Culture : ATTALAH, FERGANI, ANOUAR�
Une affiche all�chante !


C'est un plateau de r�ve offert aux habitants de Chlef par les �uvres sociales de Sonatrach d'Arzew. Le tr�s sympathique organisateur du spectacle au profit de cette soci�t� nationale, Ghanem Benmesbah, a bien voulu nous donner des �claircissements sur l'actualit� de son activit� culturelle. Cette manifestation est une tradition depuis quatre ann�es. Il tient � nous le pr�ciser. La structure s'investit aussi dans le social.
Sonatrach citoyenne s'occupe d'organiser des colonies de vacances pour les enfants du Sud afin de les soustraire aux grandes chaleurs d'�t� s�vissant dans cette r�gion. Les communes concern�es sont Na�ma, Tindouf, El Bayadh, B�char. D'autre part, elle participe � l'animation sportive des enfants de toutes les communes de l'ouest. Pour entrer dans le vif du sujet, cette caravane, compos�e de trois chanteurs (Fergani, Doumane, Anouar) et un pr�sentateur humoriste(le bien nomm� Attalah) a d�j� sillonn� sept villes : Tlemcen, Nedroma, Oran (Diar Errahma), Ghazaouet, Arzew (IAP pour les �trangers), Mostaghanem et Chlef (comme derni�re �tape). Le spectacle se d�roule � la salle Larbi Tebessi qui vient d'�tre r�nov�e et a subi une extension. Cette structure est un vestige de l'�poque coloniale o� se trouvait une �cole d'arts dramatiques. Le prix Nobel 1957, Albert Camus, y a d�j� pr�sent� sa pi�ce Calligula, ex�cut�e par la troupe de la com�die fran�aise de Paris, en 1960. Le public ne se bouscule pas au portillon, le responsable des lieux, Zorgui Mohamed, va �clairer nos lanternes. La programmation s'est faite � la va- vite. L'affichage est inexistant, l'information n'a pas circul� ; heureusement, il y a eu une toute petite annonce � Radio Chlef. L'heure du concert est tardive : 22 h, alors que la plupart des Chelfis habitent la p�riph�rie et les transports s'arr�tent � 21h (s�curit� oblige). Le matin ou l'apr�s-midi, le th��tre aurait fait salle comble au vu de la c�l�brit� des participants. La raison la plus importante de cette d�fection est due au match Espagne- Russie comptant pour la coupe d'Europe tant les jeunes de cette wilaya sont friands de foot. Malgr� cela, les inconditionnels ont r�pondu pr�sent. Ce groupe est compos� surtout de musiciens comme Djamal Magharia et des ensembles de rap et de hip- hop. C'est Attalah, vedette de l'�mission Fahama, qui ouvre les hostilit�s en pr�sentant Salim Fergani, fils du c�l�bre Mohamed Tahar Fergani. La voix claire porte tr�s haut et emplit toute la salle de ses ondes m�lodieuses. La ma�trise du sujet ne souffre d'aucune �quivoque. La symbiose est parfaite entre les paroles et la musique. on sent beaucoup de m�tier chez ce barde de la musique arabo-andalouse. La prestation est salu�e par des youyous et des applaudissements nourris. Cet artiste qui a 40 ans de m�tier nous confie qu'il a �t� l'�l�ve de Sylvain Ganacia, le p�re d'Enrico Macias, et de Raymond Leyris. Il a fait l'ouverture de l'exposition des arts islamiques � l'Institut du monde arabe de Paris, en 2004 avec son ud arabi, il perp�tue une tradition musicale de l'Espagne musulmane et rend hommage au grand ma�tre Zyriab �arbitre de l'�l�gance et du bon go�t�. La chaleur est suffocante. Attalah sort dehors. Les jeunes prennent des photos avec lui pour immortaliser cet instant. J'en profite pour glaner quelques informations sur son actualit�. Il me dit de faire parvenir � nos lecteurs que Attalah ne s'est pas d�parti de ses activit�s artistiques puisqu'il vient de boucler un feuilleton de 20 �pisodes, B�timent 2, pour la TV � visionner pendant les soir�es du Ramadan. De m�me, il me fait savoir qu'il est en train de d�fendre le statut de l'artiste au Parlement puisqu'il est d�put� de Djelfa et membre de la commission information. Puis c'est � Hassiba Doumane d'entrer dans la danse, mais le courant passe mal entre elle et l'orchestre. Il s'ensuit une belle cacophonie de moderne alg�rois. Attalah est l� pour entonner un chant sahraoui en... anglais. Anouar va clore les d�bats avec un r�pertoire de cha�bi marocain. il reprend ses anciens succ�s mais la voix a perdu de sa fra�cheur. D'une mani�re g�n�rale, les artistes trouvent que l'ann�e de la culture arabe a remis le train sur les rails de la culture. Abdelkader Bendam�che a bien g�r� la musique mais il a �t� un peu d�pass� par l'ampleur de la t�che. Ils pr�conisent que les jeunes soient pr�par�s � temps pour les concours, afin que les prestations donnent tous leurs fruits. Ils veulent parler de Alhan Oua Chabab. Ils se d�solent de voir nos jeunes talents d�laiss�s alors que des �trangers sont sollicit�s et r�mun�r�s � prix d'or.
Medjdoub Ali

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