Actualit�s : BENBOUZID � BOUIRA
Le ministre m�content mais indulgent


C�est un ministre pas du tout content du secteur de l��ducation, au niveau de la wilaya de Bouira, que l�on a d�couvert ce samedi, lors de la visite d�inspection qui l�a conduit dans plusieurs communes de la wilaya.
Yazid Yahiaoui � Bouira (Le Soir) � Cependant, malgr� toutes les d�faillances constat�es, le ministre n�a pas voulu �tre amer. On saura, lors d�un point de presse tenu � la fin de sa visite que face � tous les scandales qui avaient �clabouss� la direction de l��ducation de la wilaya et tout le secteur pendant l��t� dernier, le ministre est rest� serein. Ainsi en est-il du scandale du baccalaur�at, pour lequel le ministre avait indiqu� avoir pris des mesures radicales contre les fautifs, en retirant le dipl�me au candidat fraudeur et en radiant � vie du corps de l��ducation ses parents. Concernant les autres scandales, le ministre a rassur� le repr�sentant du Cnapest, pr�sent sur les lieux, sur l�installation d�une commission d�enqu�te et d�clar� qu�il appliquera � la lettre ses conclusions. Mais il �tait clair que sans son indulgence, les responsables locaux, qui l�accompagnaient pendant la journ�e, et qui �taient pour beaucoup dans cette gestion catastrophique du secteur, n�auraient jamais d� �tre l� ou, le cas �ch�ant, renvoy�s sur le champ. Toujours lors de ce point de presse, concernant les �uvres sociales, le ministre a indiqu� que cette question relevait d�un syndicat, l�UGTA en l�occurrence, et que l�affaire est entre les mains de la justice. Concernant le degr� d�application du nouveau statut particulier des fonctionnaires de l��ducation, le ministre a indiqu� que les textes de loi sont en phase d�application et que pour les salaires, ceux-l� seront sensiblement augment�s lors du traitement du r�gime indemnitaire qui sera appliqu� � son tour d�s que le gouvernement aura finalis� les statuts particuliers de chaque secteur relevant de la Fonction publique. En outre, � une question sur les enseignants contractuels de tamazight, le ministre a pr�cis� qu�il attache une attention particuli�re � cette langue nationale et qu'il veille � ce que les erreurs commises lors de l�application de la g�n�ralisation de l'enseignement de la langue arabe, ne le soient pas pour le tamazight. Aussi, r�it�rera-t-il sa disponibilit� � ouvrir autant de postes budg�taires qu�il y aura de licenci�s en tamazight. Cependant, pour les contractuels non d�tenteurs d�une licence en tamazight, ils ne seront jamais r�gularis�s. Comme leur nom l�indique, a-t-il encore expliqu�, il s�agit de contractuels recrut�s pour exercer une certaine p�riode afin de r�pondre � une certaine situation. Ils seront lib�r�s au fur et � mesure que se fera le recrutement de licenci�s en tamazight. Concernant le volume horaire impos� aux �l�ves du cycle primaire, le ministre a indiqu� que son d�partement s�inspire des syst�mes �ducatifs des pays d�velopp�s, comme la France, et que, en de�� de 24 heures par semaine au primaire, l��l�ve qui a d�j� un repos hebdomadaire de deux jours en plus de l�apr�s-midi du lundi, risque de se retrouver dans la rue. Par ailleurs, pour revenir � la visite et au rythme des travaux pour les diff�rents projets relevant du secteur, le ministre d�couvrit, au fil des escales, que les projets qu�on lui proposait de visiter et qui sont, soit en cours de lancement, soit en d�but de travaux, tous ces projets relevaient en fait du programme en cours, c�est-�-dire datant de la p�riode 2004 � 2009. Le ministre qui avait � un moment voulu accorder des circonstances att�nuantes aux responsables de la wilaya, tant cette derni�re avait travers� des moments difficiles avec la d�cennie noire, suivie par les �v�nements de Kabylie, s�est vite aper�u que les raisons de ce retard �taient � chercher ailleurs. Il ne tardera pas � le d�clarer, en accusant les anciens responsables charg�s du secteur et de la wilaya en g�n�ral. Le ministre �tait � l�aise dans ses propos puisqu�en face de