Actualités : OUYAHIA À PROPOS DE LA GESTION DES DÉPENSES PUBLIQUES :
«Les ministres ont été rappelés à l’ordre»


Le chef du gouvernement a confirmé, hier, que les ministres ont reçu des instructions fermes pour rationaliser les ressources financières. Selon le ministre des Finances, la surévaluation des projets de développement, occasionnée par les retards dans la réalisation, concerne essentiellement les secteurs du bâtiment et des travaux publics.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - «Les ministres ont été rappelés à l’ordre et ils feront certainement mieux», a déclaré, hier, à l’APN, Ahmed Ouyahia, en marge de l’ouverture de la session parlementaire d’automne. Le chef du gouvernement fait en sorte de dénoncer et de ménager les membres de son exécutif. En fait, il n’a fait que rappeler les instructions émises par Abdelaziz Bouteflika lors du dernier Conseil des ministres. «La situation actuelle nous interpelle pour freiner le gaspillage des ressources financières du pays. Les importations se sont dangereusement emballées et l’excès doit y être banni par des voies et procédures applicables dans tous le pays. La dépense budgétaire doit également être rationalisée pour mettre un terme aux abus et aux programmations aléatoires. Je tiens à relever que les retards dans la réalisation des programmes d’investissements publics ont déjà coûté, au Trésor public, d’importantes réévaluations. Les ministres doivent donc assumer leurs responsabilités dans l’exécution correcte de leurs programmes sectoriels, y compris en ce qui concerne le respect des délais», a indiqué le chef de l’Etat lors de ce Conseil. Hier, le ministre des Finances est, lui aussi, revenu sur cette question. Karim Djoudi a indiqué que les secteurs de l’habitat et des travaux publics sont les principaux concernés par ces instructions. Djoudi a laissé entendre que ses collègues Nourredine Moussa et Amar Ghoul ont des difficultés de maîtrise des délais de réalisation de leurs projets de développement respectifs. Ce sont ces retards qui occasionnent des surévaluations financières. Notons que les membres du gouvernement ont déjà fait l’objet d’un rappel à l’ordre de la part d’Ahmed Ouyahia. Dans une instruction datée du 13 juillet, ce dernier avait alors souligné que les recettes pétrolières ont permis à l’Etat d’améliorer ses ressources budgétaires mais, dans le même temps, «cette situation a également généré dans les administrations publiques une mentalité de pays riches, entraînant une tendance regrettable aux dépassements dans la dépense publique, voire même à des comportements qui ne peuvent manquer d’être assimilés à du gaspillage pur et simple». Ouyahia ira jusqu’à appeler ses ministres à faire preuve de «rigueur» et à «donner l’exemple». «Les besoins nécessaires au bon fonctionnement des différentes administrations et institutions devront être couverts. Cependant, toute dépense excessive ou indue devra être bannie, y compris, par exemple, l’acquisition de véhicules de luxe pour les besoins des services et responsables de l’Etat.»
T. H.

LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Les «conseils» d’Ouyahia à la presse

«La presse a tout intérêt, et ce n'est pas une menace, à reprendre ses raisons et à ne pas servir de tribune à des gens qui n'épargnent personne, ni les militaires, ni les gendarmes, ni les fonctionnaires, ni les journalistes et même les petits enfants», a déclaré Ahmed Ouyahia. Pour le chef du gouvernement, les terroristes ont deux choix : «Soit se rendre et bénéficier des dispositions de la réconciliation ou alors être abattus en sanction des crimes qu’ils sont en train de commettre. » Pour le ministre de l’Intérieur, les récents actes terroristes «profitent à des intérêts étrangers». «A chaque fois que nous évoquons les modalités à même de mieux défendre nos intérêts, nous enregistrons ce type de réaction.»
T. H.

SUPPRESSION DES TAXES SUR LES VÉHICULES NEUFS
Le niet du chef du gouvernement
«Certainement pas !» Ahmed Ouyahia a été catégorique, hier, au sujet d’une éventuelle suppression des taxes sur les véhicules neufs. Ces taxes, qui ont soulevé l’ire des consommateurs et ont conduit à la déstabilisation du marché de l’automobile, ne seront pas annulées.
T. H.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/09/03/article.php?sid=72864&cid=2