Sports : FOOTBALL
LES LIGUES DE WILAYA SERONT LES PREMI�RES � SE METTRE EN CONFORMIT� AVEC LA NOUVELLE LOI
�On refait le match !�


C�est ce que semblent se dire nombre de pr�sidents de ligues de wilaya de football � la lumi�re de l�intervention de la tutelle, � travers ses directions de wilaya, imposant aux instances �lues r�cemment � repasser par leurs assembl�es en vue d�obtenir une nouvelle �victoire�.
La loi 05-405 semble tomber comme un cheveu dans la soupe des nouveaux barons du football. Son implication reconsid�re pas mal de crit�res usit�s par le pass�. Le copinage, les liens con�us par l�appartenance � la m�me r�gion et � un groupe de pression ne font plus bon m�nage avec la loi vot�e en avril 2006. Toutes les ligues ayant �lu leurs nouveaux-anciens responsables locaux devront refaire leurs classes. Les crit�res �num�r�s par ledit texte de loi �limineraient pas mal d��lus choisis sur la base de l�ancien bar�me. Apr�s la ligue de Tlemcen, c�est celle de Skikda, pr�sid�e par un membre du BF de la FAF, qui vient de se voir signifier par la DJS locale de repasser ses examens. M. Abdallah Gueddah, le bouillant pr�sident de la ligue de Skikda, celui qui claironnait pendant le passage de feu Mohamed-Salah Diabi son hostilit� aux pouvoirs occultes qui dirigent le football, a �t� r��lu par pl�biscite au d�but de la pr�sente saison. Une �lection qui ne semblait pas faire le consensus pr�tendu au sein de la famille footballistique de l�ex- Philippeville. La ville, qui a enfant� les d�funts Draoui, Na�m, Mokhnache et beaucoup d�autres virtuoses, veut un changement et la DJS, en application de la nouvelle loi, s�est mise de la partie pour r�parer l�anomalie. La mesure devrait aussi toucher de nombreuses autres ligues, comme celles d�Oran (Lofa) et de Annaba. Deux instances qui sont g�r�es par des commis de la FAF dont le pr�sident vient de reporter l�assembl�e g�n�rale de la Ligue nationale de football (LNF) afin d��viter toute mauvaise surprise. Rencontr� vendredi dernier � Z�ralda, en marge de la rencontre Alg�rie-Libye, comptant pour le tournoi international U17, M. Haddadj s�est fait un point d�honneur pour rappeler les risques encourus par le football alg�rien au cas o� le processus �lectif se poursuivait sur les m�mes bases. Lesquelles pourraient aboutir, � ses yeux, � des formes complexes d�ing�rence. Pour le pr�sident de la f�d�ration de football, le risque de voir les ligues solliciter l�arbitrage de la FIFA est r�el. Haddadj d�fend-il alors la loi 05- 405, lui qui avait manifest� � la face du ministre de tutelle, Yahia Guidoum, sa r�probation envers ce texte de loi qui emp�chait la multiplication des mandats ?
Les opportunistes � l�aff�t

Haddadj n�en dira mot m�me s�il reconna�t, � demi-mot, que les crit�res d��ligibilit� tels qu��nonc�s dans le d�cret sont � encourager. De l� � s�attendre � un revirement de sa position fondamentale sur la question, il y a un pas qu�il n�osait pas franchir, lui qui ne souhaite pas poursuivre sa �carri�re� dans �un monde plein d�ingratitudes�. Haddadj semblait en tout cas plus sinc�re que nombre d�acteurs de football dont le �courage intellectuel� leur a fait dire la chose et son contraire. Des pr�sidents de club qui accueillaient avec fracas l�annonce de la promulgation de la loi 05-405 se r�fugient d�sormais derri�re des faux-fuyants afin de pr�server leurs int�r�ts bien plus que clubards. Incapables de se mettre en conformit� avec leurs propres bases nourries par les promesses jamais tenues, parce qu�irr�alisables pour la plupart, ces partisans du statu quo sont les premiers � culpabiliser � propos de la mauvaise passe que traverse le football national. Ce sont eux qui s�agitent � l�approche des scrutins, non pas pour imposer tel ou Untel au sommet de la hi�rarchie, mais juste pour marquer leur territoire, et ce sont eux �galement qui se terrent dans le silence complice quand la loi est bafou�e. Ceux qui proposent un nivellement par le bas n�ont pas tort du fait que les ligues et les f�d�rations sont l��manation des clubs. Ceci aurait �t� logique pour une pyramide construite sur des mod�les normaux, � savoir de la base vers le sommet de la pyramide. Celle (la pyramide) sur laquelle les fondements du football alg�riens ont �t� �tablis est le fruit de la pyramide invers�e (renvers�e !) qui consiste � des parachutages tous azimuts. Le pr�sident d�un club, � l�exemple du MCA, n�est depuis l�av�nement de la loi sur les associations et le protocole �lectif qui en d�coule que le r�sultat d�un travail de coulisses savamment orchestr� en haut lieu. Le r�sultat est facilement v�rifiable chaque week-end sur le terrain. Le mod�le est multipli� par le nombre de clubs en activit�.
M. B.

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