire de l�UPM, ma doctrine est que, d�s qu�il est question de l�ext�rieur, il n�y a que l�int�r�t de l�Alg�rie qui prime. La question palestinienne reste toujours sur nos t�tes. Mais que l�on n�en fasse pas un fonds de commerce ! Mahmoud Abbas lui-m�me sera pr�sent � la c�r�monie du 13 juillet. Je tiens � rappeler une phrase du pr�sident Bouteflika en 2005 : plus aucun Alg�rien ne mourra pour un autre pays que l�Alg�rie. Sur les 44 pays concern�s, il n�y a qu�en Alg�rie que ce d�bat a lieu. Cela me rappelle toute l�agitation qui a suivi l�affaire de la poign�e de main entre le pr�sident Bouteflika et le Premier ministre isra�lien aux obs�ques de Hassan II. Franchement, qu�est-ce que �a co�terait d��tre pr�sent � ce sommet ?� Cela �alors m�me que des pays comme la Palestine, la Syrie et le Liban, par exemple, qui ont toujours des territoires occup�s par Isra�l n�ont pas soulev� de tels d�bats�. Quant � cette revendication incessante des islamistes d�octroyer toujours davantage de volume horaire dans les programmes scolaires � �l��ducation islamique�, Ouyahia ne c�de pas au confortable discours populiste : �M�me si je ne suis pas un sp�cialiste de la p�dagogie, je ne vois pas l�utilit� d�imposer cette mati�re durant tout le processus scolaire. En plus, nous avons d�j� 7 instituts des sciences islamiques. Nous avons 17 000 mosqu�es en Alg�rie. Ces instituts nous fournissent 4 000 imams par an. Ils vont travailler o� ? Je crois que pour l�initiation � la religion, le palier primaire suffit. Celui qui veut se sp�cialiser dans le fikh (l�ex�g�se, ndlr) n�a qu�� aller � la mosqu�e. � Rarement, ce probl�me n�a �t� �voqu� de cette fa�on � un tel niveau de responsabilit�
K. A.

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