Sports : FOOTBALL
KARIM ZIANI � om.net
�L�Alg�rie n�est plus cette petite �quipe�


Le milieu olympien honore l�adage qui veut que tout vienne � point qui sait attendre. Pour OMmag, il a mis pas mal de choses au clair. Notamment sur sa premi�re saison � l'OM. Interview.
Karim, la tr�ve hivernale approche. Tu as accompli une tr�s belle premi�re moiti� de saison�
Pour l�instant �a va� J�ai de bonnes sensations depuis le d�but de la saison. Il en est de m�me pour l��quipe. J�en suis heureux m�me si je regrette que nous n�ayons pas pu prendre quelques points de plus ces derni�res semaines. Mais globalement et avec le recul, j�ai de quoi �tre tr�s satisfait.
A ton avis, comment expliques-tu la qualit� de tes prestations depuis le mois d�ao�t dans la mesure o� tu restais sur une premi�re saison tr�s difficile ?

A la fin du dernier championnat, je suis all� en Alg�rie pendant un mois environ pour disputer des matches avec la s�lection. Cela m�a fait le plus grand bien car tout s�est tr�s bien pass�. J�ai pens� � autre chose. Quand je suis revenu, mon �tat d�esprit �tait simple. Je me suis dit : Karim, tu n�as rien � perdre. Au contraire, tu as tout � gagner ! Je suis convaincu d�avoir v�cu le pire la saison pass�e. Aussi, je ne pouvais pas aller encore plus bas.
Un d�clic s�est peut-�tre produit pendant la pr�paration durant l��t� 2008 ?

A l�occasion du premier match amical, le coach m�a fait confiance. J�ai profit� de cette rencontre pour lui d�montrer que j��tais un pr�tendant s�rieux � une place de titulaire dans son �quipe.
Eric Gerets a toujours eu confiance en toi�
Un peu plus cette saison que lors du dernier exercice ! Je crois que quoiqu�il en soit, c��tait � moi de lui montrer que j�avais les qualit�s pour honorer sa confiance. Il faut rappeler que les circonstances de cette saison ne sont pas tout � fait identiques. L�an pass�, nous �tions 18e lorsque le coach est arriv�. Nous �tions dans l�urgence de points et dans le besoin de r�sultats. D�s lors, Eric Gerets n�avait pas vraiment le temps d�attendre qu�un joueur explose. La situation �tait d�licate pour lui. Cette saison par contre, il a pr�par� le groupe et je dois reconna�tre qu�il m�a donn� ma chance pour le premier match officiel au V�lodrome (OM -Auxerre, 4-0) alors que je revenais de blessure. Cette marque de confiance de sa part est importante pour moi.
Comment as-tu abord� ce premier match ?
Tout � fait normalement. Je ne pose pas de question !
Revenons en arri�re. Finalement, tu as eu besoin d�une saison pour trouver tes marques dans ce club�
Dans une carri�re, il y a parfois des p�riodes comme celles-ci. Il a fallu que cela arrive pour ma premi�re ann�e � l�OM. Il est vrai qu�ici c�est particulier. Il y a plus de pression. Le contexte est diff�rent, mais c�est ce qui fait justement le charme de l�OM. Il ne faut pas non plus oublier que j�ai connu trois blessures l�an dernier alors que je n�avais jamais �t� bless� dans ma carri�re.
Une ann�e � oublier�
Tout est arriv� au m�me moment. Lorsque je jouais, les r�sultats n��taient pas l�. Et quand je me suis retrouv� �cart� du groupe en raison des blessures, l��quipe s�est mise � faire de bons matches et � remonter la pente. Tout �tait n�gatif. Alors effectivement, c�est une saison noire et � oublier. C�est du pass� et tout ceci est derri�re moi d�sormais.
Cependant, cette difficile ann�e a remis en question ta situation � l�OM. De ton c�t�, tu n�as jamais eu l�intention de quitter le club ?

