Le Fonds national d�investissement (FNI), qui sera install� aujourd�hui, est certes un instrument financier utile aux PME et projets majeurs mais il reste cependant insuffisant par rapport � l�engagement annonc� de 150 milliards de dollars � moyen terme.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Annonc� mardi dernier par le pr�sident de la R�publique, le Fonds national d�investissement sera install� aujourd�hui au niveau des tours d�El-Hamma (� Belouizdad, au centre d�Alger), par le ministre des Finances, Karim Djoudi. A propos de ce fonds, les observateurs n�ont connaissance que des indications apport�es par le chef de l�Etat � Arzew. Selon M. Bouteflika, ce fonds sera dot�, par l�Etat, d�un capital de 150 milliards de dinars et s�appuiera sur une r�organisation de la Banque alg�rienne de d�veloppement (BAD). Finalit� du FNI, permettre de financer, sur le moyen terme, des investissements majeurs pouvant atteindre un total de 1000 milliards de dinars. Cens� encourager les investissements productifs, g�n�rateurs de richesses et d�emplois, ce fonds s�av�re utile pour les petites et moyennes entreprises, en qu�te perp�tuelle de facilitations financi�res. N�anmoins, les analystes restent perplexes. Contact� hier, l��conomiste et universitaire Abdelhak Lamiri a relev� que la cr�ation de ce type d�organisme a longtemps constitu� une revendication de l�establishment entrepreneurial. Pourquoi alors avoir tard� � le mettre en place ? interrogera Abdelhak Lamiri � l�adresse des pouvoirs publics, qui agr�ent maintenant une demande �conomique qu�ils ont longtemps sembl� ignorer. Et des pouvoirs publics lesquels, a contrario, ont rejet� fermement l�option des Fonds souverains dont la pertinence et le caract�re prioritaire ont suscit� des divergences d�appr�ciation notables. Mais pour cet universitaire, une telle dotation financi�re pour le FNI reste insuffisante par rapport � l�engagement annonc� d�investir 150 milliards de dollars sur les cinq prochaines ann�es. Pour Abdelhak Lamiri, il aurait �t� opportun de transformer les banques publiques en banques d�investissement, appuy�es par des minima d�au moins 30 milliards de dollars. Comment ce fonds national d�investissement sera-t-il organis� ? Comment sera-t-il g�r� ? Ce sont autant de questionnements auxquels il faudra r�pondre, au moins par la voix du ministre des Finances. Comme reste pos�e la question de savoir comment sera financ� le nouveau programme quinquennal (150 milliards de dollars) sans toucher aux r�serves financi�res accumul�es (pr�s de 150 milliards de dollars) ? Ce qui ne semble pas �tre �vident dans le contexte de baisse aggrav�e des cours du p�trole et de recettes d�exportations en d�gringolade potentielle de 60% en 2009.
C. B.

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