En passant de 223 � 96, les questions en suspens entre l�Alg�rie et les pays membres de l�Organisation mondiale du commerce (OMC) continuent de constituer des entraves. A la probl�matique du prix du gaz, � celle de l�importation des v�hicules neufs, des subventions accord�es aux exportateurs, � la taxe int�rieure de consommation est venu se greffer un nouveau sujet de discorde, � savoir la concession des terrains au profit des investisseurs en remplacement de la cession. Le ministre du Commerce a indiqu� qu�il s�agissait de �positions de principe� sur lesquelles l�Alg�rie ne compte pas revenir.

Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les pays membres de l�OMC et l�Alg�rie n�ont visiblement pas la m�me perception de la situation. Autant les premiers estiment que l�Alg�rie doit faire davantage d�efforts, autant le ministre du Commerce consid�re qu�au contraire, beaucoup a �t� fait dans ce sens. Hachemi Dja�boub, qui rencontrait hier la presse, a indiqu� que tout l�arsenal juridique a �t� modifi� pour r�pondre aux attentes des pays membres. �Le comit� gouvernemental s�est r�uni en octobre pour �tudier les r�ponses aux 96 requ�tes dont 33 �manent des pays de l�Union europ�enne et 63 des USA�, explique-t-il avant de faire l�inventaire des questions qui f�chent. En d�pit d�une premi�re r�ponse n�gative des n�gociateurs alg�riens, les pays membres de l�OMC continuent d�exiger de l�Alg�rie de r�viser les tarifs du gaz industriel. Ces derniers estiment que Sonatrach le vend � perte aux industriels. Une version que r�fute le ministre du Commerce qui indique que les experts alg�riens ont r�pondu dans le d�tail, prouvant qu�avec les prix actuellement pratiqu�s, l�entreprise nationale faisait m�me du profit. L�interdiction de l�importation des v�hicules d�occasion pose �galement probl�me. Aux pays, la France notamment, qui font pression sur les d�cideurs, Dja�boub r�pond que l�Alg�rie ne pouvait continuer � �tre le d�potoir de l�Europe avec plus de 65 000 voitures d�occasion, provenant essentiellement de France. Les pays membres de l�OMC ont �galement demand� � l�Alg�rie de ne plus subventionner les exportateurs. Une requ�te qui n�a pas �t� du go�t des n�gociateurs qui ne comprennent pas que les USA par exemple subventionnent leur agriculture et ne reconnaissent pas aux autres le droit de le faire. Dja�boub a expliqu� que les membres de l�OMC r�clament �galement la suppression de la taxe int�rieure de consommation appliqu�e sur les produits de luxe. R�ponse de Dja�boub : �Non ! Nous n�enl�verons pas la taxe sur le kiwi et les 4X4.� M�me r�ponse n�gative � une demande relative � l�interdiction d�utiliser, au terme d�une dizaine d�ann�es, des brevets pour la fabrication des m�dicaments g�n�riques. A ces probl�mes qui ne trouvent pas de solutions depuis des ann�es est venue s�ajouter une requ�te relative � la cession des terrains au profit des industriels. �Nous ne comprenons pas que des pays trouvent anormal que l�on accorde une concession. C�est une pratique courante partout. Un industriel qui a pour vocation d�investir et qui ne compte pas faire de la sp�culation �, explique le ministre du Commerce qui ajoute que la question de l�accession n�engage pas son minist�re uniquement mais tout le staff gouvernemental.
N. I.

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