Actualit�s : ALG�RIE : UNION MONDIALE DE LA CONSERVATION DE LA NATURE
La directrice du centre de coop�ration pour la M�diterran�e � Boumerd�s


Des probl�mes �cologiques se posent avec acuit� � notre pays. Des responsables de la soci�t� civile tissent des liens avec des organismes mondiaux sp�cialis�s pour tirer profit des exp�riences des pays �trangers, occidentaux notamment. La protection des �cosyst�mes et le d�veloppement durable deviennent, en effet, une urgence pour le pays.

C�est dans ce cadre que se situe la visite dans notre pays de la directrice du Centre de coop�ration pour la M�diterran�e qui, rappelons-le, est un d�partement de l�Union mondiale de la conservation de la nature (IUCN.) Mme Margarita Astralaga, au lendemain de son arriv�e en Alg�rie, a �t� l�h�te de l�association �cologique de Boumerd�s (AEB), que pr�side Ryad Bendaoud. Avant sa venue � Boumerd�s, Mme Astralga, qui �tait accompagn�e par Rami Salman et P�dro R�gato, chefs de programmes, a �t� re�ue par le ministre de l�Am�nagement du territoire, de l�Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani. Elle a �galement discut� avec le directeur g�n�ral des for�ts et visit� le Jardin d�essais d�Alger et le lac de R�gha�a. A son arriv�e au petit village de l�ex- Rocher noir o� est implant� le si�ge de l�AEB, la directrice du CCM a expos� aux adh�rents de cette association les grands th�mes de travail de l�organisme qu�elle dirige concernant la protection de la biodiversit� dans les pays du pourtour m�diterran�en. Elle a aussi expliqu� bri�vement, au cours de cette rencontre conviviale, sa vision en mati�re de d�veloppement durable et de lutte contre la pauvret�. Il est questions par ailleurs, d��nergies renouvelables et des biocarburants. De son c�t� M. Salman a abord� le volet formation. Par la suite, la d�l�gation s�est dirig�e vers Zemmouri. La for�t du Sahel est l�exemple d�une perspective de d�veloppement durable, notamment dans le secteur de l��cotourisme. Il est d�autant plus vrai que des intentions d�investissements dans cette r�gion baln�aire sont exprim�es. Il y a effectivement une zone d�expansion touristique ZET de plusieurs centaines d�hectares. Seulement, les �cosyst�mes et des sous-bois de cette for�t de 1 500 ha risquent de dispara�tre � cause de l�envahissement par le sable de l�immense plage qui fait plusieurs kilom�tres de longueur. Donc l�AEB, qui est, rappelons- le, membre du Conseil de coop�ration pour la M�diterran�e, au m�me titre que l�Etat alg�rien et le Mouvement �cologique alg�rien (MEA), souhaite b�n�ficier de l�exp�rience du CCM et d�un financement pour �laborer et ex�cuter un programme de fixation de l�immense dune de sable et pr�server la biodiversit� de ce bois. A priori, la d�marche a rencontr� un �cho favorable.
Abachi L.

MADAME ASTRALAGA AU SOIR D�ALG�RIE :
�Les probl�mes de pollution en M�diterran�e sont assez graves �

A son arriv�e � Zemmouri, nous avons approch� la directrice du CCM pour lui poser quelques questions portant sur les interventions de l�organisme qu�elle dirige dans notre pays et les inqui�tudes soulev�es au sujet de la pollution de la Grande Bleue.

