Actualit�s : ABROGATION DE LA PEINE DE MORT
Le d�menti de Ghoulamallah


La campagne de sensibilisation pour le vote en avril prochain bat son plein et atteint les mosqu�es.
Le ministre des Affaires religieuses, qui a d�j� entam� la sienne, poursuit ainsi ses appels � la mobilisation de ses troupes (22 000 imams � travers le territoire national). Il est dans ce sens convaincu que c�est au tour de la mosqu�e de jouer le jeu. Le repr�sentant du gouvernement, qui a pr�sid� hier � Constantine les travaux de la conf�rence mensuelle intitul�e �Le martyr dans le message de la mosqu�e �, a, en effet, exhort� ses �l�ments � responsabiliser leurs concitoyens sur l�importance de l�exercice de ce droit �l�mentaire, synonyme d��identit�. Puisque, ajoutera-t-il, la participation au vote lui apportera du bien et le boycott serait plut�t un �renoncement � une partie de son identit�. Donc, encha�nera le ministre, l�imam, cens� �tre par d�finition un leader d�opinions, est tenu par l�obligation d�orienter ses concitoyens � ce qui devrait �tre leur salut. Le ministre des Affaires religieuses, qui s�est longuement �tal� sur le sujet de �citoyennet�, a, en effet, exploit� le contexte de ladite conf�rence, � la veille de la Journ�e nationale du martyr, pour r�sumer la mission de l�imam dans le fait d�entretenir les id�aux de notre glorieuse R�volution qui a consacr� l�islam religion d�Etat. Un principe qui est, � ses yeux, l�essence m�me de la citoyennet�. Et de se permettre une digression pour mettre en accent les avanc�es qu�a connues la soci�t� alg�rienne durant ces derni�res ann�es o�, dira-t-il, m�me les contr�es les plus recul�es du pays ont pu b�n�ficier du gaz de ville. �Nous avons m�me r�ussi ce que d�autres pays d�velopp�s n�ont pu faire. Parce que, si nous avons �radiqu� les s�quelles du s�isme qui a frapp� le centre du pays, il y a quelques ann�es, les Am�ricains, eux, n�ont pu reconstruire l�Etat de Floride apr�s l�ouragan Katrina�, se f�licitera-t-il. Sur un autre plan, le ministre des Affaires religieuses a d�menti les assertions selon lesquelles son d�partement a donn� notre accord s�agissant de l�abolition de la peine de mort. �Personne ne nous a consult�s pour donner notre avis. En tout cas, le ministre n�est pas mufti. Et s�il y a lieu de donner un avis, les instances comp�tentes du minist�re statueront sur la question�, affirmera-t-il. Ainsi, il avancera que l�Etat ne peut officialiser des courants islamiques, qu�il soit ibadite ou mal�kite. �Ces courants existent et personne ne peut nier � ses concitoyens leur droit d�exercer le courant de leur choix�, tranchera- t-il. Enfin, il convient de noter que le ministre a indiqu� que le d�ficit accus� dans l�encadrement des mosqu�es est tr�s important. �Nous encadrons seulement 36 % des mosqu�es �, conclura-t-il, tout en rassurant que l�Etat a pu r�cup�rer la mosqu�e en la r�habilitant dans sa mission sociale authentique. �L�imam se sent aujourd�hui s�curis� dans sa tribune d�autant que tous les imams � travers le territoire national parlent le m�me langage et v�hiculent les m�mes id�es apr�s avoir �t� expos�s � la violence. Cette corporation a eu son lot de victimes de la trag�die nationale o� pr�s d�une centaine d�imams ont trouv� la mort�, pr�cisera-t-il.
L. H.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable