R�gions : BORDJ-BOU-ARR�RIDJ
Bras de fer autour d�un espace vert


Pour sauver et pr�server un espace vert du b�tonnage, des citoyens d�une cit� (lotissement des 1044-Logements) � Bordj-Bou-Arr�ridj sont mont�s au cr�neau et s�opposent fermement � son d�tournement.
Selon les repr�sentants de la cit� organis�s sous forme d�association, en l�occurrence l�association En- Nour, l�affaire remonte � l�ann�e 2000 lorsque l�OPGI de BBA a proc�d� � la r�alisation de 52 villas et d�un espace vert jouxtant le lotissement des 1044-Logements � Bordj- Bou-Arr�ridj (route de Bir-Snab). Durant l�op�ration de r�habilitation des chemins de ce lotissement initi�e par l�APC, l�entrepreneur charg� des travaux a �t� somm� par deux propri�taires de ces villas de ne pas goudronner le chemin qui m�ne � l�espace vert, sous pr�texte que ce dernier leur appartient. Alors qu�en r�alit� le plan de masse de cette promotion fait mention d�un espace vert et d�un chemin desservant le lotissement des 1044- logements. D�ailleurs, les canalisations d�eau potable pour ce lotissement traversent cet espace. �Mais grande fut notre surprise quand ces deux propri�taires (villas 36 et 50) ont exhib� des actes de propri�t� de l�espace vert. En effet, l�OPGI de BBA avait c�d� � ces messieurs cet espace vert d�une superficie de 630 m2. L�un s�est octroy� 400 m2 pour la somme de 936 000 DA, et l�autre 230 m2 pour la somme de 538 200 DA. En agissant de la sorte, l�OPGI de BBA a outrepass� ses pr�rogatives en vendant une parcelle de terrain alors que son r�le se limite � la r�alisation de logements. Donc l�OPGI s�est substitu� � l�agence fonci�re et aux domaines qui seuls sont habilit�s � vendre des lots de terrain. Contact� par notre association au sujet de cette transaction ill�gale, l�OPGI de BBA a pr�text� cette vente par le fait que cet espace vert �tait devenu un d�potoir et que ces messieurs, dans le souci de le prot�ger, ont fait la demande pour son acquisition. C�est une v�ritable aberration, car si on a r�ellement l�intention de prot�ger cet espace vert, alors pourquoi l�acheter ? Ne pourrait-on pas prot�ger un terrain d�utilit� publique gratuitement ?� ont affirm� les responsables de l�association En-Nour. Ne baissant pas les bras, les membres de l�association ont alert� les autorit�s publiques et � leur t�te le wali de BBA, pour qu�ils mettent fin � ces d�passements. Ce dernier a en effet donn� une instruction ferme aux directeurs d�ex�cutif pour prot�ger les espaces verts dont celui-l�. Mais cette instruction n�a pas �t� suivie d�effet par les services concern�s. Au contraire, il a �t� proc�d� au transfert des canalisations d�eau qui passaient � travers l�espace vert, ainsi que la construction sans aucune autorisation d�un mur entourant cet espace. �Malgr� l�intervention du wali, le directeur de la DUCH, dans sa correspondance n�1218 du 10/11/2006, affirme explicitement que l�espace vert a �t� c�d� � ces deux propri�taires pour qu�ils l�exploitent en tant que jardin. Chose qui d�note le parti-pris de l�administration dans cette affaire�, ajoutent les membres de l�association. Intervenant encore une fois et prenant au s�rieux ce grave probl�me, le wali de Bordj-Bou-Arr�ridj va signer le 22 septembre 2008 deux arr�t�s portant les n�1137 et 1 138 annulant les arr�t�s de l�APC de BBA n� 03/1109 du 27/07/2003 et n� 06/545 du 16/05/2006 portant sur la modification du permis � lotir des 52 villas attribu� � l�OPGI de BBA. Le wali a argument� ses d�cisions par le fait que les arr�t�s de l�APC �taient en violation de la loi, notamment les lois n�08/90 du 07/04/1990, n�25/90 du 18/11/1990 et n�29/90 du 01/12/1990 ainsi que le d�cret n�176/91 du 28/05/1991. �Malgr� les d�cisions du wali, certains services comme la DUCH et l�APC refusent de bouger le petit doigt et d�ex�cuter les deux arr�t�s. Entre-temps, l�espace vert est devenu une propri�t� priv�e des deux propri�taires de villas au grand m�pris des lois de la R�publique�, concluent les habitants de la cit� des 1044-logements. Contact�s par le journal pour de plus amples informations, ni la DUCH ni l�APC de BBA n�ont voulu r�pondre � nos sollicitations. En attendant, le bras de fer continue entre l�association En- Nour et les deux propri�taires de villas d�une part, et entre l�association et les services de la DUCH et l�APC d�autre part.
Imed Sellami

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