R�gions : CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE ANNABA Scandale au service urologie
Un m�decin du secteur priv� a, r�cemment, utilis� le bloc op�ratoire du service urologie de l�h�pital Ibn Rochd pour op�rer une patiente atteinte d�une infection � la suite d�une s�ance d�h�modialyse dans une clinique priv�e.
Cette affaire d�nonc�e par l��poux de cette patiente secoue
actuellement le Centre hospitalier universitaire de Annaba (CHUA). Ce
p�re de famille a, en effet, saisi par �crit la direction g�n�rale de
cet �tablissement de sant� sur l�aggravation de l��tat de son �pouse,
atteinte d�une insuffisance r�nale. Citant nomm�ment le m�decin ayant
pratiqu� l�op�ration, il a engag� la responsabilit� de la direction
g�n�rale du CHUA quant aux risques d�amputation du bras que son �pouse
avait encourus. Risques qui ont pu �tre endigu�s avec succ�s � la suite
d�une prise en charge par le service de chirurgie g�n�rale du Pr
Chihaoui. �Nous avons effectivement re�u la plainte de l��poux de la
patiente qui a �t� op�r�e dans le bloc op�ratoire du service urologie de
notre �tablissement. Dans son �crit, il cite le m�decin qui aurait
m�dicalement agi. Selon les premiers �l�ments de notre enqu�te, il ne
fait pas partie de nos effectifs. Nous allons approfondir nos
investigations et tenir inform�e notre tutelle pour les suites utiles�,
a d�clar� le Pr Abderrahmane Sa�dia, directeur g�n�ral du CHUA. Selon
les termes de la correspondance adress�e par l��poux de la patiente �
toutes les institutions de la R�publique, l�intervention chirurgicale
aurait �t� entam�e t�t le matin (7h) par le m�decin extra-unit� assist�
d�agents param�dicaux. Il faut dire que le service d�urologie de Annaba
n�en est pas � sa premi�re affaire. Son premier responsable est
poursuivi en justice par sa direction g�n�rale pour diffamation. Le
tribunal correctionnel de Annaba a r�cemment requis � son encontre une
peine d�emprisonnement ferme. L�affaire a �t� mise en d�lib�r�. La
sentence est pr�vue pour �tre prononc�e le 3 mars prochain. L�affaire de
l�utilisation �clandestine� du bloc op�ratoire d�urologie intervient au
moment o� en mati�re de greffe du rein, ce service reste en de�� des
attentes. Des sources, qui restent � v�rifier, affirment qu�� ce niveau,
b�n�ficier d�un rendez-vous pour une consultation pour des complications
urologiques rel�ve d�une gageure. Cette situation expliquerait l�absence
d�initiative dans cette sp�cialit�, notamment en mati�re de greffe du
rein, qui est loin des objectifs fix�s par le programme national du
minist�re de la Sant� et de la Population. L�espoir n� dans le milieu
des insuffisants r�naux suite aux deux greffes r�alis�es � Annaba en
2006 par une �quipe de praticiens venus d�Alger s�est dissip�. Depuis,
ils sont une vingtaine � s��tre inscrits avec leurs donneurs de rein
pour une greffe qu�ils attendent toujours. En l��tat actuel des choses,
elle ne risque pas d�intervenir de sit�t � Annaba. A moins que le
ministre de la Sant� d�cide autrement pour consolider sa politique de
limitation de transferts de malades alg�riens � l��tranger et du m�me
coup la r�duction de l�enveloppe financi�re en devises. �Je me suis
inscrit sur la liste d�attente avec mon donneur qui n�est autre que mon
p�re. A chaque fois que j�entends parler de greffe du rein r�alis�e dans
un de nos h�pitaux en Alg�rie, je me remets � esp�rer que je serai le
prochain � b�n�ficier de cette op�ration qui me redonnera go�t � la vie.
Apparemment, ceux en charge de ce dossier n�ont cure de ce qu�endurent
les insuffisants r�naux. Cette affaire d�utilisation d�un bloc
op�ratoire d�un �tablissement public de l�envergure de l�h�pital Ibn
Rochd explique clairement le pourquoi de cette situation�, s�est r�volt�
Abdelhamid C., un jeune insuffisant r�nal. Le chef de service urologie
poursuivi par sa hi�rarchie parce qu�il se serait tendancieusement
exprim� sur un titre local de presse, le bloc op�ratoire et les
�quipements de technologie de pointe ainsi que des effectifs du corps
param�dical pay�s par le Tr�sor public utilis�s par un m�decin priv�,
n�est-ce pas suffisant pour interpeller le minist�re de la Sant� et de
la Population. Il y va de la vie des insuffisants r�naux qui d�sesp�rent
de b�n�ficier d�une greffe, ou du moins, de soins adapt�s � leur �tat de
sant� par des praticiens ayant pour seul principe de travail, le serment
d�Hippocrate. Au service urologie de Annaba, il semble qu�on en est
loin.