lui, il avait un nouveau wali qu�il connaissait d�j� � S�tif en tant que secr�taire g�n�ral de wilaya et sur lequel il compte beaucoup pour la relance de ces projets, et une nouvelle directrice de l�urbanisme et de la construction qui assure l�int�rim de la DLEP, ma�tre de l�ouvrage pour ces �quipements publics. En d�autres termes, tous les responsables de cette faillite et de ces retards sont partis et la wilaya pourra esp�rer une relance du d�veloppement. Pour ce renouveau, le ministre de l�Education nationale accordera exceptionnellement, en plus de l�ancien programme dont l�enveloppe financi�re �tait estim�e � 542 milliards de centimes, un nouveau programme pour 2009 �valu� � 162 milliards de centimes et une r��valuation de l�ancien programme pour une enveloppe suppl�mentaire de 170 milliards. Tous ces montants, soit, un peu plus de 800 milliards de centimes, sont pr�vus pour la r�alisation de 17 groupes scolaires, 163 salles de cours, 84 cantines scolaires et 367 stades dans le primaire, 19 CEM, 14 demi-pensionnat, 2 internats, 20 stades et 2 unit�s de d�pistage scolaire pour le moyen et, enfin, 10 lyc�es, 1 demi-pensionnat et 13 salles de sports pour le secondaire. Cependant, le ministre de l�Education qui avait inspect� certains de ces projets n�a pas agr�� ces r��valuations facilement. A Dechmia par exemple, o� un lyc�e de 800 places �tait inscrit au titre du programme 2006, avec une enveloppe budg�taire de 14 milliards de centimes, et qui vient d��tre r��valu�e � 21 milliards, centimes, le ministre de l�Education �tait sceptique au d�but, en d�clarant qu�avec cette somme, le lyc�e de Dechmia, une commune isol�e aux fins fonds des montagnes de Dirah, et qui ne sera jamais rempli � 100%, est le plus cher lyc�e d�Alg�rie. Face au d�fi de ces populations qui ont choisi de rester en refusant l'abandon et l�exode rural, le ministre a d�clar� que l�Etat �tait pr�t � d�bourser des sommes colossales. Parlant de ces sommes colossales, le ministre, qui a donn� son aval � Taghzout, une commune berb�rophone situ�e � 8 kilom�tres au nord-est de Bouira, pour un CEM qui sera construit � Imerkalen, une r�gion montagneuse sur les hauteurs du Djurdjura, a insist� sur la rigueur dans les constructions, un bon suivi de la part des bureaux d��tudes et surtout l'�dification de ces infrastructures p�dagogiques selon les normes internationales. Ainsi, pour les CEM ou les lyc�es et m�me pour les �coles primaires, le ministre a insist� sur la r�alisation de stades, de terrains maticot et de salles de sports, afin que la pratique sportive soit r�elle et obligatoire pour les �l�ves, la r�alisation de laboratoires et de salles informatiques �quip�es de microordinateurs et rattach�s � l�internet, afin que les enseignants et les �l�ves disposent de cet outil moderne et indispensable. Le ministre est revenu �galement sur la n�cessit� de d�penser � bon escient l�argent du contribuable, en rappelant que le secteur de l��ducation a b�n�fici� de quelque 650 milliards de centimes pour les manuels scolaires et de plus de 2 000 milliards de centimes pour les cantines scolaires et les demi-pensionnats, et ce, pour garantir une alimentation saine, �quilibr�e et accessible � tous les �l�ves. Une alimentation consid�r�e aujourd�hui comme un moyen d�accompagnement p�dagogique. Enfin dans le cadre des d�fis de l�Alg�rie dans sa lutte contre l�analphab�tisme, le ministre qui a visit� le centre de lutte contre l�analphab�tisme � Bouira, a rappel� que l�Alg�rie, qui avait en 1962 5% seulement de sa population sachant lire et �crire, soit 95 % d�analphab�tes, a r�alis� un bond quantitatif et qualitatif dans ce domaine. Aujourd�hui, l�Alg�rie compte 18% d�analphab�tes, soit quelque 6,2 millions de personnes sur une population �valu�e � 33 769 669 lors du dernier recensement de 2008. Gr�ce � sa strat�gie nationale de lutte contre l�analphab�tisme, l�Alg�rie ambitionne de r�duire ce taux � 0 % � l�horizon 2016.
Y. Y.

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