Actualités : ORAN : VISITE DE BOUTEFLIKA
Un président souriant mais peu bavard


La ville d’Oran s’était parée depuis plusieurs jours de ses plus beaux atours avec des travaux de réfection et d’embellissement réalisés en un temps record, en prévision de la visite de deux jours que devait effectuer le président Bouteflika. Seul bémol que les organisateurs ne pouvaient maîtriser : un climat glacial et la pluie qui n’a point cessé de tomber. Un «désagrément» naturel qui n’a pas facilité le point le plus important de cette visite présidentielle : l’incontournable bain de foule. La foule, qui fut «invitée» par des associations et autres comités de soutien pour un troisième mandat, était regroupée au niveau de l’avenue Cheikh- Larbi-Tébessi, en plein centreville d’Oran. Contrairement à la dernière visite dans la wilaya d’Oran en 2007, la mobilisation des citoyens qui devaient l’acclamer était loin d’être importante.

Amel B. - Oran (Le Soir) - Pour son premier jour de visite de travail dans la wilaya d’Oran, qui coïncide avec l'ouverture de la 151e conférence extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le président Bouteflika a procédé à l'inauguration de plusieurs réalisations à caractère socioéconomique et au lancement de nombreux projets de développement. Entre autres, le lancement du projet de tramway, l’inauguration de la ligne ferroviaire Oran-Arzew, ainsi que la nouvelle voie ferroviaire Oran-Chlef, la station d’épuration (Step) d’Es-Senia, des ensembles de logements, l’inauguration du siège du nouveau tribunal d’Oran. Le centre des conventions de Sonatrach a également constitué une halte dans l’agenda de la visite présidentielle… Une inspection qu’il effectuera sourire aux lèvres, avec de rares commentaires. L’étape la plus attendue lors de cette visite dépendait de «l’accueil populaire» réservé pour l’occasion, qui n’a pas été à la hauteur des attentes, car il n’y avait pas foule. Seule explication avancée par les comités d’organisation : le froid et la pluie qui n’étaient pas «au programme» avec autant d’intensité. Arrivé au niveau du centre-ville vers midi, sous escorte sécuritaire des plus impressionnantes et totalement différente de ses précédentes visites, le président Bouteflika s’est prêté au rituel qui lui est cher, celui des accolades avec des citoyens. Même si, depuis le début de cette mobilisation des comités de soutien, le mot d’ordre pour appeler le président à un troisième mandat avait quelque peu été «oublié» par les «acclamateurs ». Un détail qui n’a guère échappé au ministre Ould Abbès qui se rapprochait de la foule en levant les deux mains bien haut avec le signe de trois (3), exhortant jeunes et enfants à en faire autant. Après avoir serré des mains, le président Bouteflika aperçut le président du MCO qui se trouvait parmi les jeunes et se dirigea vers lui pour lui donner l’accolade, Elimam en profita pour lui remettre un tee-shirt confectionné pour l’occasion et portant l’incontournable slogan «pour un troisième mandat ». Le président se contenta de sourire sans faire le moindre commentaire, poursuivant ainsi ses accolades. Sa visite de travail s’est poursuivie par la suite par une dizaine de haltes qu’il devait effectuer dans l’après-midi de ce mardi. Aujourd’hui, il prendra part à la 151e réunion de l’Opep où il devrait prononcer un discours, suivi par un déjeuner avec les 12 ministres des pays membres de l’Opep.
A. B.

«Je ne financerai plus aucun projet»
Au moment de l’inauguration du site devant accueillir le tramway d’Oran, dont la durée des travaux est de 26 mois, qui sera réalisé par le groupement Tramnour, constitué des sociétés espagnoles Corsan- Corviam Construccion et Isolux Ingenieria, ainsi que des filiales espagnoles et algériennes du groupe Alstom qui fournira le matériel roulant dont les 30 rames, les responsables de la Direction des transports ont proposé au président de la République le prolongement de la ligne du tramway ainsi que l’idée d’un métro pour Oran. A cela le chef de l’Etat dira fermement : «Je ne financerai plus aucun projet quel qu’il soit sans qu’il n’y ait une étude faite par vous, avec vos propres moyens.»
A. B.





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