L�association nationale de soutien aux personnes
handicap�es El-Baraka, dont le bureau de wilaya se trouve � A�n-Touta,
35 km au sud-ouest de Batna, constitue-t-elle une aubaine pour les
enfants handicap�s de la wilaya ? Les parents que nous avons rencontr�s
� l�occasion de la Journ�e mondiale des handicap�s au si�ge d�El-Baraka
se disent satisfaits de l�accompagnement de leurs enfants en mati�re de
scolarit�, de suivi m�dical et d�aide morale et mat�rielle de la part
des responsables de l�association.
Le pr�sident de l�association de
wilaya, M. Boukhalfa Abdallah, a r�ussi en quatre ans � prendre en
charge 260 jeunes handicap�s dont 45 � A�n-Touta, et ce, sur les plans
scolaire et de suivi m�dical. �De la cr�che au primaire, en passant par
le moyen et le secondaire et jusqu�� l�universit� pour cette ann�e
2008/2009, chaque personne � mobilit� r�duite est, dit-il, un cas.
Chaque scolaris� est d�pendant d�une chaise roulante. Une dame nous
�voque le cas de son fils, huit ans, qui ne peut plus se rendre �
l��cole depuis que son fauteuil n�est plus fonctionnel. Il habite A�n
Foulis, � sept kilom�tres de A�n-Touta, et n�est pas un cas isol� pour
l�association. D�ailleurs, sur la table de la grande salle constituant
le bureau de l�association, 32 dossiers sont en souffrance � d�faut de
visites m�dicales pour l��tablissement d�une carte de handicap�. A
l�occasion de leur journ�e, l�association a organis� une rencontre avec
les parents des handicap�s et les autorit�s de la commune, � leur t�te
le chef de la brigade de gendarmerie� Tous �taient pr�sents sauf les
repr�sentants de la DAS. Pour le premier responsable de l�association
El- Baraka, la scolarisation des jeunes handicap�s et le travail de
bienfaisance en direction de ces enfants et les parents d�munis
constituent leur seul leitmotiv. L�association dispose de dix chaises
d�j� affect�es, 70 piquets, trois matelas, un mothercare (chaise pour
cintrer le handicap� lors de longs d�placements) et de petits mat�riels
mis enti�rement � la disposition des handicap�s. Les repr�sentants d�El-Baraka
ont �vit� de parler de rapport avec la DAS. Il faut croire que les
rapports entre le DAS et l�association ne sont pas au beau fixe. Le
d�placement vers la DAS est un supplice, nous indique un vieux handicap�
de Batna. Certainement au fait de tout ce qui touche les handicap�s, il
�voque la loi 02/09 relative � la protection et � la promotion des
personnes handicap�es qui reste, selon lui, lettre morte, aucun d�cret
d�application. Enfin, le cas le plus criant est celui de K. Ammar du
quartier des Abattoirs. Handicap�, mari� � une handicap�e, p�re de cinq
enfants, il attend depuis dix-sept ans un logement social.
Houadef Mohamed
Les habitants d�Adrar grelottent
Le mercure a consid�rablement baiss� et un air glacial vous fouette
le visage, le nez devient rouge et la toux refait son apparition. Les
marchands de friperie se frottent les mains. Ils ont sorti tout leur
stock de vestes et de manteaux tant la demande est importante. Dans les
ksour, on se d�m�ne comme on peut : la plupart du temps, on a recours �
des couvertures qui permettent � leurs occupants de s�y enrouler. �a
tient au chaud mais ne r�chauffe pas tellement. Des feuilles de palmiers
sont br�l�es et les bras�ros ( majmer) sont sortis � l�occasion. D�une
pierre deux coups : la pr�paration du th� et le chauffage de l�endroit
qui demeure malheureusement encore glac�. Mais pour les plus d�munis,
ils n�ont gu�re le choix. A l�abri entre quatre murs, le temps est long,
parfois trop long. Quant aux citadins, certains ne s�en privent pas,
v�tements en cuir ou en cachemire pour se prot�ger du froid. La
diff�rence est flagrante. Les Adraris ne sont gu�re habitu�s � cette
chute vertigineuse de la temp�rature et du coup, la conversation tourne
autour. Mais malgr� ce froid, ils ne sont nullement d�courag�s, ils
continuent � se rendre r�guli�rement � la foire � quinzaine commerciale
oblige. Vite, il faut aller se mettre � l�abri, dehors �a caille !
El-Hachemi S.