Actualit�s : ABOLITION DE LA PEINE DE MORT
Colloque du RCD � l�APN


C�est � des prises de parole fort int�ressantes qu�a donn� lieu le colloque pour l�abolition de la peine de mort, organis� hier dans l�enceinte parlementaire. Des notori�t�s du monde du barreau se sont rendues disponibles pour accompagner l�initiative du RCD.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Au-del� des positions des uns et des autres sur la question, l�essentiel a �t� surtout de f�conder l�initiative g�n�reuse du RCD dont le groupe parlementaire a d�pos� une proposition relative � l�abolition de la peine capitale. L�initiative, rappelons-le, a drain� l�assentiment de d�put�s d�autres entit�s parlementaires. Ce qui a permis, d�ailleurs, le d�p�t de la proposition de loi. C�est � Sa�d Sadi, le pr�sident du parti, qu�a �chu la t�che de baliser la probl�matique. Pour lui, la peine capitale est un souci majeur de notre temps qu�il faut prendre en charge. �La question de la peine de mort soul�ve des d�bats philosophiques, politiques et religieux �, a-t-il fait remarquer, ajoutant que �l�abolition de la peine de mort demande une volont� politique�. Ali Yahia Abdenour, militant v�t�ran des droits de l�homme, a expliqu� lui qu�en d�finitive, la probl�matique de l�abolition de la peine de mort pose cette bivalence entre ceux qui plaident pour un prix � la vie et ceux qui veulent donner un sens � la mort. In�luctablement, l�ex�cution du colonel Cha�bani, r�v�l�e r�cemment par le pr�sident Bendjedid, a plan� sur les d�bats en tant qu�ant�c�dent illustratif. Ali Yahia Abdenour a r�v�l� qu�en 1993, 97 personnes ont �t� ex�cut�es en Alg�rie. Mais c�est Me Boudjema� Guechir, le pr�sident de la Ligue alg�rienne des droits de l�homme, qui s�est appesanti sur le cas Cha�bani. Selon lui, l�affaire Cha�bani pourrait servir d��l�ment de campagne pour l�abolition de la peine de mort. Fort de son exp�rience militante, Me Guechir a expliqu� que le maintien de la peine capitale n�a pas d�effet dissuasif. Il a cit� une �tude d�Amnesty International qui a enqu�t� aux USA et qui a pu d�montrer que �pour les m�mes crimes, les peines diff�rent pour les inculp�s blancs et ceux de couleur. Plus clairement, pour Me Guechir, deux obstacles se dressent devant l�abolition de la peine de mort. Il y a un obstacle culturel mis en avant pas ceux qui estiment que la notion vient du Nord et donc inacceptable. L�autre obstacle est g�n�r� par le niveau d�mocratique des pays du Sud. Sur le plan religieux, Me Guechir a consid�r� que l�islam dispose de l�application de la peine capitale uniquement pour les bandits de grands chemins et qui ne se sont pas repentis. Me Bouchachi, lui, a consid�r� que l�application de la peine de mort est un moyen aux mains du pouvoir pour faire peur. Quant � Me Miloud Brahimi, il a estim� que �c�est un probl�me de choix de soci�t�. L�avocat a fait savoir qu�au moment de la D�claration universelle des droits de l�homme, en 1948, seuls 8 pays avaient aboli la peine de mort. Et, en 1979, ils ont atteint le nombre de 19. Abordant le moratoire sur la peine de mort, sign� par l�Alg�rie en 1993, Me Brahimi a fait remarquer que le moratoire sera fatalement lev� un jour. �Les ex�cutions reprendraientelles alors ?� s�est-il interrog�. Se r�jouissant que le RCD ait pris une telle initiative, Me Brahimi a rappel� qu�en 1964, Ali Haroune avait d�pos� une proposition de loi pour l�abolition de la peine de mort et que le pr�sident Ben Bella l�a rejet�e. Me Brahimi a pr�conis� de s�int�resser aux questions de g�nocides et de crimes contre l�humanit� ainsi que l�adh�sion de l�Alg�rie � la Cour p�nale internationale. Le professeur Issad a choisi de se limiter � s�interroger autour de quelle autorit� placer le probl�me pour ex�cuter la peine de mort et qui la subit. Invit� pour participer aux d�bats, le pr�sident du HCI a brill� par son absence. De m�me que le chef de groupe parlementaire du FLN. En revanche, l��v�que d�Alger �tait l�.
S. A. I.

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