Apr�s avoir, durant de nombreuses ann�es, �uvr� pour la promotion du film alg�rien, Boudjema� Kar�che s�offre une parenth�se bien m�rit�e dans laquelle il laisse courir sa plume en toute libert�. A travers Juste un mot, son roman �dit� � compte d�auteur, il nous relate des �pisodes de sa vie � combien riche en exp�riences.
Des anecdotes succulentes (comme le jour o� le pr�sident Boumedi�ne est descendu dans les rues de Tiaret prendre le pouls de la soci�t�) ; des hommages � des hommes et femmes d�ici et d�ailleurs qui ont forc� son admiration ; des rencontres avec des gens simples� Un roman sans fioritures, ni faux semblant. Un ouvrage authentique et sinc�re qui se lit d�un trait. Hommage aussi aux disparus comme son ami Sa�d, le propri�taire du restaurant Chez sauveur � la Madrague, et tous les hommes de lettres qui l�ont marqu� : Mouloud Feraoun, Rachid Mimouni, Djamel Amrani, Tahar Djaout, Hamid Kechad (producteur radio), Kateb Yacine� �Notre derni�re rencontre avec Yacine a eu lieu � Oran, en 1989, � l�occasion du festival du court m�trage auquel nous l�avions invit�.� Le film de Kamel Dahane, Kateb Yacine, l�amour et la r�volution �tait au programme. Bien qu�affaibli par la maladie, qui s��tait d�j� empar� de lui, il avait accept� d�assister � une deuxi�me projection � 23h. Nous n�avions jamais oubli� ses paroles : �La cin�math�que, c�est important. Il faut la prot�ger. Il ne faut pas permettre � certains esprits malins de la d�truire.� p. 98. Dans un autre registre, Boudjema� Kar�che d�plore la disparition du cin�ma amateur, l�agonie du cin�ma tout court ainsi que la mise � mort des salles obscures dans notre pays. Il rallume les lampions des ann�es 60 et 70 riches en manifestations et rencontres culturelles� Juste un mot, des pages qui se tournent une � une nous livrant un v�cu, de la sinc�rit�, et de l�authenticit�. Juste un conseil : lisez-le !
Sabrinal

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