Sports : CYCLISME
M. AMROUCHE YOUCEF (DOYEN DES CYCLISTES ALG�RIENS) AU SOIR :
�Il faut cesser le bricolage�


Le cyclisme alg�rien a marqu�, durant belle lurette son nom en or gr�ce � des cyclistes chevronn�s connus mondialement comme M. Abbas qui a couru le Tour de France en 1936, Amari, Amara, Cherchali Kaddour qui �taient champions de France sur piste, les fr�res Hamza , Messaoud Drareni, Benzine Sebti etc.
Parmi ces champions, nous retrouvons A�mi Youcef Amrouche qui a trac� avec beaucoup de volont� et de courage la ligne droite. Notre collaborateur l�a rencontr� pour retracer sa carri�re de cycliste accompli.

Pr�sentez-vous � nos lecteurs ?
Avant tout, je remercie votre journal pour cette approche tr�s significative, � mes yeux, pour le d�veloppement du sport. Je m�appelle Amrouche Youcef, �g� de 60 ans. J�ai d�but� le cyclisme en 1964, au niveau de l�Union cycliste husseind�enne (UCHD), avec les fr�res Alonso dont Pierre �tait notre entra�neur en cadet.
Le cyclisme alg�rien a tant donn� � notre pays, par le pass�, avant de rentrer dans les rangs. Une explication ?
Notre g�n�ration s�est dispers�e avec le temps pour la simple raison qu�elle �tait et est toujours marginalis�e. Malgr� notre attachement pour cette discipline, nous avons trouv� des obstacles pour transmettre notre v�cu � nos jeunes qui sont techniquement valables malgr� leur mauvaise prise en charge. Nous voyons aujourd�hui que les Africains nous d�passent lors des �v�nements internationaux et r�gionaux. Je vous rappelle que Hamza Madjid a gagn� le Tour du S�n�gal, que Ahmed Djelil a remport� la premi�re m�daille d�or en 1965 � Tripoli (Libye) lors d�une comp�tition internationale, Drareni Messaoud avait triomph� durant le Tour de C�te d�Ivoire avec aisance dans les ann�es 1970. Aujourd�hui, on est loin du compte et il faut tirer la sonnette d�alarme.
Justement, ne voyez-vous pas que vous �tes un peu responsable de cette r�gression de la discipline ?
Non et je d�fie quiconque de prouver que les anciennes gloires sont responsables de cette gabegie. Au contraire, nous sommes en train de travailler. Nous formons des jeunes pour faire d�eux de grands champions. Nous avons une p�pini�re de plus de 100 coureurs entre D�ly-Ibrahim et Ch�raga. N�anmoins, nous ne b�n�ficions point d�aides des institutions du secteur du sport en commen�ant par le minist�re de la Jeunesse et des Sports. Nos techniciens sont marginalis�s chez nous et font le bonheur d�autres pays � l�instar de Hamza Madjid qui fut mis � la porte alors qu�� Duba�, en Libye et dans d�autres pays, il est convi� pour qu�il prenne en charge leur �lite.
Quelles sont vos ambitions ?

J�esp�re que notre appel sera entendu par nos institutions et le MJS en particulier. Nous avons d�excellents jeunes dou�s d�une volont� de fer, ce qui nous manque en tant qu�anciens cyclistes et techniciens, c�est la consid�ration et les moyens pour prendre en charge cette tranche juv�nile. Le MJS devra prendre notre appel comme un SOS et nous tendre la main. Aussi, j�aimerais bien revoir le Tour d�Alg�rie, le Grand Prix international d�Alger etc. �a me fait mal au c�ur quand j�entends que la s�lection est partie pour faire de la figuration aux JO, aux JA et dans d�autres joutes internationales. C�est honteux, lorsque nos juniors se d�placent aux championnats du monde disput�s en Afrique du Sud sans la moindre pr�paration. On ne peut pas bl�mer les athl�tes �tant donn� qu�ils n�avaient pas d�encadreurs et des techniciens. Cha�bane Hichem a pris part aux Jeux olympiques alors qu�il venait juste d��ter son pl�tre. En 1970, Hamza Madjid a particip� au championnat du monde en Angleterre o� il n��tait distanc� que de 11 secondes du vainqueur. �a me fait mal quand je me retrouve en France aux c�t�s d�anciens cyclistes fran�ais Bernard Hinault qui me pose � chaque la question : �O� est pass� le cyclisme alg�rien ?�. Je me dis alors qu�il faut arr�ter le bricolage.

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