R�gions : OLIVERAIES BICENTENAIRES ET TERRES AGRICOLES MENAC�ES
Lev�e de boucliers contre le trac� de d�viation de la RN12 sur l�axe Fr�ha-Azazga


A en croire les d�clarations de 100 propri�taires de terres agricoles � Azazga qui se sont rapproch�s de notre r�daction pour r�percuter leurs dol�ances, un v�ritable massacre �cologique s�appr�terait � �tre commis sur leur patrimoine, des plaines verdoyantes, rappelant celles de la Mitidja, celles et des oliveraies ancestrales, pour faire aboutir un projet de d�viation de la ville � partir de Fr�ha, une rocade de 8 km sur 70 m de large, soit 56 ha de terres fertiles qui seront transform�es en bitume, entra�nant la destruction d�un millier d�oliviers centenaires et ce, au m�pris des recommandations visant la protection des terres agricoles du pays.
Les propri�taires de ces terres, des chefs de famille repr�sentant un millier d�habitants, soutiennent qu�ils ne sont pas contre le projet, mais plut�t contre le trac� et son emprise d�sastreuse sur l�environnement, retenu, selon eux, sans consultation pr�alable, alors qu�il existe, d�apr�s eux, des solutions idoines : un parcours sur des terrains communaux et domaniaux incultes. Une solution pour pr�server le patrimoine agricole et d�senclaver plusieurs localit�s en amont et en aval, r�futant l�argument technique faisant �tat de 15 % de pente, citant en cela l�exemple du tron�on de Thenia. Tout comme ils s�interrogent sur ce projet �qui se terminera en entonnoir � Yakouren� selon un intervenant. A titre illustratif, ils diront que l�un des villages situ� sur le trac� de ce projet verra 90% de ses terres englouties par le projet. Affichant leur scepticisme face aux arguments de d�veloppement que permettra ce projet, ils estiment que le salut viendra de l�agriculture, symbolis�e ici par ces terres qui rapportent plus de 80 tonnes d�olives chaque ann�e pour la seule ol�iculture. Une effrayante perspective qui a incit� les protestataires � saisir les autorit�s et � alerter le ministre des Travaux publics qu�ils exhortent � interc�der aupr�s des responsables de la wilaya de Tizi-Ouzou, rest�s, selon eux, sourds � leur �appel de d�tresse�, pour la modification du trac�, synonyme, pour eux, de d�sastre �conomique et �cologique pour cette r�gion montagneuse. Tout comme ils sugg�rent �une �tude plus attentive et r�fl�chie� qu�ils sont pr�ts � financer. R�futant, id�e de constituer une entrave � ce projet ou de vouloir se substituer aux services concern�s, ils s�engagent, au contraire, � aider � la recherche de solution salvatrice �voquant les trac�s anciens qui ne nuisaient pas � leurs parcelles de terres. S�estimant victimes de �hogra� les protestataires titillent l�orgueil national en signalant que m�me le colonisateur n�a pas os� toucher � ces terres charg�es de symboles. Pour preuve de leur nationalisme ils se disent, en apart�, pr�ts � c�der sans contrepartie leurs modestes parcelles s�il ne s�agissait que de faire passer une simple route nationale qui ne causerait pas de d�g�ts � leur patrimoine, legs des anc�tres. A titre d�exemple, ils citent le complexe �lectro-industriel d�Azazga �rig� sur les terres de l�un d�eux sans la moindre indemnisation. Toujours en apart�, ils menacent de recourir � des actions radicales si leurs d�marches pacifiques n�aboutissent pas. Ce qu�ils ne souhaitent pas.
S. Hammoum

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