
Actualités : AFFAIRE DES FAUX DOSSIERS DE VISA POUR DES AVOCATS DE BLIDA Mandat de dépôt pour le principal accusé
Le procureur de la République de Blida a impliqué, dimanche dernier, 18 personnes dans l’affaire des faux dossiers de visa des avocats du barreau de Blida et placé une d’entre elles sous mandat de dépôt. Il s’agit, en effet, de l’ex-agent du bâtonnat de Blida, suspendu il y a quelques années. Tout comme il a mis sous contrôle judiciaire l’officier, et un préposé du service de l’état civil de l’APC de Blida ainsi qu’un agent du bâtonnat d’Alger. Pour les autres mis en cause, notamment les douze femmes qui ont bénéficié de visas ainsi que des intermédiaires, ils seront appelés à comparaître directement à l’audience le jour du procès. Pour rappel, cette affaire, qui remonte au mois de mai dernier, a été révélée par le consulat général de France qui a constaté que le dossier de demande de visa de l’un des avocats de Blida était entaché d’irrégularité puisque le dossier de son épouse qui devait l’accompagner dans son voyage n’était pas conforme à celui de l’année précédente. Les vérifications entreprises par le consulat auprès des services de l’état civil de la commune de Blida prouveront qu’il s’agissait d’un faux. Une enquête plus poussée révélera que les dossiers de plusieurs autres avocats étaient également trafiqués. Dès lors, une mesure conservatoire a été prise par le consulat général de France, à savoir de suspendre les visas à tous les avocats du barreau de Blida. S’étant sentis lésés, ces derniers déposeront plainte contre X. Une information a été ouverte par le parquet de Blida et les mis en cause ne tarderont pas à être identifiés. Toutefois, en l’absence d’une plainte officielle du consulat et de la fourniture de la liste des noms des personnes ayant bénéficié de visas, l’enquête de police a été rendue difficile. Ainsi, les personnes suspectes dans cette affaire ont été mises en liberté provisoire. A noter que les douze femmes qui ont bénéficié de visas d’une manière frauduleuse n’ont aucun lien de mariage avec les avocats du barreau de Blida. Elles ont été victimes de cette machination. C’était l’ex-agent du bâtonnat de Blida qui, aidé par le préposé au guichet de l’état civil, trafiquait leur dossier pour une somme, nous dit-on, de 4 500 euros par visa. Il y a lieu de signaler que le frère de ce dernier est en train de purger une peine de 3 ans pour avoir trafiqué des dossiers médicaux de magistrats et d’avocats en vue d’encaisser des frais de remboursement de la caisse de sécurité sociale. M. B.
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