Culture : Patrimoine
ALGER, UN LIEU, UNE HISTOIRE
Champ-de-Man�uvres et Belcourt


Le quartier du Champ-de- Man�uvres
La rue Sadi-Carnot (Hassiba-Ben-Bouali) passant devant l�h�pital civil de Mustapha, atteignait la place G�n�ral-Sarrail, au sud de laquelle s��tendait le quartier du Champ-de- Man�uvres (1er-Mai), travers� par le boulevard Charles-Lutaud et domin� en son milieu par l��norme b�timent du foyer civique.
L�esplanade du Champ-de- Man�uvres
Cette esplanade fut enti�rement am�nag�e en moins de 15 ans, apr�s le centenaire de la pr�sence fran�aise en Alg�rie. Dans les ann�es 40-50, sur l�emplacement de l�ancien Champ-de-Man�uvres, d�importants immeubles (dont certains atteignaient quinze �tages) furent �difi�s suivant le programme des habitations � loyer mod�r� (HLM). Le foyer civique ou Maison du peuple renfermait entre autres, le conservatoire municipal de musique. La fa�ade �tait couronn�e par deux bas-reliefs des sculpteurs Beguet et Belmondo. A l�int�rieur, on pouvait admirer de vastes ensembles d�coratifs r�alis�s par des peintres de l��cole d�Alger : Adrey, Assus, De Buzon, Carr�, Emile Claro et Fernez.
Belcourt

Pour rejoindre Hussein- Dey, de la place Sarrail, on continuait par la rue de Lyon (Mohamed- Belouizdad) en contournant le Champs-de- Man�uvres et en traversant ensuite le quartier de Belcourt, tr�s populeux, autant d�Europ�ens que d�Alg�riens. Ce quartier tenait son nom de l�entrepreneur fran�ais qui le premier y fit construire des maisons d�habitation. Autrefois, les jardins mara�chers des Mahonnais y avaient remplac� les terres � fourrage. Ce fut longtemps la campagne. Les potagers de Belcourt furent le th��tre de l�aff�t de Tartarin de Tarascon en qu�te d�un lion � occire, mais le quadrup�de qu�il tua dans l�obscurit� se trouva �tre au matin un simple bourricot. Pour finir, sachez qu�Albert Camus a v�cu avec sa m�re au 93, rue de Lyon (Belouizdad). Il nota des souvenirs de cette �poque Dans la cave du 93 de la rue de Lyon, on joue aux noyaux d�abricots. Un jeu tout simple. Un tas de 3 ou 4 noyaux, un dernier en �quilibre sur les autres. On tire � 2 m�tres. C�est tout ou rien. Ceux qui loupent ont perdu leurs noyaux... Apr�s �a, on d�guste des pois-chiches secs et sal�s (�a s�appelle des bliblis) et des lupins sal�s qu�on appelle des tramousses. Apr�s le sal�, le sucr�, on suce de longs sucres d�orge violet... Et l�on s�en va dans la cour jouer � �cannette- vinga� qui se pratique avec une raquette et une sorte de cigare en bois... On appelait �a le �tennis du pauvre�.
SabrinaL.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/12/22/article.php?sid=77242&cid=16