R�gions : ALGER, UN LIEU, UNE HISTOIRE Le Frais-Vallon, Climat-de-France et environs
� Climat-de-France
De l�avenue de la Bouzar�ah, qui traversait Bab-El-Oued, partait
l�avenue du Frais-Vallon, qui, remontant le flanc droit de la vall�e du
Mkacel ou Oued Atoun, passait devant l�Ecole d�apprentissage de
bijouterie pour les Alg�riens, ouverte en 1930. Elle longeait et
contournait le bas de Climat-de- France, groupe d�immeubles modernes
d�pendant d�El-Biar, laissait � droite le pont d�o� l�on pouvait aller
directement soit � Bab-El-Oued, soit � Bouzar�ah par Beau-Fraisier, o�
s��levait le pittoresque et verdoyant Frais- Vallon parsem� de villas et
rejoignait la route des Tagarins.
� L�acc�s � notre Damed�Afrique
A Bab-El-Oued, la rue Pierre- Leroux, conduisant � la place Dutertre,
escaladait une pente abrupte par des tournants successifs d�o� l�on
avait une vue imprenable sur Bab-El-Oued, Saint-Eug�ne et la mer. Elle
rejoignait ensuite la route de Notre-Dame � Bouzar�ah. De la rue de
Picardie et son prolongement, le boulevard de Picardie se d�tachait �
gauche, en haut de l�h�pital Maillot, le chemin en lacets qui passait
devant Notre- Dame-d�Afrique.
� Le front de mer vers Saint- Eug�ne
Apr�s le boulevard Guillemin, le front de mer continuait avec l�avenue
Malakoff, doubl�e vers le rivage du boulevard Pitolet, au bord duquel se
trouvaient un �tablissement de bains et des ateliers. Sur l�emplacement
de l�ancienne gare d�saffect�e des CFRA, d�o� partait autrefois le petit
train qui, depuis la P�cherie, longeant le littoral, allait jusqu��
Tipasa, la municipalit� avait fait construire des HLM r�serv�es aux
familles modestes. D�passant le boulevard de Champagne et longeant
l�h�pital Maillot, le front de mer passait devant le Magasin g�n�ral, la
Salp�tri�re et le quartier de la Consolation, � hauteur du Fort des
Anglais, construit vers 1580 par un corsaire sur une pointe rocheuse.
� Les bains
Le bord de mer �tait am�nag� en �bains�. Les bains Matar�s �taient
gratuits et recevaient la foule dont on disait qu�elle savait nager et
garder son linge, c�est-�-dire se baigner tout en surveillant ses
v�tements pos�s sur la plage. Il fallait ouvrir l��il, car les larcins
�taient nombreux. Les bains Padovani recevaient une client�le plus
ais�e. Des cabines en planches permettaient le d�shabillage, mais,
malgr� la surveillance du gardien, des garnements se risquaient toujours
� glisser un �il pour surprendre les filles en train de se changer. Un
parquet sur�lev�, bord� du c�t� de la mer par une grossi�re balustrade,
servait de piste de danse pour la jeunesse, les soirs d��t�. Plus loin,
les bains militaires priv�s d�El-Kettani accueillaient les officiers,
leurs familles et leurs invit�s. Devant les entr�es des bains,
s�agglutinaient les carrioles des marchands ambulants proposant
cacahu�tes, frites, brochettes, merguez, citronnades, glaces...
Sabrinal
Source Alger de ma jeunesse, J. Gandini
|