Le Soir d'Algérie

L’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA), sise aux Pins-Maritimes à Alger, va lancer dans quelques jours une formation en master 2 au profit des professionnels du secteur de la santé. C’est ce qu’a déclaré hier M. Bruno Ponson, directeur de cet établissement francoalgérien, lors d’un point de presse.
Lyès Menacer - Alger (Le Soir) - La formation que compte lancer l’ESAA se fera autour du thème de la «gouvernance de la santé et management hospitalier». Elle s’étalera sur dixhuit mois et est destinée aux «experts nationaux de la santé, notamment pour accompagner la réforme hospitalière» que l’Algérie a engagée ces dernières années. Le diplôme de master professionnel 2 est destiné, ajoute notre interlocuteur, «aux personnes des services de santé expérimentées souhaitant améliorer leurs compétences ou occuper un poste de responsabilité dans différentes organisations hospitalières ou socio-sanitaires ». Il s’agit, en fait, de ceux qui exercent dans le domaine de la santé, que ce soit dans le secteur public ou privé. Mais cette formation n’exclut pas «les étudiants désireux d’acquérir des connaissances leur permettant d’accéder rapidement à des postes de responsabilité dans les hôpitaux privés ou publics», ajoute le DG de l’ESAA. Le coût de la formation est estimé à 700 000 DA. De nombreux ministères ont déjà manifesté leur volonté d’améliorer la qualité et le rendement de leurs ressources humaines pour une meilleure gestion des finances et un meilleur résultat des actions entreprises quotidiennement. Ce master 2 est accessible à ceux qui ont le niveau de master 1, le niveau d’ingénieur ou un magister. En l’absence d’un système de validation des acquis professionnels, l’habilitation ministérielle ne sera pas pour le moment exigée. A la place, l’ESAA demande aux médecins ou aux pharmaciens un minimum d’expérience professionnelle d’un an et plus dans leur domaine d’activité. «Le but de cette formation est d’avoir des étudiants qui sont déjà en activité», a expliqué le conférencier, en poste depuis quatre ans, c’est-à-dire depuis le lancement du projet de cette école. Ce dernier explique que des discussions ont été engagées entre l’ESAA et les responsables du ministère de la Santé autour de cette formation depuis au moins trois ans. En ce qui concerne la date limite des inscriptions, les candidats désireux de bénéficier de cette formation ne doivent pas dépasser la date limite du 23 mars 2009 pour le dépôt des dossiers de candidature. Les résultats des présélections seront publiés sur le site Internet de l’ESAA. Les postulants à cette formation entameront leurs cours le 17 avril prochain après la publication des résultats des tests oraux et écrits qui se dérouleront au courant de ce mois. Ceux qui suivront cette formation étudieront des modules relatifs à l’économie politique de la santé, le système hospitalier, la qualité du service fourni, la sécurité des patients et la gestion du risque, la gestion financière hospitalière, le management stratégique, le management des ressources humaines et l’environnement juridique de l’hôpital. A noter que l’ESAA est une école mixte sous tutelle de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie du côté algérien, et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris du côté français. Elle a été créée après la signature d’un accord de partenariat entre les deux pays, sous l’ancien président français, Jacques Chirac. Par ailleurs, M. Bruno Ponson affirme que 550 cadres de la Sonelgaz sont en formation au sein de son établissement. Des formations spécialisées sont aussi dispensées à la carte par l’ESAA aux établissements publics et privés en Algérie. Ces derniers viennent régulièrement pour dénicher les compétences qui évoluent au sein de l’ESAA qui compte lancer d’autres formations dans différents domaines de la gestion des entreprises et des ressources humaines.
L. M.