Monde : CORNE DE L�AFRIQUE
L'Ethiopie annonce avoir achev� son retrait de Somalie


L'Ethiopie a annonc� hier avoir achev� son retrait de Somalie, pays ravag� par la guerre civile o� elle intervenait depuis fin 2006 aux c�t�s du gouvernement somalien contre une insurrection islamiste, mais qui �tait devenu un bourbier militaire pour ses troupes.
�L'arm�e �thiopienne a achev� avec succ�s son retrait de Somalie et s'est compl�tement retir�e� du territoire somalien, a annonc� hier � l'AFP le ministre �thiopien de la Communication, Bereket Simon. �Nous aiderons le gouvernement somalien � de nombreux niveaux pour ramener la paix dans le pays mais cela n'impliquera plus notre arm�e comme auparavant�, a-til poursuivi, pr�cisant que les soldats �thiopiens �resteront vigilants� � la fronti�re commune. Des t�moins interrog�s par l'AFP � Ba�doa, � 250 km au nord-ouest de Mogadiscio, ont confirm� les mouvements de troupes �thiopiennes et pr�cis� que des convois avaient notamment quitt� la ville t�t hier en direction de la localit� frontali�re de Dolo. �J'ai vu au moins 30 v�hicules militaires �thiopiens quitter Ba�doa t�t ce matin�, a rapport� un r�sident, Abdiweli Yusuf. Ce retrait total, annonc� le 2 janvier par Addis Abeba, change drastiquement la donne en Somalie et en particulier � Mogadiscio, o� le retrait des soldats �thiopiens avait �t� achev� le 15 janvier. Il fait planer encore plus d'incertitudes sur la s�curit� dans ce pays pauvre en guerre civile depuis 1991, o� la situation politique est �galement � un tournant : un nouveau Parlement, �largi aux islamistes mod�r�s, doit pr�ter serment � partir d�aujourd�hui afin d'�lire un nouveau pr�sident apr�s la d�mission le 29 d�cembre dernier d'Abdullahi Yusuf Ahmed au terme d'une crise politique. L'arm�e �thiopienne �tait intervenue officiellement fin 2006 pour soutenir le gouvernement somalien et a mis en d�route d�but 2007, les islamistes qui avaient contr�l� pendant quelques mois l'essentiel du centre et du sud de la Somalie. L'Ethiopie, en majorit� orthodoxe, avait justifi� cette intervention en arguant que les islamistes mena�aient sa s�curit�. Mais Addis Abeba �tait r�cemment devenue soucieuse de s'extraire d'un bourbier militaire car depuis d�but 2007, Mogadiscio et un nombre croissant de r�gions somaliennes sont le th��tre d'une gu�rilla acharn�e � visant en particulier les forces somaliennes et �thiopiennes � dirig�e par les combattants extr�mistes islamistes des Shebab. Pour sa part, M. Bereket a qualifi� de �mission r�ussie� l'intervention �thiopienne. �La principale t�che qui �tait de se d�barrasser de la menace extr�miste a �t� rapidement accomplie (...), nous avions cr�� de bonnes opportunit�s pour la Somalie, mais malheureusement, les forces politiques du pays et la communaut� internationale n'ont pas compl�tement saisi cette chance�, a-t-il comment�. Le retrait de l'arm�e �thiopienne �tait la principale demande de l'opposition islamiste somalienne qui d�non�ait �une occupation � de la Somalie. Mais les Shebab ont cependant jur� de poursuivre leur combat contre les soldats ougandais et burundais de la Force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom), d�ploy�e essentiellement � Mogadiscio depuis mars 2007, et les forces somaliennes qui lui sont alli�es. L'Amisom, constitu�e de 3 400 hommes � loin des 8 000 hommes initialement pr�vus � et qui reste mal �quip�e et sous-financ�e � est d�sormais la seule force �trang�re sur le terrain. Samedi, au moins 22 civils ont �t� tu�s � Mogadiscio dans l'explosion d'une voiture pi�g�e qui visait un barrage de l'Amisom et dans des combats ayant suivi entre les soldats de la force africaine et des insurg�s.

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