R�gions : EL-TARF
La sant� et les travaux publics pass�s au crible


Comme de coutume, la quatri�me session ordinaire de l�APW s�est tenue en retard, sans que personne en explique ni les motivations ni les raisons objectives. Ainsi, lors de cette session qui s�est d�roul�e, mardi dernier, dans la salle de r�unions de l�APW, les �lus ont pass� au crible le dossier de la sant� et celui des travaux publics.

Le directeur de la sant� et de la population, M. Fr�ha Abdelghani, a pr�sent� un rapport exhaustif, en somme un inventaire, s��talant sur 327 pages sous le titre g�n�rique de ��tat du secteur entre v�rit�s et perspectives�. Ainsi, il ressort dudit rapport que la wilaya compte, selon la nouvelle politique sanitaire, 7 �tablissements sanitaires publics (EPS) qui se r�partissent entre 3 �tablissements publics hospitaliers (EPH), avec une capacit� de 494 lits, et 4 �tablissements publics de la sant� de proximit� (EPSP) r�partis entre les communes d�El-Tarf, El-Kala, Bouhadjar et Drean. Ces �tablissements sont compos�s de 18 polycliniques et 84 salles de soins. Il ressort de la cartographie que �la wilaya dispose de 8 unit�s m�dicales et chirurgicales (UMC) activant H24, et de 10 services pour l�accouchement des femmes r�partis entre les diff�rents EPH et EPSP�. Dans le m�me sens, le directeur, en usant d�un langage simple et clair, indiquera que le secteur dont il a les r�nes �compte, entre autres, 4 maisons de diab�tiques, 4 centres int�-rimaires de sant� mentale (CISM), 2 centres de contr�le de la sant� au niveau des fronti�res (CSF), 1 centre de d�pistage volontaire pour les maladies sexuelles (CDV) � El- Kala, un centre d'h�modialyse, 3 centres de transfusion sanguine (CTS), une annexe de formation des para-m�dicaux (AFPM) avec une capacit� de 30 places p�dagogiques dans sa premi�re phase, un laboratoire d�hygi�ne de wilaya, 40 unit�s de d�pistage et de suivi (UDS) dont 12 au niveau des �tablissements scolaires, un centre d'information et de documentation sanitaires (CID) � El-Tarf�. Evoquant le volet des moyens humains, M. Fr�ha dira avec punch que �pour les prochaines ann�es, il est indispensable d�arriver, entre autres, aux normes sanitaires des pays de l�OCDE lesquels sont arriv�s au seuil de saturation en mati�re de couverture sanitaire, d'effacer les diff�rences et d�s�quilibres sanitaires � l�int�rieur de la wilaya, de finir la mise en place du syst�me de veille sanitaire ainsi que le r�seau informatique intranet, l�application des normes en mati�re de prestations sanitaires (les standards de qualit�) et les indicateurs de qualit�, l�accr�ditation de l�ensemble des �tablissements hospitaliers entrant dans le processus de r�forme apr�s l�ach�vement de la phase d�application du syst�me de la contractualisation�.
2 374 interventions chirurgicales effectu�es

