Actualités : DJAMEL OULD-ABBAS À BOUIRA
Le centre d’aide par le travail enfin opérationnel !


Après avoir servi pendant près de 10 ans à la prise en charge de dizaines d’enfants victimes du terrorisme orphelins de père et de mère, qui ont réussi, grâce au centre, une réinsertion dans le milieu social, qui en se mariant, qui en s’engageant dans les rangs de l’ANP, qui en poursuivant des études supérieures, le Centre régional de prise en charge des victimes du terrorisme a été réaffecté, sur décision du président de la République, pour une autre catégorie sociale tout aussi sensible, à savoir les déficients mentaux âgés de 18 ans et plus.
Cette décision, annoncée par le ministre de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould-Abbas, lors de sa visite au début de l’année 2008, a été suivie d’un texte d’application avec le décret exécutif n°02/08 de février 2008 portant création du Centre d’aide par le travail ou CAT, destiné à cette catégorie de personnes. Ce lundi, en se rendant dans la wilaya de Bouira, le ministre de la Solidarité nationale a visité ce centre qui vient de recevoir ses premiers pensionnaires pour l’année 2008-2009. Actuellement, ce centre, dont la capacité d’accueil est de 60 personnes, compte 22 garçons et 12 filles. Ould-Abbas a insisté auprès des responsables du centre pour accueillir le maximum de personnes handicapées pour alléger le fardeau des familles. D’ailleurs, il est utile de rappeler que ce centre pilote, qui est le cinquième à l’échelle nationale après ceux de Tlemcen, Biskra, Tizi-Ouzou et Baraki, à Alger, accueillira les handicapés mentaux âgés de plus de 18 ans est un centre de vie et de travail. Une commission psychopédagogique dûment habilitée étudie les dossiers et sélectionne les déficients mentaux non violents pouvant mener une vie de groupe et aptes à effectuer certaines tâches. Dans la plupart des cas, le centre d’aide par le travail, qui ne peut être ni assimilé ni confondu avec un asile pour aliénés ou un hôpital psychiatrique, accueille les personnes atteintes de trisomie 21, maladie plus connue sous le terme générique de mongolisme. Concernant les tâches sélectionnés au niveau des centre qui qui sont à la portée de ces pensionnaires, il s’agit généralement de travaux agricoles, comme l’élevage ovin, l’aviculture, l’apiculture, les cultures maraîchères, la plasticulture et l’horticulture. Ces activés nécessitant une assistance techniques, les pensionnaires seront suivis par des techniciens de l’agriculture avec lesquels le centre devra signer des conventions par le biais de la Direction des services agricoles. Pour rappel, au lendemain de la décision de création de ce centre, il lui a été affecté 4 ha de terres agricoles appartenant à une EAC (exploitation agricole collective) qui serviront de ferme agricole pédagogique aux pensionnaires. D’ailleurs et toujours au sujet des besoins des locataires en matière de terres pouvant accueillir leurs activités agricoles, il a été décidé, au cours de la visite de ce lundi de M. Ould Abbas, l’augmentation de cette superficie à 10 ha. En outre, puisque ce centre dispose d’un internat, le ministre a insisté afin que les pensionnaires ne pouvant être reçus par leurs familles bénéficient du régime d’internat. Pour les autres, le transport de et vers leurs lieux de résidence est assuré par le centre. L’hôte de Bouira a insisté, également, sur l’urgence de doter les ateliers en matériel nécessaire notamment au profit des filles qui exercent les activités de couture et d’autres travaux manuels. L’objectif assigné à ces centres est de permettre aux déficients mentaux, âgés de 18 ans et plus d’avoir un travail et d’en tier profit et également de se prendre en charge de telle sorte qu’ils ne soient plus un fardeau pour leurs familles. Rappelons que la wilaya de Bouira, selon les dernières statistiques de la Direction de l’action sociale, compte 14 256 handicapés dont 6 172 déficients mentaux. C’est dire combien ce centre, dont la capacité d’accueil est de 60 personnes, est loin de répondre aux besoins de cette catégorie sociale, surtout en l’absence de suivi des malades.
Y. Y.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/01/08/article.php?sid=77906&cid=2