Le Soir d�Alg�rie : Des autorit�s et des ONG des pays m�diterran�ens ne cessent de tirer la sonnette d�alarme sur la gravit� de la pollution de cette mer. Quelle est l��valuation de votre organisation ?
Mme Astralaga :
C�est clair, le probl�me de la pollution autour de la M�diterran�e est assez grave. Cependant tout le monde commence � prendre des mesures, parce que c�est d�abord un probl�me de sant� publique. Il y a �galement la n�cessit� de la protection de la biodiversit� et des ressources alimentaires en mer.
Peut-on avoir un premier bilan de votre visite en Alg�rie ?
C�est la premi�re fois que nous visitons l�Alg�rie. Pour rappel, nous avons pr�par� un programme sous-r�gional pour les pays maghr�bins. Par la suite, nous �laborerons un programme national pour l�Alg�rie. Il concernera la protection de la biodiversit�, le changement climatique, les �nergies renouvelables, la d�forestation et bien d�autres secteurs. Nous ferons appel au secteur priv� pour l�impliquer dans la r�alisation de ce programme.
L�Alg�rie en tant qu�Etat vient d�adh�rer au Conseil de coop�ration pour la M�diterran�e. Quel est actuellement le niveau de coop�ration entre l�Alg�rie et votre organisation ?
Pour nous, c�est la premi�re visite officielle en Alg�rie depuis son adh�sion. Cependant, nous avions eu des contacts avec le minist�re de l�Environnement, la Direction des for�ts, les ONG alg�riennes et les agences de coop�ration internationale install�es dans votre pays. Donc, nous avons discut� avec les organisations gouvernementales et non gouvernementales. Pour la prochaine �tape, � savoir la pr�paration d�un programme au profit de l�Alg�rie qui concerne le littoral et l�int�rieur du pays, nous avons identifi� plusieurs priorit�s.
Justement quels sont, selon vous, les probl�mes �cologiques sp�cifiques � l�Alg�rie ?
Nous ne les avons pas encore identifi�s avec pr�cision. Mais les Alg�riens pensent que ces probl�mes sont communs � tous les pays m�diterran�ens. Il y a �videmment la pollution, la destruction des �cosyst�mes, la d�forestation, l�urbanisation. Bref, des fl�aux similaires aux autres pays.
Votre organisme mettra � ex�cution un programme en Alg�rie comment sera-t-il financ� ?

Il y a un cofinancement entre le CCM. Le ministre de l�Environnement a promis d�apporter sa contribution pour la r�alisation de ce programme. Nous avons discut� �galement avec la coop�ration espagnole et fran�aise pour des contributions. Nous avons sollicit�, � cet effet, des agences de coop�ration internationales.
Propos recueillis par A. L.

 

La vocation de l�Union mondiale de la conservation de la nature (UICN) et du Conseil de coop�ration pour la M�diterran�e
L�Union mondiale pour la nature (UICN) est une organisation autonome mixte r�unissant des Etats et des ONG. Elle a �t� fond�e en 1948 et regroupe 82 pays, 111 agences gouvernementales et 836 ONG. Plus de 10 000 experts venant de 141 pays collaborent pour des probl�mes de d�veloppement et environnementaux. Lors de l�assembl�e g�n�rale tenue en 1994 � Buenos Aires, la n�cessit� de la cr�ation d�un conseil de la coop�ration pour les pays m�diterran�ens CCM s�est fait ressentir. Soutenu par les institutions priv�es et officielles ib�riques, ce conseil a vu le jour en 2001. 23 pays riverains de la M�diterran�e et 160 agences gouvernementales et ONG font partie de cette organisation r�gionale qui s�occupe du d�veloppement et de l�environnement. C�est l�Espagne, avec 43 adh�sions, qui est le plus repr�sent�. Le pays de Mme Astralaga est suivi, en termes d�adh�sions, par la France qui compte 41 membres. L�Etat alg�rien, l�Association �cologique de Boumerd�s et le Mouvement �cologique alg�rien sont membres de ce conseil. L�objectif du CCM, qui concerne un littoral de 46 000 km et o� r�sident environ 40% des populations des pays riverains, est �d�influencer, d�encourager et d� aider les soci�t�s m�diterran�ennes pour qu�elles parviennent � concilier la conservation des ressources naturelles avec leur utilisation durable et � mettre en place un mod�le de d�veloppement durable�. Les deux priorit�s du CCM sont la conservation de la biodiversit� et la gestion durable des ressources naturelles. Pr�cis�ment, les statistiques indiquent que 60 raffineries et 100 centrales thermiques d�versent leurs rejets en mer. A cela s�ajoutent l�accroissement d�mographique (1,3%), le flux touristique �valu� annuellement � 100 individus et 200 000 travers�es de navires par an, d�o� les risques majeurs encourus par la flore m�diterran�enne (25 000 esp�ces) et la faune marine (900 esp�ces).
A. L.
Sources uicnmed.org

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