Actualit�s : MME BOUMEDIENE �VOQUE LA SUCCESSION � SON MARI
�Il n�a jamais �t� question de Chadli�


La sortie m�diatique de l�ancien pr�sident de la R�publique, Chadli Bendjedid, � partir d�El- Taref continue de susciter des r�actions sur la sc�ne politique. Ce jeudi, la veuve du d�funt pr�sident Houari Boumediene, Mme Anissa Boumediene, a qualifi� les propos de Chadli relatifs � sa succession � mon mari de �mensongers �.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir)- �Le nom de Chadli n�a jamais effleur� l�esprit de mon d�funt mari lorsqu�il �tait question de chercher l�homme qu�il fallait pour lui succ�der au pouvoir�, a d�clar� Mme Boumediene, � l�occasion de la tenue d�une conf�rence sur la comm�moration du 30e anniversaire de la mort de Houari Boumediene, organis�e par l'association Mecha�l Echahid. Dire des v�rit�s historiques, c�est aussi la volont� de la veuve de Boumediene, mais telles qu�elles se sont d�roul�es et avec des preuves et des archives si cela est possible. D�clarant �tre rest�e au chevet de son mari pendant toute la p�riode de son hospitalisation � Moscou, jusqu�� sa mort, la veuve du pr�sident Boumediene apporte son t�moignage sur la question de la succession � son mari. �Deux noms seulement sont revenus dans les discussions de mon mari et lors de ses consultations. Ce sont les deux hommes, les seuls d�ailleurs qui sont venus le voir � Moscou. Il s�agit de Ahmed Taleb El Ibrahimi et Abdelaziz Bouteflika�, a-t-elle affirm�. Elle ne dira, cependant, pas, si les deux hommes sont partis � Moscou sur la demande de son mari ou bien pour solliciter son appui � leur candidature. �Une chose est s�re, jamais la candidature de Chadli n�a �t� �voqu�e. C�est compl�tement erron� et faux�, insiste-t-elle. Rebondissant �galement sur l�ex�cution du colonel Mohamed Chabani, Anissa Boumediene nie toute implication de son d�funt �poux dans cette affaire. �Il n�a jamais condamn� quelqu�un � mort, y compris les responsables de tentatives de son assassinat. Quand il a appris l�intention de Ben Bella d�ex�cuter le colonel Chabani, il l�a appel� pour lui demander de ne pas le faire. Mais Ben Bella, devant des pressions, s�est empress� � commettre son forfait�, t�moigne-t-elle. Interpell�e, par ailleurs, pour donner des explications sur le putsh du 19 juin 1965, Mme Anissa Boumediene commence par rappeler l�amour qu�il portait pour son pays, en pr�cisant que l�Alg�rie avait � l��poque sa place dans le concert des nations. Boumediene �tait ministre de la D�fense sous le r�gne de Ben Bella. �Ce qui s�est pass�, c�est que lors d�un sommet restreint qui s�est tenu avec Djamel Abdennasser et Bourguiba, Ben Bella a d�cid� de c�der � ce dernier une parcelle du territoire alg�rien. C��tait �videmment une d�cision inadmissible et inconcevable�, fait-elle remarquer. Voulant fermer la parenth�se sur cette affaire, elle a d�clar� : �Ne me parlez pas de Ben Bella s�il vous pla�t, car il y a � dire et � redire sur cet homme.� Et d�ajouter, toutefois que lorsque Boumediene a ouvert les prisons en 1965, il a trouv� 1 200 personnes emprisonn�es, notamment des personnalit�s qui ont particip� � la guerre de Lib�ration nationale. Interrog�e sur le mal dont souffrait son mari, Anissa Boumediene affirme qu�effectivement, �la maladie a �t� subite�. Elle refuse de porter des accusations, ni commenter les rumeurs qui font �tat d�une tentative d�assassinat. Elle �clatera en sanglots : �Dieu seul sait ce qui s�est pass�.� Son regard, � elle, dit tout autre chose. Avant de terminer, Mme Boumediene a tenu � souligner que �si son mari �tait encore en vie, l�Alg�rie n�aurait jamais connu le terrorisme�. Un jour, peut-�tre, elle sera pr�te � confronter �ses m�moires� � celles de nombreux dirigeants de ce pays�
R. M.

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