Si j�avais senti � un moment donn� qu�on ne comptait pas sur moi, j�aurais certainement envisag� un changement d�orientation � contrec�ur certes, mais c�est le football. Je suis malheureux quand je ne joue pas, j�aime le jeu par-dessus tout et passer une ann�e en marge, m�aurait rendu tr�s malheureux. Mais j�ai tr�s vite senti pendant la pr�paration que les dirigeants et le staff comptaient sur moi. J�avais envie de leur rendre cette confiance en le d�montrant sur le terrain. Quand tu joues avec une �p�e au-dessus de la t�te, tu ne peux pas avoir le m�me rendement que lorsque tu sens qu�autour de toi, la confiance est l�.
Comme l�an dernier, l�OM n�est pas parvenu � se qualifier pour les 8es de finale de l�UEFA Champions League�
Cette saison, je tiens � dire que l�OM �tait dans un groupe tr�s relev� et tr�s homog�ne. Je crois que nous avons accompli de meilleures prestations que l�an pass�. Mais nous n�avons pas eu de r�sultats. Nous n�avons pas � rougir de notre parcours. A part le match � Eindhoven, nous avons produit du jeu � chaque fois. L�OM a montr� qu�il �tait au niveau. �a s�est jou� � chaque fois sur des petits d�tails. Le dernier geste qui fait la diff�rence dans un sens ou dans l�autre fait la force des grandes �quipes. J�entends souvent dire que les grands clubs ont eu de la chance. Et pourquoi cette chance sourit-elle syst�matiquement � ces �quipes ? Ce n�est pas un hasard, justement. Nous travaillons pour que ces petits d�tails soient dans le futur, � notre avantage.
Tu �voques l�homog�n�it� du groupe dans lequel l�OM �tait cette saison. Que veux-tu dire par l� ?
Quand tu regardes les �quipes que nous avons affront�es, il est logique de constater une forme d�uniformit� dans la valeur. Liverpool est peut-�tre l�g�rement au-dessus gr�ce � l�exp�rience, les trois autres clubs (OM, Atletico, PSV) se ressemblaient. Quand je regarde les autres groupes, je rel�ve souvent une �quipe moins forte. Un club contre lequel tu peux prendre six points. C�est le cas pour Bordeaux (avec Cluj) par exemple ou Lyon (contre Bucarest). Nous n�avons pas eu cette opportunit�.
Revenons au championnat. De cette premi�re partie de saison, quels sont de ton point de vue, les moments cruciaux ?
Contre le Paris S-G par exemple, perdre dans ces conditions laisse forc�ment des traces. Quand tu m�nes (2-1), tu ne dois par perdre (4-2) de cette fa�on. C�est un match que nous avons eu du mal � dig�rer. Mais pour ma part, la rencontre qui nous a fait mal, c�est celle face � Lorient. Nous menions 2-0. Et au final, nous nous inclinons au V�lodrome (2-3). Nous �tions tr�s marqu�s par cette d�faite. Heureusement que la remont�e au score que nous avons effectu�e contre Lille (2-2), nous a fait un bien �norme sur le plan mental. Revenir au tableau d�affichage est une sacr�e performance car le LOSC est une tr�s bonne �quipe. Sur le plan comptable certes, ce n�est pas une bonne performance, mais pour la confiance et le mental, c�est positif car revenir au score, c�est comme une victoire finalement.
Karim, un mot sur l�Alg�rie en passe de se qualifier notamment pour la prochaine Coupe d�Afrique. Est-ce qu�on peut parler de renaissance ?
Nous allons tout faire pour nous qualifier effectivement. Je crois que c�est d�j� tr�s important car l�Alg�rie est absente des grandes comp�titions internationales depuis tr�s longtemps. C�est une situation diff�rente de l�OM. L�Alg�rie est en pleine restructuration. Nous sommes d�sormais dans une p�riode de stabilisation. Mais il y a encore beaucoup de travail.
L�Alg�rie demeure dans les esprits une grande nation de football. Comment expliques-tu justement son absence des grandes comp�titions depuis si longtemps ?
Notre pays a �t� en grande difficult�. La situation g�n�rale de l�Alg�rie a eu des r�percussions sur le football forc�ment. Depuis quinze ans, notre �quipe nationale ne parvenait m�me pas � se qualifier et du coup, d�gringolait au classement Fifa. Apr�s s��tre parvenus � remonter dans le 2e chapeau gr�ce � des exploits face � des t�nors, nous sommes parvenus dans ce groupe avec le S�n�gal notamment, � nous m�ler � la lutte pour la qualification, avec de r�elles chances d�y parvenir gr�ce � de bonnes prestations collectives. D�sormais, on regarde l�Alg�rie diff�remment. Nous ne sommes plus une �petite� �quipe. Notre groupe est compos� de bons joueurs ; nous avons les moyens de r�ussir quelque chose.
Pour conclure, comment envisages-tu la deuxi�me partie de saison ?
Que de belles choses. Certes, il nous manque quelques points pour talonner Lyon malgr� les possibilit�s que nous n�avons pas su exploiter. Mais la saison n�est pas encore termin�e. Le championnat peut r�server encore son lot de surprises. La Ligue 1 est un championnat tr�s difficile o� le dernier peut battre le premier. Ce n�est pas le cas ailleurs. Aussi, rien n�est jou� chez nous. Les �quipes qui viennent � Marseille ne ferment pas forc�ment le jeu, nous avons pu le constater � nos d�pens, font bien plus que se d�fendre. Et c�est le cas sur les autres stades de la L1. Apr�s, mes objectifs personnels sont ceux du collectif. Ce qui m�importe, c�est de gagner des matches !

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