Culture : CHLEF
Y aura-t-il une vie artistique apr�s l'ouverture du Palais de la culture ?


C'est la question que sont en droit de se poser les intellectuels de la ville. Le marasme culturel est patent surtout apr�s la r�cente suppression du Festival national de la marionnette qui devait se tenir du 28 juin au 5 juillet dernier, alors que des cadres du minist�re de la Culture avaient soutenu mordicus que l'�v�nement institutionnalis� respecterait le calendrier. Point d'explication du c�t� de la direction de la culture.

Qu'� cela ne tienne, on nous annonce le lancement des travaux en grande pompe du futur Palais de la culture. Le site est agr�able, � mi-chemin entre la ville et la cit� Ennasr, � c�t� d'une magnifique for�t de conif�res. Cette structure abriterait une annexe de l'Ecole des beaux-arts d'Oran, o� le plasticien Tounsi pourrait y officier en tant qu'enseignant. Elle cotoyera une galerie d'exposition des �uvres produites localement et r�gionalement. Une aile sera r�serv�e � un genre de Mama (mus�e des arts modernes) et regroupera des sculptures en marbre, bois et m�me cuir. Une salle de 200 places servira aux conf�rences et aux repr�sentations th��trales. Le public pourra s'adonner � la lecture dans une biblioth�que contenant 20 000 ouvrages gr�ce au concours de la structure du Hamma. Une salle r�serv�e � la recherche proposera sur ses �tag�res des CD in�dits. Un espace Internet pourra �tre fr�quent� pour un prix modique. On pr�tend m�me qu'un cin�club pourra satisfaire les amateurs du 7e art et sera en contact permanent avec la cin�math�que d'Alger. Un caf� litt�raire pourrait aussi trouver sa place pour les mordus des belles lettres. Pour l'instant, on n'en est qu'aux premiers coups de pioche et l'on se demande si les autorit�s creuseront assez profond�ment pour trouver le tr�sor (pour paraphraser Jean de la Fontaine), qui se nomme efficacit�. Chat �chaud� craint l'eau froide semblent r�torquer les artistes � la question de savoir si cette initiative constitue un tremplin pour une relance p�renne de l'activit� culturelle dans cette wilaya. Ils �tayent leurs propos par la r�cente inauguration tambour battant, de la salle de cin�ma Djamal, qui a n�cessit� une enveloppe de quatre milliards juste pour sa r�novation. C'est un vestige de l'�poque coloniale. Cela fait deux mois que l'�v�nement s'est produit mais la structure reste toujours ferm�e faute de programmation.

Dans le m�me ordre d'id�es,
La seule cin�math�que qui
existait a �t� c�d�e � un priv�
pour devenir une superette.

Les vacanciers auraient bien souhait� quelque spectacle � m�me de se d�tendre et se cultiver. Dans le m�me ordre d'id�es, la seule cin�math�que qui existait a �t� c�d�e � un priv� pour devenir une sup�rette. Un autre cin�ma a �t� transform� en locaux commerciaux. Il ne reste plus que ce cin�ma de l'APC mais non op�rationnel. En fait les structures ne font pas d�faut. On peut citer le Mus�e r�gional qui a englouti sept milliards de centimes alors que la r�novation de Dar El- Baroud aurait suffi car il contient des restes de ruines romaines. Il y a aussi le conservatoire, le th��tre de verdure, la biblioth�que de wilaya... L� o� le b�t blesse, c'est que tous les efforts sont concentr�s sur des constructions alors que les associations culturelles se d�battent dans des probl�mes insolubles. Quelques artistes font de la r�sistance malgr� toutes les emb�ches et le m�pris affich� par les responsables. D'autres ont t�t fait de jeter l'�ponge de guerre lasse et devant tant de force d'inertie. On peut citer l'�crivain Mohamed Boudia qui a remu� ciel et terre pour mettre sur pied un caf� litt�raire o� les �crivains avaient une opportunit� de se rencontrer. Ce club a pu m�me recevoir un invit� le prix ADELF 2007, Djillali Bencheikh. Ce dernier a exprim� son �motion dans l'�mission �Eklectic� de Rebecca Monzoni sur France Inter. On peut parler aussi de la magnifique repr�sentatoion Le chant du cygne deTchekov de Habel Boukhari.
Medjdoub Ali

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