Actualit�s : CONDOLEEZZA RICE � ALGER
La crise diplomatique aura-t-elle v�cu ?


La secr�taire d�Etat am�ricaine, Condoleezza Rice, �s�journe � pendant quelques heures � Alger, samedi dernier, � moins de deux mois de la fin de r�gne de George Bush.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C�est devenu une tradition chez les hauts responsables am�ricains que de ne fouler le sol alg�rien que de mani�re �furtive�, quand cela leur arrive quand m�me de venir. Un comportement pour le moins intriguant � maints �gards. Car si cela pouvait ais�ment s�expliquer du temps de la guerre froide par les liens �troits qu�entretenait Alger avec Moscou, contrairement � Rabat et Tunis par exemple, tout plaide, en ce d�but du XXIe si�cle � faire de l�Alg�rie, le premier partenaire de Washington dans la r�gion. Depuis 1991 et la loi de Sid-Ahmed Ghozali, qui levait le monopole de l�Etat sur l�exploitation des hydrocarbures, des Am�ricains se sont fortement implant�s en Alg�rie via leurs puissantes multinationales. Ceci d�un c�t�. De l�autre, et si les relations alg�ro-am�ricaines se sont s�rieusement d�t�rior�es du temps de la pr�sidence Clinton durant les ann�es quatre-vingt- dix avec, notamment, l�organisation par Washington de la fameuse �conf�rence de Sant�Egidio�, ce sera, paradoxalement, un dramatique acte terroriste qui relancera les relations entre les deux pays. C�est, h�las, au prix de milliers de victimes de ses propres ressortissants que la premi�re superpuissance mondiale se rendra compte, brutalement, que l�islamisme politique est le fl�au le plus mortel que l�humanit� ait infant� depuis le nazisme. Les �v�nements du 11 septembre 2001 viennent ainsi surprendre, dans la douleur, une Administration Bush � peine arriv�e au pouvoir, une Administration qui, au-del� de ses bourdes en Irak, aura d�couvert que le terrorisme n�est pas un instrument politique entre �les mains des g�n�raux d�Alger�, pour paraphraser nos �qui- tue-quistes�, mais bel et bien l��uvre de ces islamistes longtemps prot�g�s, couv�s et utilis�s pour contrer le communisme et l�Union sovi�tique. La lutte mondiale contre le terrorisme �tant devenue d�s le lendemain, la priorit� nationale aux Etats-Unis, Alger s��rige ainsi au rang d�alli�, peut-�tre le premier dans le monde, dans le domaine de la lutte antiterroriste. La grande exp�rience des services alg�riens en la mati�re, leur parfaite connaissance du ph�nom�ne islamiste, de ses r�seaux, du fonctionnement de ses diverses tentacules font d�eux, en effet, une r�f�rence pour les Am�ricains. Ces derniers se rappellent soudainement que ce sont les Alg�riens, qui les premiers, ont mis en garde contre les menaces pour la paix dans le monde d�une organisation terroriste en hibernation, une certaine Al-Qa�da ! Avant m�me le premier attentat meurtrier ciblant les marines am�ricaines en Somalie. De nos jours, donc, la coop�ration � ce niveau-l� entre Alger et Washington est, de l�aveu m�me de la secr�taire d�Etat, �tr�s �troite�. N�emp�che que les dirigeants am�ricains ont class� l�Alg�rie �pays � risque� en avant-dernier et ont appel� leurs ressortissants � �viter de s�y rendre. Il faut dire que tout cela intervient dans une p�riode de �froid� entre les deux pays en raison de cette histoire de troisi�me mandat. N�a-t-on pas fris� la crise diplomatique au printemps dernier lorsque le gouvernement alg�rien ordonnait, dans un communiqu� lu � la t�l�vision nationale, � tous les partis et organisations � ne plus r�pondre aux invitations de l�ambassade des Etats-Unis en Alg�rie ?
K. A.

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