A. Djabali
La guerre aux infections nosocomiales
La guerre pour l�am�lioration de l�hygi�ne en milieu hospitalier est
d�clar�e par la direction g�n�rale du Centre hospitalier universitaire
(CHU) de Annaba.
Les responsables et les effectifs des sept unit�s hospitali�res ont �t�
plac�s en alerte maximale. Cette op�ration est supervis�e H24 par un
�tat-major compos� de plusieurs praticiens et responsables param�dicaux.
Contr�le inopin� des structures et des services (m�dicaux sp�cialis�s,
urgences, cuisines, buanderies, lingerie�), recueil, tri et traitement
des d�chets hospitaliers, �quipements de protection ainsi que des
journ�es de sensibilisation se suivent depuis le d�but du mois de
janvier 2009. A un rythme r�gulier, ces op�rations sont constantes sous
la supervision du Pr Abderrahmane Sa�dia, directeur g�n�ral du CHU.
Elles ont pour objectif d��radiquer ou, du moins r�duire au maximum, les
facteurs � l�origine des infections nosocomiales. Etat-major ou cellule
de crise, pour les animateurs dirig�s par le Pr Sa�dia, le qualificatif
importe peu, l�essentiel �tant leur r�ussite. Ayant �galement pour
objectif l�am�lioration de la qualit� des soins, ces op�rations
r�alis�es en collaboration avec la soci�t� Nosoclean, r�pondent aux
instructions du minist�re de la Sant� et de la Population.
Parall�lement, il a �t� organis� une campagne de sensibilisation des
citoyens et une journ�e de formation au profit du personnel param�dical
autour des techniques modernes de l�hygi�ne hospitali�re. Les
recommandations retenues � l�issue de cette journ�e ont �t� aussit�t
suivies d�application. Il �tait temps. Le respect des normes relatives �
l�hygi�ne en milieu hospitalier s�av�re primordial, au moment o� se
multiplient les greffes d�implants cochl�aires et binauraux, de la
corn�e, les interventions chirurgicales dont la stimulation
corticoc�r�brale sur malade �veill�, celles du cancer du foie et
prochainement de la greffe du foie. Toutes ces interventions y compris
l�hygi�ne hospitali�re s�inscrivent dans le programme national initi�
par le minist�re. De par l�exp�rience qu�il a accumul�e, le CHU de
Annaba est plac� dans une position de leader dans cette d�marche.
Parall�lement aux greffes � r�aliser � Annaba, cet �tablissement qui
rayonne sur une vingtaine de structures de sant� des r�gions de l�est du
pays, a �t� d�sign� par sa tutelle pour superviser l�ensemble des
op�rations de lutte contre les maladies nosocomiales et celles de
l�hygi�ne hospitali�re. Que ce soit en ORL ou autres sp�cialit�s comme
l�ophtalmologie, les �quipes m�dicales du CHU de Annaba interviendront
sur le plan pratique et de p�dagogie m�dicale, dans ces r�gions. C�est
ce qu�elles viennent d�effectuer r�cemment au CHU de Batna. Cinq enfants
et une jeune fille atteints de surdit� profonde, issus de couches
sociales modestes des wilayas de Batna, Biskra et Khenchela, ont
b�n�fici� au d�but de la semaine �coul�e, d�implants cochl�aires. Sur sa
lanc�e, le m�me CHU de Annaba entamera d�autres types de greffes. Cette
fois, c�est au tour des malades atteints de cancer du foie qui sont
concern�s. C�est ainsi que les 21, 22 et 23 f�vrier courant, supervis�es
par le Pr Navarro du CHU de Montpellier (France), une sommit� m�dicale
en la mati�re, plusieurs interventions chirurgicales sont programm�es
pour �tre r�alis�es par le service de chirurgie g�n�rale du CHU de
Annaba. Comme est programm�e pour la premi�re fois une greffe du foie et
la cr�ation d�un centre de greffe du foie � Annaba. Il est le deuxi�me
du genre en Alg�rie, apr�s celui d�Alger. Un troisi�me centre est en
projet � Oran.
A. Bouacha
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