Autant s�y r�soudre d�entr�e de jeu : il faut se flinguer, et tant qu�� faire, imm�diatement ! Les Cassandre nous mijotent une ann�e de tous les feux. Ceux du climat, d�abord. En 2009, les temp�ratures seront parmi les plus �lev�es de ces derni�res ann�es. Parole de m�t�orologues : 0,4�C au-dessus des moyennes connues ! Pr�parez les ventilos ! Si encore on ne s�attendait qu�� �a, ce serait un moindre mal. Mais comme le temps, l��conomie se l�chera. La crise continuera son petit bonhomme de chemin en s�aggravant.
D�apprendre que les idoles des places boursi�res n��taient que de vulgaires escrocs, �a fait une belle jambe. C�est loin d��tre une consolation. Malgr� tout, c�est �a de pris. Qu�on cesse de consid�rer Bernard Madoff, le fraudeur qui a subtilis� 50 milliards de dollars � des pigeons aux ailes d�or, comme un parangon de r�ussite, c�est toujours �a de pris aussi sur la dictature de la comp�tition et du fric. La d�mythification ne fera certes pas bouillir la marmite, mais c�est toujours mieux que le culte des apparences. On en bavera, c�est ce qui est pr�vu. Les riches ne seront pas forc�ment moins riches mais les plus pauvres seront encore plus pauvres. Aucun pays ne devra �chapper aux effets de la crise en 2009. Le pronostic est avanc� par Dominique Strauss-Kahn, le directeur g�n�ral du Fonds mon�taire international (FMI). Aux Etats-Unis comme en Europe, la croissance sera n�gative. L'Organisation pour la coop�ration et le d�veloppement �conomique (OCDE) pr�voit 20 � 25 millions de ch�meurs en plus dans le monde d'ici 2010. �a va chauffer, l� aussi, � coup s�r ! Et malgr� nos fronti�res infranchissables par ces choses-l�, nous la ressentirons, cette satan�e crise, dans notre pays. Pas de raison qu�il en soit autrement. En d�pit des bravades de nos ministres qui levaient les bras au ciel d�s qu�on suivait du regard le nuage de la crise, nous sommes en plein dedans. Comment interpr�ter autrement le cri d�alarme d�Abdelaziz Bouteflika � Gharda�a ? Les caisses sont vides, on aurait d� le savoir plus t�t. Ce qu�il faut savoir en sus, c�est pour qui elles le sont. Quand le prix du p�trole descend, la d�prime monte. Imparable ! On se demande qui va r�gler la diff�rence entre cet optimisme b�at de mensonge de ceux qui sont pay�s pour pr�voir et la cruelle r�alit�. �a chauffera aussi dans les conflits chroniques. Dans un communiqu� alarmant, le Comit� international de la Croix-Rouge (CICR) pr�vient que �ce qui est frappant, pour 2009, c'est la perspective d'une vuln�rabilit� accrue des personnes qui subissent d�j� les effets d'un conflit arm�, telles que les personnes d�plac�es ou d�tenues �. En Somalie, en Afghanistan, au Y�men, des millions de victimes de conflit arm� seront plus vuln�rables en 2009. Et puis, il y a Gaza ! L�horreur dont se rend coupable l�arm�e isra�lienne, au m�pris du droit international, rel�ve de cet ordre mondial qui a pour architecte George Bush et pour nom la hogra. Les strat�ges de Tsahal qui ont entrepris l�offensive a�rienne contre Gaza, qui serait suivie d�une offensive terrestre, comptent bien s�r sur le silence bienveillant, voire sur le soutien, de l�administration am�ricaine tant qu�elle est encore entre les mains de Bush. Le 20 janvier prochain, ce sera l�investiture de Barack Obama. En d�pit de la position �quivoque du nouveau pr�sident des Etats-Unis sur la question palestinienne, il est certain qu�il aurait �t� moins ais� pour Isra�l de commettre les massacres de ces derniers jours sous sa pr�sidence que sous celle de Bush. On le voit, ce n�est pas la joie. Mais le sort des hommes est entre leurs mains. Il ne faut pas se flinguer devant cette perspective peu reluisante mais emp�cher les forces de l�argent et de la magouille de continuer � nous plonger dans la panade. �Les hommes ne se posent que des probl�mes qu�ils peuvent r�soudre�, disait Karl Marx, l�homonyme du joueur de Chleff. C�est possible, bien s�r ! Bonne ann�e, oui ! Meilleurs v�ux.
A. M.

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