US MONASTIR
Un club, une histoire

L�histoire de l�USM est presque similaire � celle de l�Entente de S�tif. Toutes les deux ont �t� cr��es pour faire face au joug du colonialisme. L�adversaire des S�tifiens, l�Union sportive monastirienne, est certainement l�une des plus anciennes associations sportives de Tunisie.

Bien qu�elle soit officiellement n�e le 13 juin 1942, date de la publication au Journal officiel du d�cret de sa cr�ation, sa naissance remonte au 17 mars 1923, date de la fondation de la soci�t� Ruspina Sports. L�USM se situe donc dans le prolongement de Ruspina Sports au niveau de l��quipe dirigeante, dont bon nombre de membres ont �t� reconduits � la direction de l�USM, mais �galement des joueurs, et certains ne se sont aper�us du changement de nom que quelques mois apr�s. Les sports pratiqu�s � l��poque sont principalement le football, le tir et la pr�paration aux examens du brevet de pr�paration militaire �l�mentaire. A la fin des ann�es 1930, Ruspina Sports conna�t d�innombrables difficult�s financi�res et la disgr�ce du grand public qui, loin d��tre insensible aux m�faits du colonialisme, s�engage r�solument contre lui par la cr�ation d��quipes de quartier. Au moment m�me o� Ruspina Sports p�riclite, des voix s��l�vent pour unifier les autres �quipes et cr�er une sorte de s�lection unique. Mustapha Ben Jennet, nationaliste et footballeur aguerri, lutte �galement contre le clanisme �triqu� et plaide pour une seule et unique association sportive. Le 13 juin 1942, le d�cret de cr�ation de l�USM est sign� et la nouvelle association h�rite du solde cr�diteur de Ruspina Sports, soit 5 395 francs tunisiens. Contrainte d�s sa cr�ation au repos en raison de la Seconde Guerre mondiale, l�USM organise des rencontres amicales avec les �quipes de Mahdia et l�Etoile sportive du Sahel (ESS). Si la fin de la guerre co�ncide avec un regain d�int�r�t et l�engouement des Monastiriens pour le football, l�USM comptant plus de 100 joueurs dont la moiti� �voluant dans l��quipe seniors et l�autre moiti� dans les cat�gories juniors, les ann�es suivantes seront plus difficiles. Dans le cadre de la lutte nationale contre le protectorat fran�ais, les sportifs d�noncent les exactions des colons qui, de leur c�t�, font tout pour couper les vivres � l�USM dans l�espoir de pr�cipiter sa faillite. A l�ind�pendance de la Tunisie, l�USM conna�t un tournant gr�ce � l�int�r�t que porte Habib Bourguiba, premier pr�sident de la R�publique tunisienne, � sa ville natale de Monastir et � l��quipe qu�il n�a cess� de soutenir. Sur le terrain, l�USM ne remporte toutefois pas de troph�e ni en coupe de Tunisie ni en championnat. A chaque fois, l�USM revient � la charge et, apr�s ses rel�gations successives, elle remonte en nationale A. C�est au cours de la saison 1961-1962 que l�USM acc�de pour la premi�re fois en division nationale apr�s avoir pass� deux saisons en troisi�me division (1957-1959) et une autrre (1959-1960) en division d�honneur. Les ann�es 1980 constituent un tournant pour le club qui devient semi-professionnel et permet � l��quipe de se maintenir quatorze ann�es de suite en division nationale, un fait sans pr�c�dent. Cette situation ne dure pas, et la saison 1993-1994 s�annoncera tr�s difficile sur tous les plans, particuli�rement sur le plan mat�riel. Quatre entra�neurs se succ�dent pour venir en aide � une �quipe en crise. Au cours de la saison 1994-1995, l��quipe se retrouve rel�gu�e en premi�re division C selon la nouvelle organisation de la F�d�ration tunisienne de football (FTF). Au cours de la saison 1995-1996, Habib All�gue prend les r�nes de l��quipe qui parvient � s�imposer et � acc�der en division d�honneur (poule Sud) avant de r�int�grer deux saisons plus tard la ligue I et de se maintenir parmi le groupe play-off au cours de la saison 1998-1999.

Les Alg�riens de l�USM
Plusieurs techniciens alg�riens ont eu l�occasion de prendre en main les destin�es de cette �quipe monastirienne. Tout d�abord, c��tait l�entra�neur Hamid Zouba durant la saison 1984-1985. L�ex-gardien de but de l�Entente de S�tif des ann�es 1980, en l�occurrence Bouzid Cheniti, prendra le relais pour une saison de 1991 � 1992. Le dernier � avoir tent� l�exp�rience monastirienne est Ali Fergani pour la saison 2000-2001. Du c�t� des joueurs alg�riens, on notera la venue de l�ex-strat�ge des Noir et Blanc, Malik Zorgane qui a �volu� durant deux saisons � l�USM et qui avait laiss� une excellente impression chez les supporters du club, ainsi que son co�quipier de l��poque au sein de l�Entente, le lat�ral gauche Kamel Adjas. A cet effet, nous apprenons du c�t� de l�USM que Malik Zorgane a �t� invit� par la direction du club monastirien � assister � cette importante confrontation durant laquelle il sera honor� par les dirigeants de l�USM pour service rendu au club.

STADE MUSTAPHA-BEN-JENNET
Un bijou cinquantenaire
Le stade de l�USM porte le nom d�un militant nationaliste ayant rassembl� les footballeurs de Monastir autour d�une �quipe de football, l�Union sportive monastirienne. Le stade est int�gr� au complexe sportif de la ville de Monastir, situ� � quelques centaines de m�tres du centre-ville, et s��tend sur une superficie de 11 ha et comprend une salle omnisports, une piscine couverte, un complexe de tennis et diff�rents terrains d�entra�nement. Inaugur� en 1958, ce stade aux gradins suspendus gr�ce � la technique de �rotule en porte-�-faux� offre initialement une capacit� de 3 000 places. Avec le temps, plusieurs travaux d�agrandissement ont �t� op�r�s. Sa capacit� est port�e, � la fin des ann�es 1990 � plus de 10 000 places. A l�occasion de l�organisation de la Coupe d�Afrique des nations de 2004, de nouveaux travaux ont permis d�atteindre une capacit� de plus de 25 000 places. Le stade Mustapha-Ben Jennet de Monastir offre, � partir des tribunes, une vue imprenable sur la mer M�diterran�e. La pelouse est actuellement l�une des meilleures du championnat de Tunisie. Le m�me architecte, Olivier-Cl�ment Cacoub, qui a con�u le stade, a aussi r�alis� le mausol�e de Habib Bourguiba � Monastir, le palais pr�sidentiel de Carthage, le Palais des festivals � Cannes ou encore le centre Beaubourg.
Imed Sellami

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