Régions : POUR RETARD DE PAIEMENT DES SALAIRES À GUELMA
Les enseignants décident de durcir le ton

La grève de deux jours observée par des professeurs de l’enseignement secondaire a été largement suivie au niveau des différents établissements de la wilaya de Guelma.
Ces derniers sont décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement de protestation, pour la régularisation des salaires impayés, la prime de scolarité de leurs enfants et celle de rendement. Ils comptent durcir le ton et reconduire le mouvement de grève si le paiement des salaires n’est pas régularisé immédiatement. Cette grève consiste à boycotter les cours, sans qu’il y ait eu réaction de la part de la Direction de l’éducation de la wilaya, qui continue à ignorer le mouvement dans la majorité des lycées de la wilaya et les revendications des enseignants. Ne dépassant rarement la première quinzaine du mois, les salaires des enseignants demeuraient impayés jusqu’à jeudi dernier. «On avait l’habitude de recevoir la paie au plus tard le 12 du mois, et même s’il y avait un retard, il n’a jamais dépassé trois ou quatre jours. Aujourd’hui, on est le 24 janvier et on ne voit rien venir», nous dira Mounir, un jeune enseignant. Malgré toutes les actions menées par les divers syndicats du secteur de l’éducation nationale, les enseignants sont, semble-t-il, toujours confrontés au sempiternel problème des retards dans le règlement de leurs salaires à temps. «Tous les travailleurs de l’éducation de la wilaya de Guelma sont dans la même situation, mais les enseignants sont les plus lésés, car ils sont appelés à effectuer souvent des heures supplémentaires sans pouvoir bénéficier, comme c’est le cas dans d’autres secteurs relevant de la Fonction publique, de journées de récupération. A ce titre, nous ne demandons pas la lune, nous voulons juste être payés dans des délais raisonnables», ajoute le jeune Mounir. Certains enseignants affirment, par ailleurs, qu’ils sont dans l’attente de la régularisation de leur situation depuis le 12 janvier dernier.
B. A.