Actualit�s : COMMERCE INFORMEL ET ANARCHIQUE DANS LA CAPITALE
L��tat incapable de faire respecter la loi


Devant l�ampleur que prend quasi quotidiennement le march� anarchique et informel, l�Etat demeure impuissant, et m�me laxiste par moments. C�est l�aveu du directeur de wilaya du commerce d�Alger, Youcef Lamari, fait lors de son passage hier au forum Radio El- Bahdja.
Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Il existe dans la wilaya d�Alger 7 000 commerces environ sp�cialis�s dans la restauration rapide. La plupart d�entre eux n�ont pas d�autorisation pour l�exercice de cette activit� et sont donc sous le coup de la fermeture, a indiqu� M. Youcef Lamari. Mais qu�a fait l�Etat pour mettre fin � cette anarchie ? On ferme les yeux sous pr�texte qu�il n�y a pas suffisamment de moyens mat�riels et humains pour op�rer des contr�les rigoureux � travers tout le territoire de la wilaya d�Alger, se justifie l�invit� de Radio El-Bahdja. Ce dernier avoue que �sur les 476 fermetures enregistr�es durant l�ann�e 2008, plus de 50% ont concern� des fast-foods�, qui ne r�pondent pas pour la majorit� au minimum exig� en mati�re d�hygi�ne et de s�curit�. L�incapacit� de l�Etat � faire respecter la loi est perceptible aussi au niveau des trottoirs squatt�s par les vendeurs � la sauvette et m�me par des commer�ants licites. L�invit� de la radio, visiblement g�n� par de telles comportements, jette la responsabilit� aux autorit�s locales, qui, selon lui, n�ont rien fait pour am�nager des espaces en guise de march�s couverts ou de proximit�. �Dans le cadre des nouvelles cit�s r�alis�es, les autorit�s locales n�ont pas pr�vu des espaces pour implanter des march�s couverts ou de proximit�, a-t-il d�clar�. Il oublie toutefois que la planification dans une ville comme Alger, n�est pas seulement du ressort des APC. A noter que 16 communes de la wilaya d�Alger ne disposent toujours pas de march�s couverts, a-t-il pr�cis�. Ce qui explique la prolif�ration des march�s informels dont le nombre a atteint plus de 97. Ces march�s emploient plus de 4 500 personnes. Le directeur de wilaya du commerce affirme que plus de 2 260 d�entre eux ont �t� l�galis�s. Les pouvoirs publics ont proc�d� � la d�molition de 15 march�s couverts informels mais semblent incapables de stopper de nouveaux march�s anarchiques qui poussent comme des champignons dans la capitale. La r�alisation de nouvelles infrastructures commerciales collectives, le lancement d�autres n�ont pas pu aussi endiguer ce ph�nom�ne qui a enlaidi le paysage de la capitale et toutes les villes d�Alg�rie. �Certains commer�ants informels ne veulent pas int�grer ces nouveaux locaux parce qu�ils ne veulent pas payer d�imp�t�, a-t-il expliqu�. Ce n�est donc pas la r�ception r�cente de 5 nouveaux march�s couverts, l�ach�vement de 4 en cours de travaux et de 10 autres en projet qui vont r�gler le probl�me du commerce informel � Alger. Des d�cisions fermes des pouvoirs publics � l�encontre des vendeurs hors-la-loi sont le seul moyen d�encadrer des activit�s commerciales � l�origine d�une grande anarchie et qui pr�sentent parfois un s�rieux danger pour la sant� publique. C�est le cas des produits alimentaires, des parfums et autres produits cosm�tiques qui sont quotidiennement expos�s au soleil et � l�air libre. Mais l� aussi, le directeur essaye encore de fuir ses responsabilit�s en d�clarant que d�autres services au sein de l�Etat doivent aussi intervenir. Il estime que le citoyen doit aussi participer � lutter contre le commerce informel, regrettant qu�il n�y ait pas d�association � Alger pour la d�fense du consommateur. Par ailleurs, selon l�invit� du forum de la radio, le nombre d�inscrits au registre du commerce � Alger d�passe les 160 000, dont 10 624 exercent dans l�importation et l�exportation. 27 000 rel�vent du secteur de l�industrie, 9 737 de la distribution de gros, 57 060 de la distribution en d�tail et 56 000 travaillent dans le secteur des services. A comparer avec 2007, le nombre d�inscrits au registre du commerce a augment� de 8 100 commer�ants en 2008. Dans tout Alger, il existe 160 march�s couverts, r�partis sur 41 communes, 3 grands abattoirs et 29 tueries avicoles. Durant l�ann�e en cours, il sera proc�d� � la restauration de plusieurs anciens march�s couverts. Un laboratoire de contr�le devrait �tre construit pour lutter contre les produits imit�s ou contrefaits, a conclu M. Youcef Lamari, toutefois peu convaincant.
L. M.

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