Actualit�s : ILS M�NENT CAMPAGNE AVANT L�HEURE
Ministres ou propagandistes ?


C�est devenu une tendance : les activit�s minist�rielles se transforment en activit�s partisanes. Les membres de l�ex�cutif ne laissent passer aucune occasion pour �voquer la pr�sidentielle.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Rencontres avec les syndicats, caravanes et conf�rences nationales se transforment syst�matiquement en tribune politique. Si Ould Abb�s est connu pour �tre un ma�tre en la mati�re, les ministres de la Culture, des Affaires religieuses, de l�Education et de la Formation professionnelle n�ont pas �chapp� � cette �mode�. Le spectre de l�abstention fait perdre aux ministres toute retenue. Non content d�avoir donn� l�ordre aux �coles de faire un cours sur la participation aux �lections, Benbouzid a carr�ment d�tourn� de sa vocation la rencontre de jeudi avec les syndicats. La rencontre avec le partenaire social a �t� �mise � profit � une fois de plus pour �voquer l��ch�ance �lectorale. Le ministre de l�Education a poursuivi son op�ration �de charme� � destination des enfants sur lesquels il compte pour sensibiliser les plus grands. Appelant en renfort les artistes, Khalida Toumi, la ministre de la Culture, a lanc�, � son tour, une caravane de sensibilisation en direction des �lecteurs encore trop h�sitants, histoire de ne pas rester en marge de ce mouvement qui ne semble �pargner aucun d�partement minist�riel. Idem pour ses coll�gues de la formation professionnelle et des affaires religieuses. Le premier a profit� de la tenue de la conf�rence nationale de son secteur tandis que le second a mis � profit une rencontre d�associations d�imams. Ould Abb�s, qui a commenc� � battre les tambours depuis de longs mois d�j�, n�en fait pas moins. En plus des caravanes de sensibilisation, toutes les rencontres sont aux couleurs de la pr�sidentielle. Une cadence qui d�montre que loin de faire dans la confusion des genres, les membres de l�ex�cutif ont fait le choix de se lancer dans la campagne avant m�me son lancement officiel. Face au manque de ferveur populaire, ce sont les ministres de la R�publique qui animent la sc�ne politique, donnant l�impression de l�existence d�un semblant d�int�r�t pour une �ch�ance qui n�obs�de pour le moment que le pouvoir. En s�investissant ainsi au m�pris de toutes les r�gles de d�ontologie, les ministres ne font en r�alit� qu�embo�ter le pas � beaucoup d�autres hauts responsables. Beaucoup d�entre eux ne s�embarrassent plus des formalit�s d�usage. Ils ne se g�nent m�me plus pour dire publiquement que les jeux sont faits et que la seule inconnue reste le taux de participation. Et c�est justement cette crainte qui justifie la d�bauche d��nergie des ministres qui en oublient presque leur propre mission pour se consacrer � une campagne qui ne mobilise personne pour le moment, hormis ceux qui sont cens�s s�occuper d�autre chose...
N. I.

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