R�gions : SCH�MA DIRECTEUR DE L�AIRE M�TROPOLITAINE D�ANNABA
Les cadres administratifs dubitatifs


La mise en route du Sch�ma directeur de l�aire m�tropolitaine d�Annaba (SDAAM) a �t� lanc�e ce dernier mercredi avec la journ�e r�gionale de travail organis�e � Annaba � l�initiative du minist�re de l�Am�nagement du territoire de l�environnement et du tourisme (MATET).
L��tude du SDAAM d�Annaba intervient quelques jours apr�s celui de Constantine. Elle est con�ue par un ar�opage d�experts alg�riens et fran�ais en urbanisme et am�nagement du territoire. Ces experts se fixent comme objectifs : d'approfondir la r�flexion sur la m�tropole et l�aire m�tropolitaine et la d�limitation de cette derni�re, d��tablir un bilan diagnostic, d��laborer une strat�gie et des orientations pour une mise en forme d�finitive du sch�ma directeur sur 25 ans. A cette journ�e ont �galement particip� les repr�sentants des wilayas de Skikda, Souk-Ahras, Guelma et El-Tarf. Cadres administratifs pour la plupart, ils �taient v�ritablement dubitatifs. Ils avaient �t� sollicit�s pour donner leur avis sur les �l�ments m�thodologiques et les outils d�intervention indispensables � l�analyse du Sch�ma national (SNAT) et celui r�gional (SRAT) de l�am�nagement du territoire. Cette d�marche ob�it � l�id�e des concepteurs du SDAAM issus du bureau d��tudes mixte alg�rofran�ais Urbaco/EDR qui estiment : �Une m�tropole ne peut �tre seulement �valu�e au travers de ses caract�ristiques et du niveau de ses indicateurs, elle doit l��tre aussi par l�importance des �changes qu�elle nourrit avec les autres villes du syst�mes urbain. Un bilan peut �tre ainsi �tabli qui distingue et compare l�importance de ce que le syst�me urbain apporte � la ville et l�importance de ce que la ville apporte au syst�me urbain�. Selon eux, la d�marche consiste � identifier et localiser les actions structurantes du point de vue �conomique, social et environnemental. Il en sera ainsi pour les grands �quipements, infrastructures et services d�int�r�t g�n�ral, les grands projets porteurs d�investissements et d�emplois ainsi que les fonctions tertiaires sup�rieures n�cessaires � la dynamisation de l��conomie urbaine. Dans le diagnostic qu�ils affirment �tre un instrument de mobilisation de tous les acteurs, l�agriculture reste malheureusement exclue du processus. En fait, si le tableau pr�sent� est tout de rose v�tu, il y a des couacs qui n'inspirent pas � l�optimisme. Ils ont �t� relev�s dans les explications du repr�sentant du partenaire fran�ais Entreprise de d�veloppement r�gional (EDR). Ils �taient tellement criants que le secr�taire g�n�ral du MATET s�est interrog� sur les nombreuses contradictions relev�es �� et l� au d�tour d�une phras�ologie. Il a �t� affirm� que le SDAAM Annaba ne sera pas le prototype de celui d�Alger et de Constantine. Ni une simple m�tropole comme cela a �t� interpr�t� et m�me un temps annonc�. Mais �une aire m�tropolitaine avec ses futurs possibles et ses enjeux � ma�triser�, argumente-t-on au bureau d��tudes charg� du SDAAM. Aucun chiffre en termes d�engagement financier n�a �t� avanc� sur ce projet. A moins qu�ils n�aient pas �t� nombreux � �tre invit�s, les urbanistes et am�nageurs alg�riens �taient presque �inaudibles�. �Quelle serait la position du SDAAM par rapport au PDAU, POS et au sch�ma de coh�rence du minist�re de l�Habitat ?� se sont interrog�s deux intervenants du d�partement architecture de l�universit� de Annaba. Dans les sc�narios possibles qu�ils ont imagin�s, les initiateurs n�ont pas, une seule fois, abord� l�am�nagement des sous-sols pour y installer divers �quipements, entrep�ts, locaux industriels, stations d��puration, rails... L�on n�a pas �voqu� la question du mouvement des populations, les mutations �conomiques et technologiques, le cadre de vie... Etait-il pr�matur� d�en parler ? Ces points figurent-ils dans les axes du plan d�action que proposent les initiateurs �sous forme de propositions concr�tes en prenant en compte les enjeux environnementaux et paysagers ainsi que la qualit� des am�nagements et des services qui permettront d�optimiser les potentialit�s du territoire en mati�re de d�veloppement� ? Quelles explications les repr�sentants de URBACO/EDR �taient-ils venus fournir � Annaba l�espace d�une rencontre de quelques heures ? �Y a-t-il des op�rateurs �conomiques dans la salle ?� a lanc� un urbaniste fran�ais d�EDR � l�adresse des participants. En ne les invitant pas, les organisateurs du Matet avaient ferm� le jeu � partir d�Alger pour �viter d'�ventuelles retomb�es n�gatives sur leur d�marche. En tout �tat de cause, plusieurs participants ont affirm� attendre la pr�sentation du SDAAM Annaba pour approbation par les autorit�s locales pr�vue dans quelques mois, pour �mettre leurs avis.
A. Djabali



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