Dans le m�me sillage, le directeur pr�cisera sans ambages que pour les moyens techniques, ce secteur sensible et indispensable dispose de �un scanner de derni�re g�n�ration au niveau de l�h�pital d�El-Kala, 10 appareils de radiographie, 2 fauteuils dentaires, 11 laboratoires et 9 salles d�op�rations chirurgicales, 6 �chographes, 3 �chodopplers, 3 ampli-ficateurs de brillance, 3 appareils de mammographie, 16 couveuses et 16 ECG. Ces moyens sont d�ploy�s au niveau des �tablissements publics hospitaliers (EPH). Aussi, les structures des �tablissements de sant� de proximit� disposent-ils de 26 appareils de radiographie, 41 fauteuils dentaires, 19 laboratoires d'analyses, 24 couveuses, 11 ECG et 2 �chodoplers. D�autre part, le commis de l�Etat notera que �le parc roulant se compose dans son ensemble de 27 ambulances, de 13 v�hicules de liaison, 13 v�hicules de tourisme et de 8 camions, sachant que l��ge moyen dudit parc est de 10 ans. Dans le cadre du programme suppl�mentaire de la relance �conomique 2005-2009, l�ensemble des poly-cliniques sera renforc� par 25 ambulances et 16 fauteuils dentaires afin d�am�liorer la couverture et les prestations sanitaires�. Abordant le volet des activit�s des �tablissements sanitaires durant l�ann�e, l�orateur expliquera : �Nos structures ont enregistr� durant l�ann�e 2008, 18 410 nuit�es au niveau des h�pitaux et 65 891 jours d�hos-pitalisation dont la dur�e moyenne est de 3,98. Par ailleurs nous avons enregistr� un taux d�occupation des lits de 37,29%. Pour ce qui est des �vacuations, leur nombre a �t� de 3 988. Concernant les activit�s des 9 blocs op�ratoires, le nombre des interventions enregistr�es est de 2 374. Les consultations ont atteint le nombre de 980 330�. Le directeur Fr�ha r�v�lera que �les 27 labos ont effectu� 379 946 analyses et les services de radiographie ont r�alis� 80 488 clich�s.� Pour ce qui est du secteur priv�, le premier homme du secteur fera savoir qu� �au niveau de la wilaya, il existe 66 cliniques priv�es, 33 cliniques sp�cialis�es, 43 cliniques pour dentistes, 100 pharmacies, 8 cliniques param�dicales, 3 laboratoires d�analyses, un centre m�dical et social de la douane, et un autre de la police, 3 entreprises pour la fabrication et l�emballage du m�dicament, � savoir Biocare, Anpha et Solipharm et enfin 3 entreprises sp�cialis�es dans le transport de malades�. Analysant le rapport, le wali dira, d�une mani�re tranch�e, que �le secteur est en nette et constante am�lioration et le rapport �labor� par la direction de la sant� est exhaustif � plus d�un titre. L�entretien des salles de soins est du ressort exclusif des communes�. Dans l�apr�s-midi de la m�me journ�e, les �lus ont d�battu et approuv� le dossier des travaux publics. En pr�sentant son rapport, le directeur du secteur fera savoir qu� �avec un lin�aire de 1 529 km dont 297,768 km de routes nationales, la wilaya d�El-Tarf joue le r�le d��changeur en mati�re de circulation routi�re entre la Tunisie et le reste du pays (Guelma, Souk-Ahras, Annaba). Elle est donc travers�e par trois v�ritable axes : la RN44, la RN16 et la RN84 A, respectivement d�un lin�aire de 100 km, 13,5 km et 60 km.
Un important programme en mati�re d�infrastructures routi�res
A cela s�ajoutent 262,420 km de routes de wilaya et 968,55 km de chemins communaux�. En ce qui concerne le programme sectoriel centralis� (PSC/2005-2009) le directeur expliquera avec force d�tail que �dans ce cadre la wilaya a b�n�fici� d�un important programme en mati�re d�infrastructures maritimes, d�entretien des routes nationales, de la lib�ration de l�emprise de l�autoroute Est- Ouest et du parach�vement des infrastructures admi-nistratives pour une autorisation de programme globale de 9 089 756 000 DA pour 24 op�rations inscrites�. Et ajoutera que �ce programme a permis l�entretien p�riodique de 53 km de routes nationales (RN), la mise � niveau des signalisations horizontales et verticales sur 846 km de routes nationales, chemins de wilaya et chemins communaux, l��limination des points noirs par l�am�nagement de 7 carrefours, la construction et le parach�vement de 5 maisons cantonni�res avec leurs �quipements, l�entretien et la protection de l�ancien port (presqu'�le, musoir et jet�e principale), et le parach�vement du si�ge de la direction et de la subdivision de la da�ra de Ben-M�hidi�. Pour le programme PSD (programme sectoriel d�centralis�) le commis de l�Etat dira que �le secteur des travaux publics a b�n�fici� d�un programme exhaustif pour la r�alisation de nouvelles infrastructures, la protection des rivages, et l�entretien des chemins communaux et de wilaya pour une autorisation de programme globale de 6 314 985 000 DA. Ce programme a permis l�ach�vement de 317 km de routes, le traitement de 13 points de glissement et la r�alisation de 10 ouvrages d�art�. Le directeur des travaux axera son intervention, par ailleurs, sur les perspectives de d�veloppement du secteur pour le prochain quinquennat s��talant de 2009 � 2013. Aussi, indiquera-t-il �afin de r�pondre aux exigences du d�veloppement future de la wilaya en mati�re d�infrastructures de base, mes services ont trac� une strat�gie pour la sauvegarde de ce patrimoine d�un lin�aire totale de 1 529 km. Il y a deux objectif majeurs, � savoir d�un c�t� la r�alisation de travaux de mise en 2x2 voies, de r�habilitation et de renforcement dans le cadre des op�rations planifi�es et l�entretien, et la pr�servation du r�seau existant, d�un autre. Cette strat�gie se pr�sente selon trois types de programme. Il s�agit en premier lieu d�un programme centralis� entrant dans le cadre du d�senclavement des villes, la liaison autorouti�re et l�acc�s aux zones d�extension touristiques baln�aires. Et en deuxi�me lieu du d�veloppement et de l�entretien du r�seau existant�. Cependant, le DTP ne manquera pas de faire noter aux pr�sents que des probl�mes et des contraintes peuvent entraver la bonne ex�cution de ce programme � savoir, entre autres, �le d�ficit au niveau des autorisations de programme (AP), des projets de d�doublement de la RN44 et la RN16, au niveau des structures administratives le secteur conna�t des difficult�s de fonctionnement, notamment en ce qui concerne particuli�rement les subdivisions territoriales et cela par manque de si�ges malgr� la disponibilit� des terrains affect�s pour leurs constructions, � savoir El-Tarf, Besb�s et la subdivision maritime, l�indisponibilit� des mat�riaux remplissant les normes requises pour la r�habilitation des infrastructures de base, les difficult�s dans l�extraction de TVN destin� � la r�alisation des projets, l��loignement des sources d'approvisionnement (peu de sites de carri�re dans la wilaya) et enfin la fluctuation des prix des mat�riaux et leurs co�ts prohibitifs�. Prenant la parole, le wali a exhort� le premier homme du secteur � �tre �plus ambitieux � l�image de ce que font les autres wilayas. Il faut voir grand et beau avec une qualit� irr�prochable en mati�re de finition et de qualit� des mat�riaux�. Pour le wali �il est temps de sortir de la m�diocrit�. Par ailleurs, les d�bats qui ont suivi la pr�sentation des deux rapports ont montr� l�immense foss� qui s�pare la population et les �lus du peuple. Quasiment toutes les questions cachaient en r�alit� des arri�re-pens�es et des calculs mercantiles avec comme seule finalit� des int�r�ts mesquins et personnels. Un �lu a pos� le probl�me de la ch�taigne d�eau, une plante du lac Oubeira, pour dire que la biodiversit� est en danger et que le biotope est affect� alors que l�exploitation par un priv� dudit lac a prot�g� ce dernier des actes de braconnage des oiseaux et de la surp�che, et a g�n�r� � l�Etat des milliards de centimes de recettes fiscales avec � la cl� la cr�ation de centaines de postes d�emplois directs et indirects. L�intervention du directeur de la p�che et des ressources halieutiques a permis d��clairer la lanterne des sceptiques. �Le priv� qui exploite le lac respecte scrupuleusement le cahier des charges. Il faut savoir que pendant les ann�es 1980, l�ONDPA, un office qui exploitait auparavant le lac a introduit la carpe, un poisson herbivore qui est, malheureusement, la cause de plusieurs probl�mes et dommages�, a-t-il affirm�.
Daoud Allam

