Le Soir d'Alg�rie

Le pr�sident du WAT, Yahla Abdelkrim, d�missionnaire, a organis� une conf�rence de presse vendredi soir, � laquelle ont assist� de nombreux journalistes et sympathisants du club phare de Tlemcen.
Yahla, outr� par le silence radio entretenu par les dirigeants actuels, n�a pas pris de gants et n�y est pas all� avec le dos de la cuill�re pour les d�noncer. Le pr�sident du Widad a d�abord pr�sent� un historique et le bilan des 2 ann�es qu�il a pass�es � la t�te du WAT. Il reviendra d�abord sur l��lection de Bensfia au cours d�une AG qui ne remplissait pas les crit�res, selon la loi 90/31 du 04/12/1990. Ce jour-l�, Bensfia avait �t� �lu par 66 voix contre 64 pour Yahla. Apr�s une ann�e, Bensfia d�missionne et Yahla, seul candidat, est �lu � l�unanimit� par les membres de l�AG � la fin du mois de juillet, alors que le championnat devait d�buter le 10 ao�t. D�j� les obstacles �taient dress�s sur la route de Yahla, avec le d�part de nombreux joueurs et des ressources financi�res qui ne provenaient que des sponsors priv�s. Malgr� cela, il tiendra bon la barre, la premi�re subvention de l�Etat n�entrera dans les caisses qu�en d�cembre 2005. En fin de saison et apr�s beaucoup d�efforts, le WAT r�ussira � se maintenir en DI en �chappant de peu � la rel�gation. La deuxi�me ann�e sera encore plus difficile et certains ont essay� de rendre la t�che du pr�sident Yahla impossible. Ecoutons Yahla parler de ces moments p�nibles : �Certains journalistes v�reux, et je p�se mes mots, dont un certain Imadeddine, m�attaquaient personnellement avec du vitriol. Ces gens-l� n��taient pas au service du sport, mais au service de qui vous savez et tout Tlemcen le sait ...� �Il faut quand m�me reconna�tre qu�une subvention importante a �t� allou�e au club lors du mercato, ce qui nous a permis de recruter les Gaouaoui, Boudjakdji, Bamogo et autre Benyamina et de sauver notre peau.� Que s�est-il pass� par la suite ? Yahla apporte d�autres pr�cisions et dit tout de go : �L�autorit� administrative a d�cid� de renforcer le comit� directeur, en passant outre l�avis des membres de l�AG. On ne peut pas ignorer l�article 14 de la loi 90/31 qui stipule que �les membres sont �lus et r��lus selon les principes d�mocratiques et dans les �ch�ances fix�es.� Par ailleurs, Yahla cite l�article 15 de la m�me loi qui stipule : �Il est interdit � toute personne morale ou physique de s�ing�rer dans le fonctionnement d�une association...� Clair, net et pr�cis, comme dirait l�autre. Le pr�sident Yahla reste quand m�me satisfait de la phase retour et des r�sultats enregistr�s par son �quipe au cours de cette m�me saison. Malheureusement pour lui, les �coups bas et les peaux de banane vont continuer � �tre actionn�s par ceux qui tirent les ficelles� et Yahla ne laissera pas le club en otage puisqu�il avouera : �Les membres du comit� directeur install�s par l�autorit� m�ont fait savoir clairement qu�il fallait que je c�de la place, car le wali �tait contre ma politique. Afin de ne pas prendre le club en otage et permettre aux futurs dirigeants d�avoir suffisamment de temps pour pr�parer la saison 2007- 2008, je n�ai pas voulu rester � la t�te du club et je suis parti. Mais, conform�ment � la loi, je devais �tre appel� devant l�AG pour pr�senter le bilan moral et financier. Par ailleurs, c�est � l�AG d�accepter ou de refuser ma d�mission et les exemples sont l�gion : Allik, Hannachi, Menadi, Serrar ont tous vu leur d�mission rejet�e par l�AG. C�est comme si la loi n'�tait pas la m�me partout. Chez nous � Tlemcen, le comit� directeur a �t� convoqu� par la DJS, a pris acte de ma d�mission et d�sign� un int�rimaire. Cette mani�re de faire n�existe nulle part ailleurs qu�� Tlemcen.