Le championnat alg�rien serait devenu tr�s boulimique en entra�neurs : � la fin de la 12e journ�e de la division une de football, jou�e ce week-end, douze entra�neurs sur les 17 des �quipes qui forment ce championnat de l'�lite nationale ont d�j� rendu �le tablier� ou ont �t� limog�s.
Le ph�nom�ne inqui�te : la cadence actuelle du limogeage des coachs est d'un entra�neur par journ�e jou�e. Les mauvais r�sultats de certaines �quipes, comme le MCA, l'USMB, dont l'ex-entra�neur avait pris la poudre d'escampette, ou la JSK, pr�ludent, comme de puissants oracles, � d'autres �grandes lessives� au sein des clubs de la D1.
L'exception et la r�gle
Seuls l'USM Harrach, le NA Hussein Dey, l'USM Alger, la JSM B�ja�a et l'AS Khroub ont jusqu'� pr�sent d�rog� � ce nouveau ph�nom�ne du football en Alg�rie, pr�f�rant jouer la carte de la stabilit� dans un championnat qui a consomm� 25 entra�neurs depuis le coup d'envoi donn� le 7 ao�t dernier. Le nouveau soci�taire de la D1, le RC Kouba, qui a �t� int�gr� en tant que club suppl�mentaire apr�s son bras de fer avec la FAF, a vu d�filer � sa barre technique trois entra�neurs (A�t-Djoudi, Ch�rif El Ouazzani, Hammouche) avant son premier match en retard face au MC Sa�da (0-0), disput� le 10 novembre sous la conduite du nouvel entra�neur, Mihoubi. Ce ph�nom�ne est souvent expliqu� ou justifi� par les mauvais r�sultats de certains clubs et leurs pr�sidents ont pr�f�r� sacrifier ces entra�neurs, qui sautent comme des fusibles, pour provoquer le d�clic tant recherch�. Si cette strat�gie a port� ses fruits chez certaines �quipes comme le MSP Batna qui est en train de retrouver des couleurs avec l'arriv�e de Kamel Mouassa ( 3 victoires cons�cutives), d'autres formations � l'image du MC Alger continuent de manger leur pain noir. Le vieux club alg�rois, malgr� le d�part du coach irakien, Ameur Djamil, n'arrive toujours pas � retrouver ses rep�res, m�me si le nouvel entra�neur, le Fran�ais Alain Michel, fait de son mieux pour redresser la barre. Les deux revers de rang essuy�s par le MCA ont mis le coach fran�ais sur un si�ge �jectable, selon l'entourage du club. Parmi les clubs qui ont opt� pour la stabilit�, l'on retrouve le NA Hussein Dey. Le club banlieusard, qui a entam� la saison sur les chapeaux de roues, est en train de marquer le pas ces derniers temps. Le pr�sident du club, Mohamed Toumi, ne veut aucunement entendre parler d'un changement au niveau du staff technique. �Je pense que ce n'est pas s�rieux de la part de certains pr�sidents de clubs de sacrifier des entra�neurs pour une question de mauvais r�sultats. Avec cette mani�re d'agir, nous sommes en train de nuire � notre football� , a pr�cis� l'APS le patron des Sang et Or.
NAHD : la carte �jeunesse�
Le successeur de Mourad Lahlou, candidat � la pr�sidence de la Ligue nationale de football (LNF), affirme que l'une des causes de ce fl�au qui �gangr�ne�, selon lui le football alg�rien, est �l'influence et la gestion de la rue� des affaires des clubs. �En Alg�rie, ce sont les supporters qui imposent leur loi aux responsables (de clubs) et acc�dent � la demande (des supporters) en limogeant X ou Y. Pour moi, cette valse des entra�neurs a aggrav� davantage le mal qui ronge le football, et c'est bien dommage�, a ajout� Toumi. Selon le pr�sident du NAHD, son entra�neur, Nour Benzekri, jouit enti�rement de sa confiance malgr� les derniers faux pas (5 matches sans victoires). �Benzekri est en train de r�aliser un excellent travail depuis sa prise de fonction. Ce n'est pas � cause de la d�faite face � l'USMA (3-0) que je vais proc�der � son limogeage. Tant que je suis � la t�te de ce club, Benzekri jouira toujours de ma confiance. Nous occupons la 3e place au classement, et c'est d�j� pas mal pour une jeune �quipe comme la n�tre.� De son c�t�, le champion d'Alg�rie en titre, la JS Kabylie, a vu le d�part pr�cipit� de son entra�neur roumain, Alexandr Moldovan, juste apr�s le d�but de la saison. Son successeur, Youn�s Iftic�ne, se trouve, selon l'entourage du club, sur �la corde raide�, apr�s le match nul conc�d� � domicile face � l'USMH vendredi (1-1). �Ce ph�nom�ne de changement d'entra�neurs n'existe pas uniquement chez nous. En France par exemple, l'avenir des coachs est tributaire des r�sultats de l'�quipe. Quand les supporters s'insurgent contre les mauvaises performances de leur �quipe, c'est l'entra�neur qui va faire les frais, et la direction se retrouve ainsi forc�e � mettre fin � ses fonctions �, estime, de son c�t�, le pr�sident de la JSK, Moh Ch�rif Hannachi. Pour le patron des Canaris, cette solution est loin d'�tre le rem�de parfait et pense que �la stabilit� au sein d'un staff technique est la cl� de toute r�ussite�.
Iftic�ne : le 13e guerrier
�La JSK a toujours pr�n� la stabilit� au niveau de l'encadrement technique. Je veux bien avoir un autre Khalef ou Ziwotko, mais les temps ont chang�, et le seul souci du public maintenant, ce sont les r�sultats. Nous sommes en train de travailler pour le bien du club, mais les derniers r�sultats enregistr�s par l'�quipe en championnat laissent � d�sirer�, a jout� Hannachi. Concernant l'avenir d'Iftic�ne � la JSK, Hannachi est rest� �vasif, sans l'exprimer clairement. �Depuis sa nomination, Iftic�ne est en train de r�aliser un travail remarquable mais si les r�sultats vont faire d�faut, la direction sera oblig�e d'agir�, s'est-il content� de dire. Il est clair que �dans le championnat national, l'entra�neur est souvent assimil� � un fusible que l'on change quand cela sent le roussi, sans trop de regards sur le travail qu'il a fait�, estime-t-on dans les milieux du football. Il reste que le championnat d'Alg�rie va enregistrer, d'ici la fin de la saison, un record dans la d�mission et l'�viction des entra�neurs, si la cadence actuelle se maintient : un coach saute � chaque journ�e. Iftic�ne (JSK) sera-t-il le 13e entra�neur � passer � la trappe depuis le d�but de saison, c'est-�-dire avant la 13e journ�e du championnat de D1 ?

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