ASSOCIATION DE LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
Le pr�sident dans le collimateur

Rien ne va plus entre le pr�sident et les membres du bureau de l�Association de la protection de l'environnement de la wilaya d�El-Tarf. Et pour cause, trois membres influents estiment, dans une correspondance adress�e aux autorit�s comp�tentes, que le pr�sident use et abuse du cacher de l�association alors que cette derni�re est en hibernation, ses activit�s gel�es et le si�ge ferm� depuis plusieurs ann�es. Dans la m�me missive, ils se posent des questions sur l�utilisation et la destination de l�aide de 400 millions octroy�e par l�Union europ�enne. Les m�mes membres r�clament, par ailleurs, l��tablissement d�un inventaire de l�ensemble des �quipements et des meubles de l�association dont le si�ge se trouve � A�n-El-Assel. Ils estiment que l'objet de l�association est d�vi� �de sa ligne originelle pour des buts personnels et ce, par le lot de communiqu�s conjoncturels qui cachent des desseins inavou�s�.Dans le m�me sillage, interrog� par t�l�phone, le directeur de l'environnement estime : �Le pr�sident a d�voy� les objectifs de l�association et les communiqu�s qui en �manent ne refl�tent gu�re la r�alit� sur le terrain. � D�aucuns estiment que les associations dans cette wilaya sont devenues le cheval de Troie pour des pontes locaux afin de r�gler le compte � certains directeurs qui vont � l�encontre de leurs int�r�ts mercantiles et affairistes.
D. A.

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