� Logiquement et comme cela se fait partout, l�int�rimaire devait pr�parer l�AG, mais l�int�rim a dur� toute une saison. Le pr�sident Yahla va alors r�agir (mais � quoi bon face � un silence qui veut tout dire�) et �crire aux concern�s : �J�ai d�abord transmis une correspondance � Bouraoui le 15 juillet pour lui demander � lui, l�int�rimaire, d�organiser l�AG : silence radio. J�ai dress� ensuite une correspondance au DJS, lui demandant d�organiser l�AG avant le 31 juillet, date butoir fix�e par le ministre de la Jeunesse et des Sports. Toujours silence-radio. Je saisis une nouvelle fois le DJS, lui faisant savoir que si l�AG ne se tenait pas dans les d�lais r�glementaires, je ne me pr�senterais pas � l�AG. Et l�, surprise, le DJS r�pond � ma seconde missive et m�annonce que ce n�est pas � la DJS d�organiser l�AG, mais aux membres de la direction du club. Fort de cette r�ponse venant de l�institution charg�e de d�fendre les textes et lois concernant le sport, j�informe Bouraoui de la r�ponse de la DJS. Pas de r�ponse. J�ai alors clairement compris que nous avons �t� plac�s devant le fait accompli par des man�uvres de personnes cens�es veiller normalement � l�application de la loi...� Yahla va alors prendre un peu de recul (pouvait-il faire autre chose face aux man�uvres dont il �tait victime) et nous dira : �Pour cette saison, je n�ai pas boug� afin de ne pas perturber l��quipe. Mais maintenant, basta. Il est de mon droit d�exiger des responsables actuels du club de rendre la souverainet� aux membres de l�AG. A cet effet, j�informe les supporters du WAT que l�article 22 de la loi dont nous parlons est clair : l�AG est l�organe souverain de l�association� particuli�rement maintenant avec la fin du cycle olympique. Il faut rendre le club � la ville, � la wilaya. Personnellement, je ne suis pas candidat, mais qu�on ouvre les portes aux candidats potentiels et qu�on laisse l�AG choisir. C�est comme cela que �a doit se faire et l�autorit� publique est l� pour aider l�association. Les gens ne doivent pas oublier que le WAT est un patrimoine de tous ceux qui le portent dans leur c�ur, il n�appartient ni � une personne ni � un groupe.� Yahla va encore plus loin et parle de son pass� d�officier sup�rieur de l�ANP. �J�ai pass� 32 ans dans une noble institution et apr�s avoir gravi tous les �chelons, je n�ai de le�on � recevoir de personne, ni dans la gestion des hommes, ni dans celle des finances. Trop de choses malveillantes ont �t� dites, je laisse le soin � l�opinion publique qui me conna�t et qui les conna�t aussi, de porter un jugement. Les autorit�s publiques ont fait un gros effort en d�bloquant une enveloppe financi�re importante. Mais pour quel r�sultat ?� Apr�s avoir termin� son expos� qui aura tenu en haleine tous les pr�sents par sa clart� et ses diff�rentes �tapes, Yahla va alors donner la parole aux gens de la presse, dont les questions s�articulaient essentiellement autour du devenir du club r�ellement pris en otage et de la position de Yahla quant � sa situation. Il d�clara entre autres : �Encore une fois, je ne suis pas candidat, mais qu�on ouvre les portes aux �ventuels candidats. Je suis malheureux de voir que le club vit depuis 2 ans dans une situation de non-droit. Ailleurs, malgr� tous les probl�mes des autres clubs, jamais l�autorit� publique n�a r�agi et on peut citer l�exemple d�Oran, puisque malgr� tous les �v�nements, il n�y eut pas de r�action de l�autorit� publique qui devait veiller � la s�curit� des biens et des personnes et pas autre chose, n�est-ce pas ? Vous vous rendez compte que des membres influents comme Mami Daoudi et Baghdadli Mourad, membres fondateurs du WAT, ne sont pas membres de l�AG, alors que les Benyelles Abdelkrim et Bettioui Fethi n�existent pas sur la liste des membres de l�AG. Impensable ! Des membres influents � Tlemcen ont essay� de rencontrer le wali, mais sans succ�s, tout �a parce qu�un ancien cadre de l�Etat � la retraite, qui n�a jamais rien donn� au club et sans �tre d�sign� par l�AG, se permet de diriger le club, alors qu�il n�a absolument pas la latitude pour le faire.� En conclusion, Yahla a lanc� un v�ritable appel : �Je demande � travers la presse � ces gens-l� de revenir � la l�galit�, de laisser le soin � l�AG de prendre les d�cisions idoines en vue de permettre au club de prendre un nouveau d�part.� M. Yahla, pensez-vous vraiment que ces personnes dont vous parlez vont se retirer et laisser la place � d�autres ? Jamais, et je vous fait le pari que vous voulez ...
Ammar G.