Apr�s avoir vainement menac�, par le biais d�un pr�avis, d�entamer un mouvement de protestation suite � la d�cision d�annulation de la prime du mouton de l�A�d El- Adha par la Recette intercommunale et devant l�absence de r�action des services concern�s, le personnel de l�APC et des cr�ches est, dans la journ�e du mardi 25 novembre dernier, pass� � l�acte, paralysant tous les services.

Depuis plus de cinq ann�es, les travailleurs relevant de cette administration percevaient une prime de 4 000 DA comme contribution � l�achat du fameux mouton de l�A�d El-Adha qui, cette ann�e, pose un s�rieux probl�me financier aux faibles revenus avec l'envol�e des prix. Les agents ont d�sert� leurs postes prenant en otage le citoyen et se sont regroup�s en masse devant le si�ge de l�APC, ceci � l�appel de leur syndicat. La r�action ne s�est pas faite attendre avec l�arriv�e du P/APC et du chef de da�ra qui se sont concert�s avec les gr�vistes, ce qui a men� � un heureux d�nouement avec l�accord du versement de la prime r�clam�e. Les agents ont finalement rejoint leurs postes. A seulement deux semaines de l�A�d El-Adha, f�te religieuse symbolisant le rituel de Sidna Ibrahim, les chefs de famille b�labessiens toutes couches confondues sont encore dans l�expectative devant la folie des prix depuis les derni�res pr�cipitations. Alors que les plus d�munis voyaient en cette f�te l�occasion d�offrir un peu de viande � leurs enfants, de leur c�t�, les �leveurs rassur�s par les derni�res chutes de pluie et aussi encore �chaud�s par les prix de l�aliment du b�tail vont, bien s�r, faire en sorte de rentrer dans leurs d�penses au grand dam des acheteurs. L�atmosph�re n�est pas � l'euphorie � Sidi-Bel- Abb�s, au contraire des ann�es pass�es. M�me les rues commer�antes ne sont pas inond�es par les barbecues, brasseries, charbons et autres produits n�cessaires pour l'occasion. Une animation inhabituelle plut�t f�brile r�gne dans la capitale de la Mekerra. Les chefs de famille hantent les souks du chef-lieu et des localit�s avoisinantes en qu�te de la bonne occasion. Souvent, ils rentrent bredouilles devant les prix exorbitants du mouton et en attendant mettent leur espoir dans les souikas (souks de proximit�) et dans la concession des maquignons, notamment les deux ou trois derniers jours avant la f�te.

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