Régions : SKIKDA
Le boulevard du Front-de-Mer en danger


Le site jouxtant la gare ferroviaire est devenu une aire de stationnement pour véhicules de transport en commun et la forte circulation automobile expose ainsi l’ouvrage au risque d’effondrement.
Une quinzaine de minibus assurant la desserte de la localité de Stora, des lotissements de Sidi-Ahmed et Boulekroud et de la cité de Bouyala sont implantés à l’extrémité du boulevard. C’est à partir de celle-ci qu’ils prennent leur départ pour atteindre leurs terminus respectifs, en roulant sur une distance de près de 500 m incluse dans la partie est de l’ouvrage. Pourtant, avant la prise de cette décision, l’alerte a été donnée sur l’impératif de réguler par prudence la circulation automobile. La Direction des travaux publics compte signaler cette lacune afin de mieux gérer les travaux qu’elle envisage de lancer dans les plus brefs délais. Les travaux concernent la consolidation de la structure à travers le confortement des joints et la rénovation des poutres transversales. L’étude, après avoir été retirée au BET italien Integra, sous-traitant pour le compte de l’entreprise algérienne Sapta, pour problème d’inadaptation à la réalité du terrain, a été confiée à un BET algérien. Il n’est pas à écarter que le BET espagnol T4, chargé de l’étude de la route côtière liaison Skikda à la Grande Plage, se verrait confier également l’étude du boulevard du front de mer. Le montant de l’étude est de 53 millions de DA. Le délai a été fixé à 7 mois. Il est prévu d’être revu à la baisse, soit à 5 mois. Lors de l’expertise réalisée par le BET italien, la sonnette d’alarme sur la dégradation très avancée du boulevard a été tirée. «Belle structure reposant sur des fondations très faibles, situation désastreuse au niveau des dalles entreposées, corrosion de l’armature, inexistence de la pente vers la mer, détérioration et cisaillement des poteaux du fait de la corrosion et aussi du passage sous le pont de véhicules hors gabarit», telles sont, entre autres, les remarques formulées. Pour le moment, l’ouvrage résiste aux infiltrations des eaux et à la forte circulation des véhicules lourds, malgré qu’il présente de forts relents de dégradation, particulièrement au niveau de l’extrémité du côté de l’îlot des Chèvres. Afin d’y remédier, il est formulé le vœu de revenir à la période des années 1980. A cette époque, la circulation ne concernait que les véhicules de moins de 5 tonnes et le stationnement était interdit. Une mesure salutaire intervenant dans le souci de préserver l’ouvrage. A cette période, le nombre de véhicules toutes catégories confondues n’était pas aussi impressionnant qu’à l’heure actuelle. Beaucoup de Skikdis, nostalgiques de «Skikda la rose», se souviennent également que la vie économique s’épanouissait au-dessous du boulevard. La présence d’une gare routière et l’installation de commerces et autres services en furent les indicateurs.
Zaïd Zoheir



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