Actualit�s : FINANCEMENT DES GRANDS PROJETS D�INVESTISSEMENT
40 milliards de dinars dans le giron des banques publiques


Au titre de la loi de finances compl�mentaire pour 2008, les banques publiques sont recapitalis�es � hauteur de 40 milliards de dinars pour pouvoir financer les grands projets d�investissement.
Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir)-Promulgu�e le 24 juillet dernier par le pr�sident de la R�publique, la loi de finances compl�mentaire pour 2008 renforce le capital social des banques publiques. Ces derni�res b�n�ficient d�une enveloppe de 40 milliards de dinars comme l�indique l�annexe C de l�ordonnance n� 08-02 du 24 juillet 2008 portant loi de finances compl�mentaire. En relevant que ces �tablissements ont d�j� �t� recapitalis�s l�ann�e derni�re � hauteur de 10 milliards de dinars. Signalons �galement que l�une des banques publiques (la Banque de l�agriculture et du d�veloppement rural- BADR) avait obtenu un montant important de capitaux nouveaux (15 milliards de dinars). En accordant une telle enveloppe, les pouvoirs publics veulent que les banques publiques jouent un r�le plus actif dans le financement de l��conomie. Ce qui ne serait pas possible ou tout au moins suffisant avec une capitalisation actuellement tr�s faible. Selon des experts, les fonds propres des banques ne repr�sentent que quelque 3 � 4 milliards de dollars. Des banques ou plut�t des collecteurs d��pargne, en situation de surliquidit� av�r�e (des dizaines de milliards de dollars) et qui ont b�n�fici� de montants �quivalents au titre des plans d�assainissement des entreprises publiques engag�s durant la derni�re d�cade. Malgr� l�existence de cette manne, l�acc�s des promoteurs aux cr�dits d�investissement reste contraignant. Or, ces banques sont appel�es � financer des m�gaprojets �valu�s � des dizaines de milliards de dollars, le recours � l�endettement ext�rieur ayant �t� prohib� depuis quelques ann�es pour les promoteurs publics. Des m�gaprojets devant �tre lanc�s dans la p�trochimie et l��nergie �lectrique. Et d�autant que les banques sont tenues de respecter strictement les ratios prudentiels, leurs engagements devant correspondre au niveau de leurs fonds propres. Il s�agit, en fait, d��viter les errements pass�s, les scandales bancaires qui ont d�fray� la chronique r�cente. Cela ne contribuant pas outre mesure � pallier le manque de visibilit� et de lisibilit� dans la conduite des r�formes �conomiques, un manque qu�accentue le discours officiel incoh�rent.
C. B.

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