Dans une contr�e qui recherche d�sesp�r�ment � retrouver son lustre d�antan, les arcanes de la plan�te foot offrent une parfaite illustration des frustrations end�miques qui l�affectent. En t�moignent les tribulations incessantes depuis plus de deux d�cennies, inflig�es au sport roi par une caste de dirigeants aussi intrus qu�intrigants sous le regard bienveillant des pouvoirs publics et l�impuissance d�y rem�dier des f�rus du carr� vert et du ballon rond.
En d�pit des deux titres de champion ��quivoques�, les seuls d�ailleurs de ses deux clubs phares, le MOC et le CSC, Constantine peine � relever la t�te, flirtant encore et toujours avec ce ch�timent honteux qu�est l�absence d�hommes int�gres et d�sint�ress�s � m�me de relever le front apr�s tant d�infamie. D�un exercice � l�autre, les sc�narios comme les d�sillusions en fin de parcours sont identiques. Tr�s t�t, les deux teams ont �t� vir�s du challenge de Coupe alors que rien ne pr�figure leur r�habilitation future en championnat de deuxi�me division. Gageons que ce sont l� les caprices de Dame Coupe et que Collo et Rouina n�avaient rien � perdre face � des �gourous� aux pieds d�argile. La circonstance aggravante r�side n�anmoins dans le fait que ces revers n�en sont qu�une cons�quence logique du vrai visage du MOC et du CSC cette saison m�me si ce dernier termine miraculeusement la phase aller du championnat sur le podium et est potentiellement recevable � l�accession. Nul ne s�attendait � cette prouesse de la part des Vert et Noir, au moment o� les sorties rocombolesques du n�oboss Mourad Mazar attisaient davantage le scepticisme des Sanafir. L�on finira tout de m�me par croire que le pr�sident rapatri� pour la cause a vu juste et a eu la main heureuse en ramenant dans ses bagages un coach �rudit. Daniel Janakovic convainc les milliers de Sanafir, eux qui �taient persuad�s que la composante humaine du CSC, version 2008/2009, �tait loin d��tre un foudre de guerre et se devait juste de limiter les d�g�ts en �vitant la descente aux enfers. Comme l�app�tit vient en mangeant, gr�ce � la victoire inesp�r�e face au fr�re ennemi d�en face, pr�tendument loti au statut de t�nor, Daniel Janakovic gagnera davantage d�estime devenant un adul� des Clubistes. Paradoxalement, c�est le boss des Sanafir qui engagera une campagne sournoise de d�nigrement � son encontre et finira par sortir de sa r�serve, pr�tant une kyrielle d�accusations farfelues � l�endroit de son entra�neur. L�ind�cence qui a pr�sid� � son limogeage non pas pour une pr�tendue �tra�trise� mais pour incomp�tence car Daniel Janakovic se cacherait derri�re le travail �titanesque� de son propre pr�parateur physique qui aurait, lui, r�ussi le pari de rendre comp�titive une �quipe assez f�brile ! Un argument suffisant pour Mazar et son entourage afin de confier les destin�es de l��quipe � ce dernier. La grogne qui na�tra � la suite de cet �pisode s�estompera quelque peu puisque le CSC, qui n�a pas convaincu sous Cuckovic le rempla�ant de Daniel Janakovic (un nul et une victoire difficile � domicile) terminera fortuitement la phase aller � la troisi�me place. Le hic est qu�apr�s l��limination du CSC en Coupe face � la modeste �quipe de Rouina, Mazar n�a pas manqu� d�arguer que son �quipe manque de fra�cheur physique, imputant cet �tat de fait � son exentra�neur� Epoustouflante versatilit� d�un homme qui aura � affronter la grogne renaissante de la rue au prochain revers. Dans la maison d�en face, le manque qui entamera la phase retour avec un handicap de dix points par rapport au leader et qui vient d�enr�ler un troisi�me entra�neur depuis le d�but de la saison en la personne de Daniel Janakovic ne ravise pas d�objectifs pour autant. Confiant, Hakoum Madani n�a vraisemblablement pas tir� les enseignements n�cessaires du parcours non concluant de son team. Certes, l�homme a investi des fortunes pour monter une �quipe � la hauteur de ses espoirs et vient de confirmer cette tendance � l�occasion du mercato, pla�ant l�accession de son �quipe comme priorit� des priorit�s, mais, il lui sera tr�s difficile de rattraper le retard cumul� jusqu�� pr�sent comme il n�est pas ais� d�ailleurs de certifier que les comp�tences de Daniel sont av�r�es. D�autant plus que l�on croit savoir que ce dernier a tout bonnement n�goci� et pour lui et pour ses joueurs. A moins qu�il s�agisse d�un faiseur de miracles, Janakovic devra ressouder un legs � moiti� remani� (9 lib�rations et 5 recrutements dont 2 ch�meurs). Bref, du pain sur la planche. Pourtant, CSC et MOC ont la chance historique depuis au moins trois saisons de m�diter en jetant seulement un regard sur la p�riph�rie constantinoise� ASK dites-vous !
K. G.

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