Actualit�s : ARCELOR MITTAL
Une production en baisse


Arcelor Mittal a ouvert hier les portes de ses unit�s de production d�acier aux autorit�s locales et aux gens de la presse.
Sur cette visite a plan� l�ombre de la crise qui secoue les grandes places financi�res mondiales, la remise en cause des projets d�investissements strat�giques, les prix � la baisse des produits. Si le directeur g�n�ral de la soci�t� franco-indienne a synth�tis� ses propos sur ces dossiers, il a tenu cependant � souligner que : �La baisse des prix de vente de nos produits g�n�r�e par la crise mondiale, nous impose de r�duire les charges d�une mani�re forte.� Le message aux syndicalistes de la soci�t� est clair � quelques mois de l��ch�ance des trois ann�es, dur�e de la tr�ve sociale que les m�mes syndicalistes avaient d�cid� d�observer en 2006. Cela signifie que la plate-forme que ces derniers envisagent de lui soumettre lors des n�gociations de d�but janvier 2009, serait malvenue. La mise � l�arr�t prolong� du haut fourneau n� 2 impos� par un incident technique et qui a pris fin ce mois de septembre avec un objectif de production revu � la baisse pour l�ann�e 2008 p�sera lourdement lors de ces n�gociations. C�est dire les grandes man�uvres que se pr�pare � entreprendre le groupe franco-indien leader de la sid�rurgie mondiale Arcelor Mittal Annaba. Lors de la pr�sentation de son entreprise � M. Mohamed Ghazi, wali d�Annaba, M. Bousquet paraissait livrer une bataille qui ressemblait fort � une retraite organis�e plut�t qu�� une offensive. M�me s�il a parl� du projet ambitieux de Bellara dans la wilaya de Jijel, avec une capacit� de production de 2,5 millions de tonnes, de la remise en exploitation du four �lectrique de 60 tonnes, des mines de Boukhadra et Ouenza dans la wilaya de T�bessa, le patron de Arcelor Mittal Annaba n��tait pas � l�aise. Il ne l��tait pas d�autant plus qu�il devait annoncer que sa soci�t� suspend l�acquisition des d�chets ferreux et leur transformation � partir de 2009. Cette autre unit� de production s�en ira rejoindre celle du fer blanc aux cimeti�res des d�ceptions des sid�rurgistes alg�riens. Dans les propos de Arcelor Mittal, l�on sentait comme une tentative de sauver les meubles. Ceux du haut fourneau n� 2 et l�aci�rie � oxyg�ne pi�ces ma�tresses sans lesquelles la production de l�acier rel�ve de l�impossible. L�actionnaire majoritaire de ce qui fut le patrimoine du groupe Sider n�a pas de cadeaux � faire aux quelque 9 000 travailleurs du complexe et des mines de Boukhadra et de Ouenza. La p�riode de gr�ce sur 10 ann�es en vigueur depuis le 18 septembre 2001 dont il a b�n�fici� pr�voyant des avantages multiformes, arrive � �ch�ance. Avec son cerveau � Londres (la Holding m�re) Arcelor Mittal Annaba donne de la production du minerai pour l�approvisionnement des HF 1 et 2 � partir des minerais de Boukhadra et Ouenza, de la production de l�acier et de la commercialisation de ses produits � travers les 12 points de vente implant�s dans les r�gions du nord du pays. La visite effectu�e hier par le wali d�Annaba pourrait �tre annonciatrice de beaucoup de choses. Tout porte � croire que la menace qui p�se sur les 100 000 postes de travail du secteur de la sid�rurgie/m�tallurgique a �t� prise en consid�ration par les pouvoirs publics. Il faut dire que le sc�nario est celui d�un classique remake. Il est confirm� par la bataille socioprofessionnelle qui se pr�pare. Elle opposera d�s janvier 2009 les syndicalistes � la direction g�n�rale. M�me s�il ne l�a pas exprim�, le lancinant exc�dent des effectifs de 9 000 travailleurs se pose. A sa prise en main du complexe en 2001, Arcelor Mittal avait annonc� que rien ne lui interdirait de les limiter � 6 000. Sur ce point, les n�gociations semblent �tre d�j� tacitement lanc�es. C�est dans ce cadre que Londres qui ne veut plus se contenter de bonnes paroles a remplac�, il y a une ann�e, son directeur g�n�ral. Le grand patron attend que les responsables de son complexe en Alg�rie s�engagent sur des objectifs de production � la mesure des ambitions affich�es par le groupe. L�ann�e 2008 a �t� marqu�e par une chute importante de la production. Une am�lioration �tait attendue avec la remise en �tat du haut fourneau n� 2 et de l�ACO. Le processus de restructuration des unit�s d�j� engag� s�op�re dans des conditions difficiles et les premiers r�sultats clairement positifs se font attendre.
A. Djabali



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/10/22/article.php?sid=74826&cid=2