Actualit�s : VIVE TENSION � L�ENADITEX DE SIDI-A�CH
Des ouvriers pay�s � moins le �SMIG�


Le torchon br�le entre la direction g�n�rale et les travailleurs de l�Enaditex de Remila qui observent, depuis mardi dernier, un mouvement de gr�ve illimit�e pour protester contre leurs �conditions socioprofessionnelles�.
La tension est mont�e d�un cran dans la matin�e d�hier lorsque les cinq cents travailleurs gr�vistes de l�entreprise ont d�cid� de prendre le taureau par les cornes en proc�dant � la fermeture de la RN 26 � la circulation automobile durant de longues heures � hauteur du pont Remila, situ� � quelque 7 km de la ville de Sidi-A�ch, pour faire valoir leurs revendications. Les motifs de la brouille, selon les ouvriers protestataires que nous avons rencontr�s sur les lieux de la manifestation, sont li�s aux �in�galit�s� am�rement constat�es dans les salaires des travailleurs des diff�rentes unit�s relevant du m�me groupe Texmaco. Les protestataires exigent que leur direction applique la m�me grille des salaires en vigueur dans les autres unit�s implant�es � Akbou, M�sila et B�ja�a. Fiches de paie � l�appui, des ouvriers ont fait observer qu�ils per�oivent un �salaire de mis�re de moins de 8 000 DA�. �Je travaille comme conducteur sur machine en �quipe 3x8, et regardez combien je gagne, un salaire mensuel net de 7 949 DA�, fulmine cet ouvrier de Chemini. Un autre travailleur class� � la cat�gorie 12 exhibe, de son c�t�, une fiche de paie o� l�on peut constater que sa solde ne d�passe pas les 8 537 DA le mois, soit 49 DA de l�heure, est-il mentionn� sur le m�me document. �On parle de d�ficit de l�entreprise pour justifier les dizaines de d�parts volontaires et l�admission � la retraite anticip�e de quelque 200 travailleurs alors qu�au m�me moment, on redistribue au profit de l��quipe dirigeante des b�n�fices �valu�s � plus de 170 millions de centimes qui s�ajoutent � une hausse des salaires de 2 millions de centimes accord�e aux m�mes cadres tandis que notre r�mun�ration ne d�passant pas le SMIG n�a pas �volu� d�un iota depuis 1997�, se sont insurg�s de nombreux travailleurs que nous avons rencontr�s au niveau de l�entreprise de textile de Remila. Les travailleurs contestataires n�ont lib�r� l�axe routier qu�apr�s intervention des autorit�s locales avec la promesse de porter leurs dol�ances aupr�s des responsables du groupe. D�termin�s � faire entendre leur voix, les travailleurs entendent maintenir leur mouvement de gr�ve jusqu�� satisfaction de leurs revendications. Approch� pour conna�tre sa version des faits, le directeur g�n�ral de l�entreprise n�a pas jug� utile de nous recevoir, se contentant de nous faire savoir, par l�entremise de l�un de ses agents, qu�il �tait �occup�.
A. Kersani

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