Actualit�s : RENTR�E SCOLAIRE
Benbouzid met les derni�res retouches


Plus de huit millions d��l�ves rejoindront leurs �tablissements d�s samedi prochain. A quelques jours seulement de ce rendez-vous annuel, les indices ne sont pas au beau fixe. Enorm�ment de pression p�se sur les directeurs de l��ducation, qui devront affronter, avec difficult�, des probl�mes de tout ordre.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le ministre de l�Education nationale, Aboubakr Benbouzid, les a tous r�unis hier, pour donner les derni�res directives afin que la rentr�e scolaire se d�roule dans le calme et sans incidents. �C�est le mois de ramadan, l�ardoise est lourde pour les familles. Alors, s�il vous pla�t, t�chez de r�server un accueil aux parents d��l�ves� ouvrez au minimum deux cellules d��coute dans chaque �tablissement�, tel est le mot d�ordre du ministre aux directeurs de son secteur. M�me son d�partement minist�riel est concern� par cette instruction. Le tout pour �viter la col�re et le m�contentement des parents. A l�ordre du jour de la r�union d�hier, huit dossiers, aussi sensibles et d�licats les uns que les autres, ont �t� discut�s. Il s�agit de faire le point sur les infrastructures, l�encadrement, l�encadrement administratif, le pr�scolaire, le livre scolaire, le sch�ma de formation, l��valuation p�dagogique et, enfin, la prime de scolarit�.
Infrastructures : les CEM au bord de l�explosion
Pour revenir au premier sujet, le plus �pineux pour cette ann�e et pour les trois ann�es qui viennent, celui des infrastructures scolaires, le ministre a beau avanc� des chiffres, mais ils restent insuffisants compar�s au nombre important d��l�ves qui rejoignent le cycle moyen. 3, 3 millions d��l�ves seront accueillis dans 4 651. La r�ception, � la rentr�e, de 383 nouveaux CEM et l�ouverture de 3 670 salles de classes ne vont pas pour autant absorber la demande. Selon le ministre, la crise doit �tre g�r�e d�une mani�re rationnelle et il n�y a pas lieu de s�alarmer. �Chaque �l�ve aura sa place p�dagogique�, rassure-t-il. Oui, certes, une place. Mais � quel prix ? Lui-m�me a affirm� que les �tablissements auront recours � �des locaux disponibles pour une utilisation optimale des coll�ges�. Des r�fectoires seront, en effet, convertis en classes, peut-�tre m�me les biblioth�ques et les laboratoires. Les classes seront surcharg�es, jusqu�� atteindre 40 �l�ves. A ce moment, ce sont d�autres probl�mes qui surgiront, avec les enseignants notamment qui auront du mal � pouvoir g�rer des classes surcharges, dans des espaces exigus. Avec la r�ception prochaine de 1 000 lyc�es, le ministre a sugg�r� d�accueillir, dans les r�gions o� la demande est forte, des coll�giens dans les lyc�es. Il a m�me pens� fusionner des CEM et des lyc�es, sauf que cette t�che s�av�re difficile sur le terrain, avec le refus des enseignants et leur opposition � ce genre de solution.
Le pr�scolaire : cheval de bataille de Benbouzid

Mais pour cette rentr�e, on peut �galement verser dans l�optimisme. Car le pr�scolaire, lanc� il y a seulement trois ans, va toucher, selon le premier responsable du secteur, 71 % des enfants de cinq ans b�n�ficieront de ces cours d�s cette rentr�e. Doucement mais s�rement, dira Benbouzid, qui veut �largir au fur et � mesure ce syst�me � l�ensemble des enfants, dans toutes les r�gions du pays, avant de le rendre obligatoire, comme c�est le cas pour une scolarit� normale. Par ailleurs, le ministre invite les �coles priv�es � assister les �coles publiques, sur ce point pr�cis, en ouvrant leurs portes au pr�scolaire. Les �l�ves inscrits en pr�scolaire auront droit � un manuel �labor� par des sp�cialistes. Il sera distribu� gracieusement � tous. Il est � signaler, par la m�me occasion, que le manuel scolaire est gratuit �galement pour les �l�ves de premi�re ann�e primaire et pour les enfants des enseignants, sans exception.
Prime de scolarit�, transport et cantines
Instaur�e l�ann�e derni�re par le pr�sident de la R�publique, la prime de scolarit� touche cette ann�e trois millions d��l�ves issus de familles n�cessiteuses pour une enveloppe de six milliards de dinars. Le ministre a exprim� sa col�re en apprenant que le d�lai accord� aux �tablissements pour distribuer la fameuse prime est prorog� au 15 octobre. �Je veux et j�ordonne que toutes les primes soient vers�es aux b�n�ficiaires, au plus tard � la premi�re semaine de la reprise des cours. Il faut le faire d�s maintenant�, a-t-il ordonn�. L�objectif m�me de cette prime est, en effet, de permettre aux parents d�offrir � leurs enfants de nouveaux habits � l�occasion de la rentr�e scolaire. Pour le transport scolaire, pr�s de 700 000 �l�ves b�n�ficient de ce soutien. 1 300 autobus ont �t� acquis pour affronter le d�ficit en la mati�re. Le m�me effort a �t� consenti pour la restauration. Le nombre de cantines scolaires a atteint, en 2008, le chiffre de 11 622, avec un budget de 12, 5 milliards de dinars.
L�encadrement
27 000 postes budg�taires ont �t� ouverts cette ann�e par la Fonction publique dans le secteur de l�Education. 12 000 postes ont �t� affect�s dans les coll�ges. Il y a lieu �galement de pr�ciser que 12 000 autres postes, lib�r�s au primaire, faute d��l�ves, ont �t� �galement transf�r�s aux CEM. Cependant, il y a lieu de souligner que les concours ouverts par la Fonction publique ne sont pas destin�s uniquement aux enseignants, puisque c�est dans ce lot que seront int�gr�s les postes d�encadrement des nouvelles infrastructures. Il est imp�ratif, en effet, de recruter des directeurs, des surveillants g�n�raux, des conseillers p�dagogiques et autres fonctionnaires. Une mesure sp�cifique est aussi adopt�e pour les r�gions du Sud. Le ministre a affirm� hier que toutes les demandes d�encadrement dans ces r�gions seront satisfaites, d�s lors que le gouvernement a lib�r� 4 200 logements pour accueillir le personnel de l��ducation.
R. M.

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