Actualit�s : Le drame de Ghaza et les surench�res politiciennes

Le massacre barbare perp�tr� par l'Etat h�breu contre les populations civiles de Ghaza est un v�ritable crime contre l'humanit�. Le silence complice, la condamnation du bout des l�vres des capitales occidentales, le double langage, les intimidations contre les nations arabes et musulmanes r�v�lent au grand jour le vrai visage de l'Occident dans sa croisade contre l'islam.
Le choc des civilisations tant craint est bel et bien en voie de s'installer sous nos yeux. Le monde s'engage dans une aventure dangereuse et l'humanit� est en droit de craindre le pire. Les r�gimes arabes, comme � l'accoutum�e, se taisent ou font semblant. Le conflit isra�lo-palestinien est un fonds de commerce politiquement rentable pour leur survie et �conomiquement lucratif pour leurs int�r�ts. L'�motion et la col�re l�gitime des peuples arabes, qui n'ont d'autres canaux d'expression que la rue, sont instumentalis�es � des fins politiciennes par les pouvoirs en place et r�cup�r�es id�ologiquement par les mouvances islamistes. M�me les Etats dits autoritaires n'ont d'autre choix que de laisser la rue crier son indignation. Cette attitude n'est pas innocente, elle leur permet d'�ter l'opportunit� politique aux islamistes radicaux d'utiliser la souffrance des populations palestiniennes � des fins politiques. Nos voisins proches ont, eux aussi, compris qu'il �tait dangereux de r�primer ou d'emp�cher la libre expression d'une douleur ressentie � travers les liens d'appartenance culturelle et religieuse. Ben Badis n'a-t-il pas dit que �le peuple alg�rien est musulman et que de la communaut� arabe, il se revendique�. Les Alg�riens, qui mesurent mieux que quiconque le prix du sacrifice � consentir pour que la libert� et la justice triomphent de l'oppresseur et de l'occupant, sont priv�s de clamer massivement, dignement, sereinement et sans surench�res politiques leur douleur et leur solidarit� avec leurs fr�res de Ghaza. L'aubaine est ainsi offerte � Ali Benhadj et ses partisans d'exploiter les sentiments de r�probation de notre peuple pour tenter de r�occuper le terrain politique dans une Alg�rie encore meurtrie par la barbarie, dont ils sont � l'origine, et instable de par les incertitudes qui p�sent sur son devenir. Sauf � vouloir �cacher le soleil avec le tamis�, le chahutage du meeting de solidarit� organis� � la Maison du peuple par l'Alliance pr�sidentielle, le PT et l'UGTA, d�lib�r�ment orchestr� par Ali Benhadj, est un d�fi lanc� � l'Alg�rie et � son Etat (les leaders du FLN et du MSP sont aussi des ministres d'Etat). La solidarit� avec les Palestiniens n'est pas le monopole d'une quelconque mouvance politique ou partisane ; elle est le fruit et l'aboutissement logique et douloureux du combat de tous les Alg�riens pour la libert� et la justice. Au nom des principes qui r�gissent sa r�volution, le peuple alg�rien revendique son droit � manifester librement sa solidarit� avec ses fr�res de Ghaza, en dehors des �espaces clos�. Pour rappel historique, le paradoxe de la situation politique actuelle � Ghaza est que le Hamas (qui se revendique de la confr�rie des Fr�res musulmans) a �t� utilis� par Isra�l contre le Fatah de Arafat et les organisations d�mocratiques de George Habache et de Hawatma. Alors, qui fait le jeu des ennemis de la nation palestinienne ? Qui n'a pas int�r�t � ce que le processus de paix aboutisse � la cr�ation d'un Etat palestinien moderne et d�mocratique ? Forc�ment tous ceux qui ont peur que la r�ussite d'un Etat d�mocratique dans cette partie du monde soit une maladie contagieuse qui les emporterait. Ce sont aussi les fascistes isra�liens qui se posent en victimes et qui oublient que le partage de Yalta leur a permis en 1948 d'occuper injustement un pays qui n'est pas le leur. Ce sont �galement les n�olib�raux am�ricains qui, pour �tendre et prot�ger leurs int�r�ts , n'h�sitent pas � faire fi de leur �morale chr�tienne � en commanditant de v�ritables crimes contre l'humanit�. Pendant ce temps, les enfants de Ghaza continuent de mourir sous les bombes assassines des Isra�liens, des trahisons inter-palestiniennes et des reniements des r�gimes arabes.
A. Hamma, ancien cadre sup�rieur de l�Etat

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